Le syndicat de base des prédicateurs et employés du ministère des Affaires religieuses a fait part de son refus de confier à des constituants la tâche de rédiger des projets de loi relatifs aux cadres religieux. Dans une motion publiée hier, le syndicat souligne que ces derniers ignorent la nature de l'action dans les mosquées, estimant que les prédicateurs sont les mieux placés pour concevoir les lois adaptées à leur situation. Ces textes seront ensuite soumis à des juristes du ministère des Affaires religieuses pour les examiner du point de vue juridique et réglementaire, ajoute la motion. Le document publié au terme d'une rencontre organisée, récemment, sur l'avant-projet de la Constitution et les attributs de l'identité en Tunisie avec la participation de prédicateurs et employés du ministère, appelle à ratifier le statut des prédicateurs qui a fait l'objet d'un débat approfondi lors de l'école d'été de Sousse. La motion appelle à réviser les dernières nominations au sein du ministère des Affaires religieuses, à mettre en place des critères bien définis dans la désignation des inspecteurs et des prédicateurs régionaux et à accélérer la publication d'un décret réglementant le fonctionnement des directions régionales et locales des affaires religieuses. La motion souligne, en outre, la nécessité de faire bénéficier les prédicateurs accompagnant les pèlerins d'une indemnité de mission, à l'instar du ministre des Affaires religieuses. Elle appelle à accorder cette indemnité aux prédicateurs et guides qui ont participé à la saison de pèlerinage de 2012, à l'instar du ministre et du conseiller chargé du dossier des pèlerins.