Cela s'est passé il y a deux semaines. Un couple s'est rendu avec leur petit garçon pour le faire circoncire. Le médecin leur a fixé RDV à huit heures du matin. Le couple a eu droit à un accueil catastrophique. Une réceptionniste revêche enregistre l'enfant et demande au couple de s'acquitter des frais qui s'élèvent à 250 dinars. A neuf heures : toujours pas de trace du médecin qui doit assurer l'opération de circoncision. Or, ce dernier avait demandé aux parents de ne pas donner à boire et à manger à l'enfant le jour de l'opération. Ce dernier commence à pleurer car il a soif. Le couple demande à la réceptionniste de contacter le médecin pour lui rappeler qu'il a une circoncision à huit heures et que l'enfant est à jeûn. Mais celle-ci refuse d'obtempérer et ordonne au couple de se rasseoir et de patienter. A bout de patience, les parents s'emportent et provoquent un esclandre. Le médecin daigne enfin faire son apparition. Ce dernier, qui avait programmé, à l'heure du rendez-vous donné aux parents, une autre intervention, laissant ces derniers patienter pendant plus d'une heure, ne daigne même pas s'excuser du retard. L'enfant est finalement transféré dans la salle d'opération. Mais, les déboires du couple ne vont pas s'arrêter là. En effet, les parents exigent de rester auprès de leur fils pendant que le chirurgien procède à l'acte chirurgical. Au lieu d'expliquer calmement aux parents, déjà ulcérés par une longue attente, qu'ils ne peuvent pas entrer dans la salle d'opération pour des raisons d'hygiène, un des infirmiers prend l'enfant sans aucune explication afin de le préparer pour l'opération. Il n'en fallait pas plus pour provoquer la colère du père qui exige de rester auprès de son fils. Au lieu d'essayer de calmer les parents et de tenter de dialoguer avec eux, l'infirmière fait appel à des agents de la sécurité de la clinique qui vont recourir à la force pour empêcher ces derniers de pénétrer dans la salle d'opération. Scandalisé, le couple demande à récupérer l'enfant qui a déjà été anesthésié, et à se faire rembourser. Il quitte précipitamment les lieux jurant de ne plus y revenir. Les choses auraient pu prendre une autre tournure si le personnel avait pris la peine de discuter et de convaincre le couple qu'il est strictement interdit à des personnes ne faisant pas partie du staff médical d'entrer dans la salle d'opération afin d'éviter le risque de transmission de germes et de bactéries provenant de l'extérieur. Sans conteste, la communication reste et restera le maillon faible du système de santé en Tunisie.