Dans la nuit de dimanche à lundi, le poste de police de l'Ariana, a été attaqué par quelque trois cents personnes, nous a indiqué une source sécuritaire. «L'opération était étudiée par ces malfaiteurs qui ont choisi le moment où la présence des agents était la plus faible de la semaine, et ce, pour tenter de faire évader un criminel. Ce dernier est un délinquant dangereux qui fait l'objet d'une quarantaine d'avis de recherche. Les malfaiteurs qui ont attaqué le poste de la police étaient munis d'armes blanches et les agents en permanence ont été obligés de se défendre. «Il a été question, alors que nous sommes en état d'alerte, d'utiliser des balles réelles puisque nos agents risquaient leur vie. Deux des malfaiteurs ont été blessés sans gravité, dont le délinquant qu'on voulait faire évader», a expliqué Chokri Hamada, porte-parole du Syndicat national des forces de sécurité intérieure. Selon lui, après l'arrivée des renforts sur place, la situation a été maîtrisée alors que les deux blessés et une dizaine d'assaillants ont été arrêtés. Le porte-parole du Syndicat des forces de l'ordre a tenu à préciser que les agents de sécurité veillent à respecter les lois en vigueur. Dans ce sens, il a rappelé que la protection des locaux relevant du ministère de l'Intérieur (postes de police et de la Garde nationale et autres districts) fait l'objet d'une circulaire parue depuis juin 2012. C'est une nouvelle attaque enregistrée contre un poste de police alors que les syndicalistes des forces de l'ordre sont en pleins pourparlers avec le ministère de l'Intérieur, notamment sur des questions en relation avec le cadre juridique régissant le secteur. Un cadre qui, selon les syndicalistes, renferme des textes de loi injustes envers les agents de la sécurité intérieure et ne préservent par leurs droits...