Les inspecteurs de l'enseignement secondaire sont en grève aujourd'hui et observent un sit-in de deux heures de 10h00 à 12h00, devant le ministère de l'Education. Cette décision a été annoncée samedi, lors d'une conférence de presse donnée par le Syndicat général des inspecteurs de l'enseignement secondaire. Le secrétaire général dudit syndicat général, Ahmed Mellouli, a expliqué la décision de grève par la politique de sourde oreille adoptée par le ministère de l'Education face aux multiples courriers et communications du syndicat. Des communications qui ont porté sur plusieurs dossiers urgents, selon le syndicat, dont notamment celui du transport. «Dans ce dossier, il y a quatre points. Le premier concerne le transport, le second est relatif au remboursement des frais de transport. Le troisième point concerne la prime quotidienne qui doit être révisée et revalorisée. Le quatrième point se rapporte à l'augmentation de la prime kilométrique qui est actuellement de 150 millimes par kilomètre. De même et pour éviter plusieurs problèmes dans ce dossier du transport, nous avons réclamé que des voitures de fonction soient allouées pour le transport des inspecteurs lors de l'accomplissement de leur mission. Sinon, nous avons revendiqué l'accord de prêt pour l'octroi de voiture», a précisé Mellouli. D'après lui, ces revendications sont imputées à la hausse des prix des carburants et des pièces de rechange alors que les inspecteurs usent de leurs propres moyens de transport pour se déplacer dans les différentes régions dans le cadre de leur travail. Pour ce, le syndicat réclame une prime kilométrique de 350 millimes par kilomètre au lieu de 150 millimes. «Nous avons entamé nos actions de protestation depuis le 1er avril dans le cadre des préparatifs de cette grève et ce, en optant, depuis, pour le renoncement aux déplacements. C'est que nous n'étions plus capables de nous déplacer hors des zones municipales à nos propres frais, comme nous le faisions depuis des années. La loi stipule, d'un autre côté, qu'on a le droit à une avance de l'ordre de 75% du total des remboursements à l'entame de l'année scolaire, ce qui n'est pas respecté», a ajouté Ahmed Mellouli. Des conventions à réactiver Ça n'en finit pas avec le dossier du transport et des déplacements, puisque le secrétaire général du Syndicat général des inspecteurs de l'enseignement secondaire s'est étalé sur les conditions inconvenables du déplacement. En effet, il a qualifié les centres d'hébergement de dégradant du point de vue conditions et services. «En tout et pour tout, nous sommes six cents inspecteurs. Certes ce n'est pas un grand nombre mais sur le plan qualitatif, notre travail est très important, alors que le ministère n'a pas encore réagi par rapport à nos revendications. Cette grève est la première pour nous et elle n'est pas politisée», a-t-il précisé. Selon Mellouli, les inspecteurs, qui sont des hommes de terrain, sont marginalisés «alors que ceux qui travaillent dans les bureaux climatisés sont généreusement gâtés». Le syndicat compte protester davantage si le ministère de l'Education ne répond pas aux doléances des inspecteurs. Alors que Mellouli a affirmé que les épreuves du baccalauréat sont déjà prêtes, il a, d'autre part, indiqué que d'autres actions de protestation suivront. Dans ce sens, un autre syndicaliste est intervenu pour confirmer la possibilité de grève le jour même des examens du Bac. Le secrétaire général du syndicat a évoqué d'autres dossiers qui sont sujets de conventions avec le ministère depuis 2012 et qui n'ont pas été appliquées jusque-là. C'est le cas de la prime de la rentrée scolaire et de la rémunération des formations que les inspecteurs font au profit des nouveaux instituteurs, inspecteurs et autres enseignants. «Le plus gros dossier reste celui de l'organigramme du ministère, duquel les inspecteurs sont absents ! De même, on n'a pas encore un statut pour l'inspecteur», a-t-il conclu.