Le verdict de la Cnas redistribue les cartes en bas de la Ligue 2 Le Sporting Club de Moknine a eu gain de cause, le Comité national d'arbitrage sportif acceptant avant-hier dans le fond et la forme son recours formulé contre la décision de la Ligue nationale de football professionnel au sujet de la rencontre de la 16e journée de L2, le 6 mars dernier, au stade de Bouchemma. Ce jour-là, l'arbitre Foued Bahri s'illustra par une décision insolite : il refusa de diriger le match Avenir Sportif de Gabès-Sporting Club de Moknine, considérant que les couleurs des tenues portées par les deux équipes se ressemblaient étrangement et que ce fait pouvait gêner sa direction du match et sa prise de décisions. On sait que les règlements sanctionnent dans ce cas précis, qui se produit d'ailleurs très rarement, le club visiteur. En effet, celui-ci est tenu de prévoir des couleurs autres que celles du club local. Saisie de cette affaire, la Ligue nationale de football professionnel a décidé match gagné par pénalité (2-0) en faveur de l'ASG avec pour conséquence la relégation mathématique en Ligue 3 du Sporting. Le comité d'appel relevant de la Fédération tunisienne de football confirma cette décision. Il restait alors au SCM un ultime recours devant la juridiction sportive suprême, le Comité national d'arbitrage sportif, qui se prononça jeudi soir en décidant de faire jouer cette rencontre. La ligue va devoir ainsi fixer une date pour ce match devenu subitement décisif : le perdant ira en effet en L3, puisque les deux protagonistes se trouvent actuellement exæquo à la dernière place (18 points), l'AS Djerba les précédant de trois longueurs. Maintenant, il faudra prendre toutes les précautions indispensables en vue du déroulement normal d'un match-couperet ASG-SCM. Des subventions qui n'arrivent pas Un autre match-couperet est prévu au palier supérieur en L1. Il s'agit du match de la dernière journée en poule «A» Olympique de Béja-Espérance Sportive de Zarzis, le 14 avril. Les Cigognes ont boycotté jeudi la séance d'entraînement pour protester contre le peu de cas que l'on fait du versement de leurs émoluments. Les retards de paiement inquiètent les copains de Mohamed Selliti, d'autant que leur saison pourrait se terminer le 14 avril en cas de victoire. Ils ne trouveraient plus alors à qui s'adresser pour réclamer leur argent. Le problème, c'est que cette grève intervient au plus mauvais moment, en pleine préparation du match décisif contre Zarzis et qu'en parallèle, les caisses du club sont à sec, d'autant que la subvention ministérielle de 80 mille dinars n'a toujours pas été débloquée.