Une patrouille de la Garde nationale de Hassi Amor a intercepté, mardi 6 novembre, un camion transportant 30 tonnes de DAP, en provenance de l'usine chimique de Gabès. Le véhicule empruntait une piste agricole reliant Médenine et Ben Guerdane pour échapper aux barrages installés sur la route nationale (GP1). Ce DAP est un dérivé qui provient du phosphate brut extrait des mines de Gafsa. Et le contrebandier voulait le faire passer clandestinement vers la Libye. Dans l'autre sens, mercredi de bonne heure, une patrouille mobile a mis la main sur d'autres contrebandiers transportant 10 tonnes de fer, 12 mille paquets de cigarettes et 100 kg de tabac pour narguilé en provenance de la Libye et en route vers la capitale . Tous les produits ont été saisis et remis aux services concernés et les procédures judiciaires sont en cours à l'encontre des contrebandiers. Des réfugiés sommés d'évacuer le camp Nombreux sont les individus qui sont installés dans le camp de transit Echoucha, sans bénéficier du statut de réfugiés. Autrement dit, aucun pays tiers n'a voulu les accepter sur son territoire. De plus, ils ont refusé d'être rapatriés vers leurs pays d'origine. Il s'agit surtout de ceux qui ont été repêchés en mer, en route, clandestinement, vers l'Italie, ou d'autres cas humains, sans papiers d'identité, qui ont fui la Libye ou même ceux qui sont... nés à Echoucha. L'Unhcr insiste pour fermer le camp, début novembre, et cela préoccupe énormément le gouvernement tunisien. A ce propos, le Tchadien Ahmed se plaint d'être informé avec 80 de ses concitoyens par le directeur du camp qu'ils ne vont plus recevoir d'aides (humanitaires, alimentaires, éducatives...) à partir du mois de novembre. Un autre casse-tête pour le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés est celui des 50 harragas érythréens et maliens. On leur a fourni des cartes de réfugiés provisoires d'une année, une somme de 300 D chacun et quelques fournitures (matelas, couvertures, denrées alimentaires, produits d'hygiène...), pour qu'ils quittent les lieux, mais 37 d'entre eux sont toujours là et ont refusé l'offre. Deux incendies en 24 heures Deux usines ont pris feu à Médenine en l'espace de 24 heures. Le premier incendie s'est declenché avant-hier, dans une unité industrielle de production de textile, située au Sud de Médenine, sur la route Zarzis-Ben Guerdane. Le second a eu lieu, hier, à 8h30, à Médenine-Nord, dans la région de Koutine où le feu a ravagé une usine de mousse (matelas, sommiers ...). La Protection civile a fait le nécessaire ici et là; il n'y a pas eu de dégâts corporels fort heureusement. Et d'après les premières constatations et les témoins oculaires, un court-circuit serait la cause des deux sinistres.