Un baigneur dégage, à lui seul, pas moins de 35 millions de microbes, et ce, au bout du premier quart d'heure de la baignade. Fréquenter les piscines publiques et privées constitue une source de loisirs mais aussi d'éventuels problèmes de santé. Ces substituts de plages, implantés dans la plupart des régions, grouillent souvent de microbes dont le nombre peut s'avérer démesuré, et ce, en l'absence de mesures de précaution sanitaire spécifiques à ces espaces. Veiller sur la maintenance des bassins et sur le contrôle rigoureux de la qualité des eaux utilisées revient aux responsables desdites piscines. Cela va également de la mission de la direction de la préservation de la santé du milieu et de la protection de l'environnement, relevant du ministère de la Santé. Depuis les premières hausses de la température, la direction a entamé une action de contrôle, axée sur toutes les piscines sans exception, l'idée étant de s'assurer de la conformité de ces dernières aux critères sanitaires recommandés et d'évaluer la qualité des eaux utilisées via des analyses microbiennes vérifiant les résidus de chlore et de brome. Ce travail se terminera par la mise en place d'une stratégie de préservation de la santé des baigneurs. Une action exigée surtout si l'on prend en compte les différents problèmes sanitaires que risquent d'encourir les baigneurs. En effet, fréquenter des piscines n'obéissant pas aux normes sanitaires spécifiques, à savoir la stérilisation via l'utilisation d'une quantité bien déterminée de chlore et la maintenance des équipements et des sources d'eau, favorise l'atteinte par différentes maladies inflammatoires, qui touchent aussi bien la peau, les yeux, les oreilles et la gorge. Mais aussi des maladies qui affectent l'appareil respiratoire comme l'asthme, l'inflammation des bronches ainsi que les allergies respiratoires. Se baigner dans une piscine malpropre peut également déclencher des maladies gastriques et rénales. Tous ces risques se justifient par le nombre ahurissant des microbes qui prolifèrent dans l'eau. Il est utile de savoir qu'un baigneur dégage, dès le premier quart d'heure de la baignade, pas moins de 35 millions de microbes. Une mauvaise hygiène physique ne peut qu'enfoncer davantage le clou et produire d'autres microbes. Ainsi, et à défaut d'aménagement approprié, d'une évaluation perpétuelle de la qualité des eaux utilisées et du contrôle du système de l'aération indispensable dans les piscines couvertes, la baignade se transforme en une source de danger imminent. Encore faut-il insister sur la stérilisation des piscines. Cette technique semble être une arme à double tranchant. Indispensable, voire inéluctable pour la santé, le recours à certains produits, comme le chlore ou encore le brome, atténue le nombre des microbes. Toutefois, ces mêmes produits désinfectants sont susceptibles d'engendrer des microbes composés, surtout en réaction avec les microbes existant déjà. La préservation de l'aspect sanitaire des piscines publiques et privées relève, entre autres, du civisme des baigneurs. La direction de la préservation du milieu et de la protection de l'environnement appelle les baigneurs à opter pour des gestes simples et indispensables à leur santé. Il convient, en effet, de se doucher avant de pénétrer dans les piscines et de veiller sur la propreté des vêtements enfilés afin de diminuer le nombre des microbes. Il est également recommandé d'éviter, en cas d'atteinte de maladies dermiques, respiratoires ou encore gastriques, de fréquenter les piscines et de prévenir, ainsi, tout risque de contagion.