Le Quartet reprendrait, vendredi prochain, les travaux du Dialogue national. A l'ordre du jour : la loi électorale et la lutte contre le terrorisme Les vacances que s'était octroyées le Dialogue national à la suite de la prise par le gouvernement Jomâa de ses fonctions semblent s'éterniser. Personne ne sait, pour le moment, quand le Quartet va réactiver le Dialogue national dont les travaux sont censés se poursuivre. On ne sait pas également à quelle date le Quartet va réunir les partis politiques signataires de la feuille de route en vue de constituer le comité de soutien et de contrôle de l'action gouvernementale, prévu justement par la même feuille de route. Plusieurs dates ont été avancées, dont la dernière vendredi prochain. Des indiscrétions médiatiques ont circulé également sur la possibilité de limiter la formation de ce comité aux partis considérés comme étant les plus influents sur la scène politique nationale, outre l'éventualité de recourir à certains experts et personnalités nationales. Pour en savoir plus, La Presse a pioché auprès du Quartet ayant la charge de réactiver le Dialogue national ainsi que du côté de certains partis politiques, précisément parmi ceux qui feront partie, en priorité, du comité de soutien et de contrôle de l'action gouvernementale. 4+7 : une formule idéale Noureddine Ben Ticha, membre du comité directeur de Nida Tounès, révèle : «Nous attendons toujours d'être convoqués par le Quartet. Ce sera peut-être pour le vendredi 21 février. De toute manière, à la reprise du Dialogue, que nous souhaitons imminente, nous discuterons principalement la question de la future loi électorale. Les constituants qui planchent actuellement sur cette même loi peuvent proposer tout ce qu'ils veulent. Nous aurons notre mot à faire prévaloir dans le but d'éviter que la loi électorale ne soit taillée sur mesure. Pour ce qui est de la formation du comité de soutien et de contrôle, nous appuyons l'idée de sa réduction au Quartet auquel se joindront les sept partis les plus importants sur la scène nationale». Du côté du Front populaire, Jilani Hammami, porte-parole du Parti des travailleurs, précise : «Officiellement, nous attendons encore la désignation d'une date pour la réactivation du Dialogue national et c'est au Quartet d'en décider». Il ajoute : «La prochaine réunion doit porter sur la loi électorale et sur l'organisation des relations qui devraient s'établir entre le gouvernement Jomâa et l'institution du Dialogue national. Un autre dossier s'est invité avec insistance à la table du Dialogue national. Il s'agit de la lutte contre le terrorisme. Nous considérons que le Dialogue national a le devoir de définir une stratégie nationale en vue de l'éradication de l'hydre terroriste». Un congrès national pour la lutte contre le terrorisme De son côté, Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (Ltdh), l'une des composantes du Quartet, reconnaît que le Dialogue national «a un peu trop prolongé son congé pour des considérations diverses». «La reprise ne va plus tarder et nous aurons à examiner, probablement vendredi prochain, en priorité la future loi électorale discutée actuellement par les constituants. Nous examinerons le projet de cette loi et nous attirerons l'attention sur les imperfections qu'elle pourrait contenir», indique-t-il. Et le président de la Ltdh de confier à La Presse : «Nous envisageons d'appeler, au niveau du Dialogue national, à la tenue d'un congrès national pour la lutte contre le terrorisme. Demain (aujourd'hui mercredi 19 février), nous allons rencontrer le chef du conseil de l'Ordre des avocats et le directeur de l'Institut arabe des droits de l'Homme en vue de discuter des préparatifs de ce congrès et des thèmes qu'il aura à examiner».