Depuis quelques années, des espaces culturels fleurissent dans les alentours du centre-ville. À proximité de quartiers populaires, ces derniers œuvrent pour une culture de proximité. Un nouvel espace vient s'ajouter à la carte. Ils ont élu siège à la rue Houssine-Bouzaïène, dans un ancien dépôt du quartier, d'où son nom «Debbo 52», un de ces centres qui œuvrent pour la vulgarisation de l'art dans les milieux défavorisés. «Debbo 52» est aussi le nouveau local de l'association Taâbir, ouvert à tout le monde, jeunes, enfants, artistes professionnels et amateurs d'art, et qui offre à ses adhérents des formations, des ateliers, des manifestations à vocation culturelle et citoyenne, toutes disciplines confondues. Afin de vulgariser l'accès à la culture chez les jeunes et moins jeunes. «Debbo 52» a ouvert officiellement ses portes au mois de juin dernier, c'est un espace qui se compose d'un rez-de-chaussée et d'une grande salle au premier étage. A l'entrée, on trouve un espace multidisciplinaire qui pourrait abriter des expositions mais aussi des mini-concerts de musique et de petites performances de théâtre. D'un rouge flamboyant, «Debbo 52» est décoré de tableaux de peinture offrant une ambiance décontractée. Outre l'animation, cet espace se veut aussi un laboratoire ouvert aux projets de jeunes artistes de 18 à 30 ans, amateurs et professionnels. Et à toutes les idées créatrices et innovatrices dans différentes disciplines: arts plastiques, art numérique, théâtre, musique... La salle du premier est réservée aux réunions, conférences, tables rondes et rencontres mais aussi aux arts visuels et autres projections vidéo. «Le centre ouvre ses portes chaque jour de 9h00 à 18h00. Il propose des activités hebdomadaires comme le club de cinéma pour enfants, qui se tient chaque fin de semaine», nous a déclaré la directrice du centre, Khoula Elbahi, lors de la rencontre. Et d'ajouter : «Des sessions de formation sur le thème de la création numérique (animation vidéo, graphique...) se tiennent aussi dans nos locaux». «Debbo 52», qui vient de démarrer, commence à avoir ses habitués et enchaîne les projets. Prochainement, et avec la rentrée scolaire et universitaire, le centre organisera un club de cinéma populaire. L'idée de ce projet consiste à rapprocher le cinéma de son public en se déplaçant dans les cafés des alentours de l'espace pour proposer des films. Parmi les projets phares de «Debbo 52», «Rêve ambulant» lancé depuis le mois de ramadan dernier par l'association Taâbir sur trois étapes: la première s'est tenue au mois de juin dernier, avec un atelier de formation pour les enfants sur le «théâtre de l'ombre». La deuxième étape a eu lieu à Zaghouan pour la cérémonie de clôture de ce stage couronné par la création de trois pièces de théâtre des meilleures productions. La troisième étape prévoit d'autres ateliers de photographie, de percussion et de peinture qui auront lieu dans les zones rurales. Derrière ce beau projet, une équipe soudée d'artistes doués et d'activistes sur la scène artistique, dont Aymen Omrani, photographe, Rafik Omrani, réalisateur et directeur exécutif de l'association Taâbir, Islam Omrani, avocat et formateur, et Zied Ben Romdhane... Une équipe qui n'épargne aucun effort pour sensibiliser et aider les jeunes du quartier à s'exprimer, à s'affirmer et à réaliser leurs rêves.