Les crèches et les jardins d'enfants entament leurs activités le premier jour ouvrable de septembre. Les parents sont un peu soulagés, puisqu'ils peuvent confier leurs enfants à ces institutions et vaquer à leurs occupations avec plus de liberté. Ces crèches et jardins d'enfants inaugurent cette rentrée déjà ébranlée par l'annonce de la possibilité d'instaurer l'école obligatoire à 5 ans. Beaucoup de gens de la profession se plaignent de gros problèmes. Il y a, d'abord, la prolifération quasiment incontrôlée de jardins d'enfants et de crèches dans tous les quartiers. Ce qui, à leurs yeux, disperse les efforts d'amélioration des prestations et rend plus difficile pour eux la possibilité d'embaucher des cadres bien formés. Ils recourent, alors, à des animatrices peu exigeantes et parfois sans expérience. Les parents, dans la plupart des cas, ne sont pas trop regardants. Même si certaines conditions ne sont pas respectées (hygiène, sécurité, etc.). Le contrôle se charge de parer à cette situation. D'ailleurs, les services de contrôle relèvent des centaines d'infractions chaque année. Des tarifs plus ou moins abordables Les responsables de ces établissements modulent leurs services selon les tarifs qu'ils appliquent et selon les zones où ils opèrent. En gros, les tarifs qui sont appliqués sont mensuels et payés à l'avance. Ils sont très divers. Les jardins d'enfants municipaux ne sont pas nombreux mais ils attirent les classes populaires. Les autres, qui sont privés, s'adressent à un public varié. Dans les quartiers moyens on peut pratiquer des prix entre 70 et 80 dinars par mois. Il faut s'engager pour une année car il n'y a pas de service à la carte. Les parents doivent confier leur(s) enfant(s) pour 10 mois. Le secteur voudrait bien se perfectionner mais, jusqu'à maintenant, ni les privés ni les autorités n'ont pu réaliser des projets tangibles à même d'apporter les nouveautés nécessaires à un secteur qui touche plus de 150.000 gosses. Les estimations montrent que ce « marché » est prometteur. Si les moyens des parents le permettaient et si les promoteurs privés dans ce domaine le pouvaient, il y aurait entre 700.000 à 800.000 enfants en âge préscolaire à cibler (dont la moitié appartiendrait à la catégorie 3-5 ans). Les institutions en charge des enfants ne comptent que près de 3.300 à 3.500 entre crèches, jardins d'enfants et garderies scolaires. Ces dernières attirent de plus en plus de clients. Les parents qui se sont habitués aux jardins d'enfants continuent de confier leurs enfants qui passent au primaire aux garderies. Généralement, ces garderies sont intégrées aux jardins d'enfants eux-mêmes. Cela n'empêche pas qu'il existe des crèches ou des jardins d'enfants qui affichent des tarifs assez étonnants. Comme, par exemple, cet établissement qui se présente en tant que crèche et école maternelle. C'est ainsi qu'il propose des tarifs d'inscription de 70 dinars par an. Les frais de scolarité sont de 400 dinars pour le premier trimestre et de 300 respectivement pour le deuxième et le troisième. Celao sans compter le panier (200 dinars supplémentaires) ou la cantine. Comment améliorer ce secteur ? Un des moyens d'améliorer ces institutions serait une meilleure prise en charge des lois qui régissent le secteur, une révision des cahiers des charges et la multiplication des crèches et jardins gérés par les institutions (comme les banques ou les assurances) et par les municipalités. Le tout en veillant à un encadrement adéquat par des animateurs et des éducateurs formés à cet effet.