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«Tout est question de volonté politique»
Composition de la Haica
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 03 - 2013

Réunion demain du président de la République avec les présidents du Snjt et de l'Inric pour un éventuel déblocage de la situation
La désignation du président de la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) et l'annonce de sa composition devaient se faire le 10 décembre 2012, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l'Homme. Mais voilà trois mois que l'on attend, cette annonce a pris un retard, pour le moins important, vu les échéances capitales du processus démocratique, dont notamment les prochaines élections présidentielles et législatives.
A quoi, donc, est dû ce retard ?
Contacté, Kamel Laâbidi, président démissionnaire de l'Inric (Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication), s'est étonné des multiples tergiversations autour de cette question alors que le décret-loi n°116 du 2 novembre 2011 est on ne peut plus clair si l'on se réfère aux articles 7 et 47 qui précisent les conditions et les critères requis pour la nomination du président de la Haica.
«Seul le président de la République est habilité à désigner le président de la Haica, après consultation de l'Inric : sans interférence d'aucun parti politique afin d'éviter la mainmise du pouvoir sur cette instance qui devrait être indépendante et dont les neuf autres membres devraient réunir les conditions susceptibles de garantir aussi bien l'indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs que le pluralisme de la communication audiovisuelle», précise le président de l'Inric.
Sachant qu'entre autres parties, la présidence de l'ANC, le Syndicat national des journalistes (Snjt), l'association la plus représentative des magistrats, proposent chacune deux candidats, le principal problème qui retarde l'annonce de la composition de la Haica réside, selon Kamel Laâbidi, «dans le veto opposé essentiellement par le parti Ennahdha contre Hichem Snoussi, candidat du Snjt avec Mme Rachida Neïfer. Ce qui est étonnant, c'est que le président de la République, Moncef Marzouki, n'a pas tranché en utilisant ses prérogatives qui l'habilitent à désigner le président de la Haica. On constate, au contraire, qu'il a cédé ses prérogatives à un comité de coordination composé de représentants des partis de la Troïka (Ennahdha, Ettakatol et le CPR). Depuis le mois de novembre dernier ce comité de coordination n'arrête pas de discuter de la composition de la Haica et à chaque fois, les candidats proposés par le Snjt ou les représentants des magistrats sont rejetés. Cela parce que le parti Ennahdha refuse toute personne qui a osé ou qui ose le critiquer. C'est pourquoi il oppose son véto en proposant des personnes qui n'ont pas brillé par leur implication dans le paysage audiovisuel médiatique ou la défense de la liberté d'expression et de l'indépendance des journalistes.
En fait, ils veulent d'une Haica façon «teethless», autrement dit sans mordant. Car comment expliquez-vous que le comité de coordination ait refusé les noms de Mohamed Krichen et Kalthoum Essaâfi (journalistes tunisiens à l'étranger) et de Mustapha Beltaief, ancien président du conseil d'administration de Dar Assabah ?
C'est que le mouvement Ennahdha n'est pas chaud pour une personnalité indépendante à la tête de la Haica et ne veut pas d'une personnalité, Hichem Snoussi, ancien membre de l'Inric. C'est donc là un feuilleton de mauvais goût qui se poursuit de plus belle depuis novembre 2012. Parmi les raisons de cette situation, c'est que certains n'ont pas intérêt à voir naître une Haica indépendante pour que le pays jouisse d'un paysage médiatique digne de ce nom sans dépassement de la loi, comme c'est le cas actuellement avec la poussée des radios et des télévisions sans autorisation et dans l'opacité la plus totale. Comme la chaîne Ezzitouna d'Oussama Ben Salem, fils du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Ben Salem.
Autre raison : d'autres n'ont pas intérêt, à l'approche des prochaines élections, de voir une Haica libre et indépendante. Or, il ne peut y avoir de démocratie sans une instance de régulation libre et indépendante qui veillerait au contrôle des dérives médiatiques comme cela se fait dans le monde entier».
«Des complications de dernière minute»
De son côté, Adnane Mansar, porte-parole officiel de la présidence de la République, a démenti dans une déclaration à la TAP «toute politique des quotas en invoquant des complications de dernière minute. Les concertations ayant achoppé sur des réserves émises à l'encontre de certains candidats par des professionnels du secteur (comprendre le Snjt) et non pas des partis politiques», tout en appelant, paradoxalement, ne pas «entraîner la Haica dans les tiraillements politiques».
Néjiba Hamrouni, présidente du Snjt, n'est pas, elle, de cet avis : «Ce n'est pas vrai que le Snjt est à l'origine du blocage de la composition de la Haica, mais ce sont les représentants des partis, plus précisément le comité de coordination, qui refusent la mise sur pied d'une instance de régulation médiatique indépendante. Le Snjt s'en tient et soutient les candidats qu'il a proposés et qui répondent aux critères de l'article 7 du décret-loi 116, et si le président de la République les refuse qu'il nous dise clairement, dans une correspondance, les raisons de ce refus. Certains de ses conseillers et son porte-parole renvoient la balle au Snjt alors qu'en fait, le blocage réside dans la politique des quotas et le désir de satisfaire le parti dominant de la Troïka. Ce qui représente le sommet de l'infraction des critères sur lesquels toutes les parties concernées se sont entendues lors des réunions de concertation avec le président de la République.
Le Snjt a une position de principe qui s'est manifestée à l'unanimité lors de l'assemblée générale avec les journalistes: soutenir deux candidats proposés par le syndicat.
Toutes ces tergiversations nous font douter quant à la volonté des parties concernées de contribuer à l'institution d'une Haica véritablement indépendante. Car, comment se fait-il que le candidat proposé par les organisations représentatives des propriétaires d'entreprises d'information et de communication soit un magistrat, comme si les journalistes ou les spécialistes des médias avaient disparu. Voilà qui est contraire à l'article 7 du décret-loi 116 car la Haica ne peut être composée de plus de deux magistrats».
Des solutions à l'horizon ?...
Comment débloquer la situation. Y a-t-il des solutions qui se profilent à l'horizon ?
Selon le président de l'Inric, la solution est simple : «Il faut que le président assume ses prérogatives et empêche la politique des quotas et du partage du gâteau, car la crainte du Snjt et des professionnels du secteur, c'est de voir émerger une Haica qui ne soit pas indépendante et je partage cette inquiétude. Au président, donc, d'assumer ses responsabilités».
Néjiba Hamrouni souhaite, de son côté, que les hésitations de la présidence de la République cessent car «maintenant, précise-t-elle, il s'agit de trancher. Nous devions avoir le président de l'Inric et moi-même une réunion avec le président de la République, mardi dernier, mais elle a été reportée à demain samedi. On espère trouver une solution, à défaut on organisera une conférence de presse où l'on exprimera une position unifiée, car la profession ne veut pas d'une instance entachée, faible et non indépendante.
On mettra, lors de cette conférence, le doigt sur la plaie en révélant les raisons du blocage, car normalement la composition de la Haica ne devrait pas durer plus d'une semaine, tant la loi est claire, mais tout est une question de volonté politique».


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