La rentrée des classes est prévue dans une semaine. On s'active et on se prépare sur tous les fronts. Les parents sont occupés à faire les derniers achats et les responsables du département de l'Education mettent la dernière main aux dispositions et préparatifs. Du côté syndical, on ne se fait pas prier pour être de la partie Les signaux d'un certain apaisement de la situation sont nombreux. Les contacts entre les deux parties syndicale et ministérielle ont été renoués. Des ententes claires ont été au rendez-vous. La participation effective à la réunion préliminaire sur le dialogue sociétal le 5 septembre est un signal fort qui montre que le sens des responsabilités est en train de prendre le dessus sur les intérêts restreints ou partisans. Cette manifestation, faut-il le préciser, regroupe bien sûr le ministère de l'Education ainsi que l'Ugtt, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes) et l'Observatoire national de la jeunesse (Onj). En vérité, le dialogue en lui-même est prévu à la fin du mois de septembre 2014. Sa durée sera celle de toute une année scolaire. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Education a rassuré tous les parents sur le sort de la rentrée scolaire de cette année. Le spectre de la menace du boycott s'éloigne. Cette donnée est renforcée, notamment, par les résultats obtenus récemment au cours de négociations entre le syndicat général de l'enseignement de base et le ministère de l'Education. Dans le cadre du mouvement des enseignants (rapprochement des conjoints), il a été convenu de réviser les candidatures rejetées pour manque de pièces justificatives et de les examiner dans le cadre des «cas humains». A titre de rappel, les demandes adressées pour participer à cette opération ont atteint, cette année, 993. Selon le document publié par le syndicat, les dossiers acceptés sont au nombre de 736, soit un taux de satisfaction de 92,25 %. 257 autres candidatures n'ont pas été acceptées. Au cours d'une autre réunion qui s'est déroulée le 2 septembre, un accord en cinq points a été conclu entre une délégation du syndicat général de l'enseignement de base et des représentants du ministère de l'Education. C'est l'ouverture des horizons professionnels des enseignants du primaire qui a été au centre des discussions. En premier, on s'attend à la publication de la liste des 7.165 candidats sur le site du ministère. Le but est de permettre aux intéressés de s'assurer de leur inscription. Dans un second point, il est demandé d'établir une liste des candidats qui ont confirmé leur participation afin de les répartir sur la base allant de maître d'enseignement général à maître d'application principal hors-classe en passant par le maître principal, le maître d'application et le maître d'application principal. Le troisième point de l'accord consiste à déterminer le taux des enseignants devant bénéficier de l'ouverture des horizons professionnels selon les taux à accorder à chaque grade. Le quatrième point appelle à classer ces enseignants selon l'ancienneté. S'il y a égalité, on recourt au plus âgé. Quant au cinquième point, il s'adresse au ministère de l'Enseignement supérieur en vue de la révision de l'article 6 de la loi n°2008-19 du 25 février 2008 relative à l'enseignement supérieur. Celle-ci stipule que «l'accès à l'enseignement supérieur est ouvert aux titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme étranger reconnu équivalent». L'examen de cette dernière question ne devrait pas dépasser la fin du mois de décembre 2014.