L'ascendant allemand dans les vingt dernières années est indiscutable. Ce sera un match tactique où Rooney et Klose porteront les espoirs de leurs sélections. Ira-t-on jusqu'aux tirs aux but ? C'est maintenant que la Coupe du monde commence. C'est trop dire pour certains qui n'oublieront pas les 48 matches enflammés du premier tour qui ont apporté quelques verdicts douloureux, tels que la sortie de l'Italie ou de la France , et la qualification du Japon, de la Corée du Sud ou de la Slovaquie. Le duel Allemagne-Angleterre de tout à l'heure vient nous rappeler qu'il y a encore un parfum de classique dans la Coupe du monde. Pour les nostalgiques, c'est un match qui vient nous rappeler que les grandes confrontations entre les grandes sélections offrent toujours des moments de plaisir, et nous font revivre quelques vieux souvenirs. La Coupe du monde 2010 a confirmé la nouvelle réalité du football: plus l'hégémonie des grandes équipes qui n'ont plus d'"immunité" contre les outsiders ; les distances se sont tellement réduites que plus rien n'est acquis d'avance. Allemagne-Angleterre, c'est aussi des duels qui ont tourné dernièrement en faveur des Germaniques. La bataille du milieu Ce sont deux sélections prestigieuses qui ont 4 titres de Coupe du monde ensemble (trois pour l'Allemagne). Une des deux va être obligée de s'arrêter là. Enjeu de taille pour Low et Capello, les deux sélectionneurs qui ne partagent pas les mêmes concepts de jeu. Capello reste toujours aussi conservateur, comptant toujours sur le bloc, la défense puis les transitions rapides vers Rooney , la force de pointe de l'attaque (le seul stabilisé dans les trois matches du premier tour). Il y a toujours Lampard, Gerard et Cole aux côtés de Lenon (qui devrait reprendre sa place) , Milner et Haskey. Le point fort des "British" est la densité de leur milieu, qui peut compenser les difficultés offensives. Une grande bataille est attendue au milieu où les Allemands, plus rapides et plus techniques, vont essayer de jouer dans les intervalles et de décloisonner le bloc anglais. Quand on voit cette Allemagne jouer, on se sent bien, on savoure cette facilité de progression avec la balle et cet énorme travail offensif. Ozil, Swansteiger, Muller, Khedira et Podolski, voilà le secteur milieu-attaque de Low qui aime jouer en 4-2-3-1. Il reste à désigner l'attaquant de pointe, et là, Klose est le plus nanti. Ira-t-on jusqu'au bout des 120'? Ce n'est pas à exclure surtout que les Anglais ne marquent pas beaucoup, mais n'ont encaissé qu'un seul but. La loterie des tirs aux buts, c'est ce que redoutent le plus les Anglais qui veulent chasser le signe indien. Jamais ils n'ont gagné aux tirs aux buts, avec 5 défaites, Coupe du monde et Euro confondus, dans les 20 dernières années.