Dans un peu plus de deux semaines, nous serons en pleine canicule et le mercure flirtera avec les 40 degrés. A l'ombre s'il vous plaît. Notre championnat, ainsi que ceux européens auront déjà commencé. Eux évolueront sur des pelouses parfaites et en nocturne. Tandis que nous autres serons condamnés à jouer à 16h00, sur des pelouses infâmes. 16h00, canicule, 40 degrés à l'ombre, plus sur carré vert. On se cachera comme d'habitude derrière les sacro-saintes considérations sécuritaires et on se foutra royalement du spectacle, de la santé des joueurs, des supporters et des techniciens qui ont travaillé dur pour faire parvenir leurs joueurs fin prêts le jour «J». On se fout des recettes, de l'argent investi par les dirigeants pour la préparation, les recrutements, les renouvellements de contrats, etc. Bref, on se fout de la gueule du monde et on s'enfonce chaque jour, chaque saison plus dans la médiocrité et l'indifférence. Les clubs, eux, comme d'habitude, ne piperont pas un seul mot et obéiront aux ordres. Les protestations, c'est dans les couloirs et entre quatre oreilles. Cette fédération, cette Ligue, ils continuent à leur faire confiance tout en tirant dessus à boulets rouges en privé. Une hypocrisie généralisée qui continue à étouffer notre football et à le tirer vers le bas. Moi, si j'étais joueur, entraîneur ou préparateur physique, je refuserais tout simplement de jouer à 16h00. Et si j'étais supporter, je ne mettrais pas les pieds dans un stade à 16h00, en pleine canicule. Un stade où il n'y a ni spectacle, ni buvette! Combien ça coûte ? Un club, c'est deux volets essentiels : le sportif et le financier. Le second conditionne le premier, tout comme le premier peut dicter le second. En d'autres termes, cela va de pair et gare à celui qui oublie le nécessaire équilibre. Ailleurs, quand on oublie cela, les institutions spécialisées viennent vous le rappeler et cela peut aller jusqu'à la relégation et même au déclassement du statut du club professionnel à celui amateur. Du côté de chez nous, c'est tout simplement l'anarchie. Il suffit de faire un calcul très simple pour se rendre compte que nous sommes en plein délire. Les questions à poser et à se poser sont toutes simples : combien coûte un joueur? Combien peut-il rapporter potentiellement au club (en termes sportif et financier), avec quel budget et quels moyens au départ? En réponse à ces interrogations, on se rend à une évidence : les comptes ne peuvent en aucun cas tourner. Entre montant de recrutement, salaires, primes ou même un pack où on inclut les deux, le coût du joueur n'a aucun rapport avec les réels moyens de nos clubs. Avec des droits télé qui se sont rétrécis comme une peau de chagrin, des recettes au stade presque inexistantes, des campagnes d'abonnement honteuses et des sponsors de plus en plus rares, les finances de nos clubs sont au plus bas. Et rien n'indique qu'à court terme tout cela devrait changer! On attend toujours Son contrat ayant expiré le 30 juin dernier (presqu'un mois), Youssef Zouaoui s'est attardé un tout petit peu dans ses bureaux à la FTF, avec l'espoir d'un geste positif de son patron. Qui, comme à son habitude, n'a pas pris de décision sur l'homme et la fonction. Youssef Zouaoui a eu beau sortir au grand jour et lancer un appel du pied à son patron, celui-ci continue à entretenir le flou et Zouaoui à continuer à occuper les lieux. Tout au plus s'il a fait le déplacement au Bahreïn, d'où il est rentré bredouille pour réintégrer ses bureaux à la FTF. Comme si de rien n'était. Bref, Zouaoui s'accroche et ne veut pas partir, le président de la FTF n'arrive pas à décider, alors que tout le monde sait que ce poste (inexistant ailleurs) a été créé de toutes pièces et que Leekens ne veut plus entendre parler de Youssef Zouaoui et d'immixtion dans son travail. Et plus on laisse traîner la chose et plus on laisse pourrir les choses. Pour ne pas changer !