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Hommage à un mont
Musique : Il y a trois décennies, disparaissait Férid Latrache
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 12 - 2012

Un des rossignols d'Orient, une voix suave, une sensibilité extrême, l'art pour donner un sens à la vie; Férid Latrache est tout cela. Né le 12 octobre 1909, il disparut il y a trente ans et quelques jours. Hommage à l'un des grands de la musique arabe.
Les Latrache sont une branche de la descendance de Fakhreddine Mani qui a émigré de la péninsule arabique au Liban. Au début du XVIIIe siècle, la plupart des membres de cette filiation s'étaient installés dans les monts Hourane. Ils y jouèrent un rôle essentiel dans la féroce lutte contre l'occupation ottomane en 1911 et contre le colonialisme français en 1923.
Le père de Férid Latrache, Fahd Farhane Ismaïl Latrache Bacha, s'était marié à trois reprises, en 1899 avec Tarafa Latrache avec laquelle il eut Talal, en 1909 avec la Princesse Alya El Mondher avec laquelle il eut Anouar, Foued, Férid, Widad et Amel (Asmahane) et en 1921 avec Maysara Latrache qui lui donna Mounir, Mounira, Karzia et Itidel. Décédé en 1924, il sera inhumé à Souida en Syrie.
Quant à la mère de Férid, Alya Houcine El Mondher, une Druze de la région du Chouf libanais, elle est morte en 1968 et a été enterrée dans les monts du Liban.
Sombati, premier enseignant
Au début des années 1920, Soltane Bacha Latrache a conduit la révolte arabe dans les monts druzes. Cette révolte a permis de récupérer quelques territoires occupés par les colons français.
Craignant pour la vie de ses enfants, Alya El Mondher a préféré se mettre à l'abri, en partant s'installer avec eux au Caire. C'était en 1923.
Mais au niveau de la ville de Kénitra, et sans passeports, elle dut compter sur l'intervention du leader Saâd Zoughloul Bacha pour entrer dans les terres égyptiennes.
Férid, qui avait environ 14 ans, intégra l'école Saint-Joseph, mais il était loin de se concentrer sur ses études. D'ailleurs, après les cours, il travaillait comme coursier.
Ayant la passion du luth que lui avait transmise sa mère, il s'est inscrit au club de musique arabe où il eut Riadh Sombati pour enseignant. Férid intégra ensuite la Troupe de Marie Mansour. Puis, il entra dans la troupe de la Radio en qualité de luthiste, puis de chanteur. La première chanson de sa composition, a été écrite par Youssef Badrouss. Elle s'intitule Bahib min ghir amel.
En 1936, Férid Latrache compose des chansons pour sa sœur, la grande disparue Asmahane. C'est le départ d'une carrière fulgurante.
Un sondage effectué par un magazine artistique, plaçait déjà Férid Latrache en deuxième position derrière Mohamed Abdelwaheb au classement des meilleurs artistes arabes.
Le duel Férid-Abdelwaheb était lancé à partir des années 1940. Il remplira la scène artistique arabe d'histoires, de rumeurs, d'anecdotes et de mystère.
Une fin dans la douleur
Férid passa de rudes moments vers la fin de sa vie. Têtu à l'extrême, il ne suivait jamais les conseils de ses médecins, notamment ceux qui lui disaient de ne plus chanter.
En 1968, constatant que sa santé s'améliorait, il joua dans Al hob el kébir (Le grand amour) avec Faten Hamama, Imane, Yousef Wahby et Abdessalem Naboulsi, réalisé par Baraket; puis Zamen ya hob, le 6 novembre 1973, avec Zoubeïda Tharouet et Leïla Tahar et réalisé par Atef Salem. Entre les deux films, il a vécu le drame de sa vie qui a entraîné une éclipse de près de cinq ans. Il s'agit du décès de sa mère (fin 1968), la princesse Alya El Mondher au Liban. Le chêne de son existence s'est ainsi brisé, comme en témoignent ses proches.
Après ces deux films de reprise, il connut son dernier rôle dans Nagham fi hayati avec, à ses côtés, Mervet Amine, Husseïn Fehmy, Adly Kasseb et Leïla Karam. Ce long métrage a été réalisé par Baraket. Hélas, il ne sera présenté au public que deux mois après le décès de Férid, c'est-à-dire le 25 octobre 1975. Sa santé commençait à se détériorer, après une nouvelle attaque cardiaque. Il perdit beaucoup de poids et ne pesait plus que 56 kilos. Il entra à l'hôpital «El Hayek» à Beyrouth.
Le jeudi, 26 décembre 1974, il quitta ce monde, laissant orphelins des millions de ses fidèles fans dans le monde arabe. Il a composé durant sa carrière près de 235 chansons et interprété 31 films.


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