Nos joueurs sont de véritables comètes. A peine entrevues, sitôt disparues ! Que n'a-t-on pas écrit et dit sur nos footballeurs, leur talent, les promesses et l'attente déçue. Msakni ou le petit Messi ; Chikhaoui le prestigidateur ; Darragi-Picasso ; Saber Khelifa le self-made man qui a réussi le pari d'atterrir sur La canebière, à l'OM ; Abdennour, le roc du Rocher à Monaco et bien d'autres qui se sont écrasés au décollage, comme de vulgaires avions en papier. «Starisés», mis sur un piédestal, élevés au statut de grands, surpayés, surgâtés, surmédiatisés. Tout simplement surestimés et, en tout cas, ne méritant ni leur statut et encore moins les exploits qu'on leur prête et qui n'ont jamais été réalisés. Surcotés Puis, si ces footeux valaient toute l'aura qui les entourait, cela se serait su et vu. Dans leurs clubs , qui ne gagnent plus rien à l'échelle continentale, ou en équipe nationale qui connaît une terrible traversée du désert depuis 10 ans. Et encore plus avant le sacre en 2004. Nous avons tous la rage, mais nous n'y pouvons rien. Ce n'est pas notre faute si Slim Riahi claque ses milliards pour une horde de tocards; ce n'est pas non plus notre faute si Hamdi Meddeb aligne sur la table des millions de dinars, pour une horde de je-m'en-foutistes et de fêtards qui se foutent, comme de leur premier... million, du désarroi du peuple espérantiste. Ce n'est pas notre faute si Charfeddine de l'Etoile s'est mis (et l'Etoile avec) dans un sale pétrin financier et sportif et qui court après l'illusion d'une grandeur nationale et continentale. Ce n'est pas, enfin, notre faute ou celle des autres s'ils ont entraîné les pauvres petits clubs dans une inflation suicidaire qui détruit les fondements déjà chancelants des moyens et petits clubs. Stars ou plutôt starlettes d'un soir ou d'un match, dont le seul titre de gloire, c'est un compte en banque bien garni et de l'argent pas gagné à la sueur du... maillot. Puis, il y a starlettes et starlettes. Celles qui jouent, celles qui jouent peu et celles qui ne jouent pas du tout . Demandez à Slim Riahi ce qu'il a payé pour Ammar Jmel et ce qu'il continue à payer pour Djabou. Demandez à Hamdi Meddeb ce qu'il a mis sur Blaïli et ce qu'il a jeté par la fenêtre pour le retour de N'Djeng et Darragi. Pour quel résultat? Les chiffres sont têtus! Où est passé le génie de Chikhaoui face aux modestes botswanais?! Pourtant, un coup d'œil à sa courbe sportive de ces 5 dernières saisons nous aurait épargné bien des illusions. Msakni? Au bout de vingt minutes de jeu, il n'en pouvait plus. Le teint blafard et les yeux exorbités, il n'avait qu'une seule envie : que le sélectionneur le rappelle pour un repos... non mérité sur le banc (ce qu'il a fini par obtenir). Saber Khlifa, de retour au pays (pour nos pauvres immigrés, on emploie le mot «expulsé»). N'aurait pas fait mieux. Issam Jomaâ, fêtard, non plus. Tous transfuges d'un passé douloureux et de batailles perdues. Pour quand la purge? Désolé Allagui, désolé Ragued, désolé pour quelques autres vous faites vous aussi partie de la meute des loosers. En tout cas, nous n'entretenons aucune illusion et nous ne vous faisons pas confiance pour nous mener à la CAN 2015 et encore moins à la prochaine Coupe du monde! Vous êtes nuls les gars, nuls à pleurer. Vous êtes libres d'arnaquer vos clubs et vos présidents, mais les Tunisiens en ont ras-le-bol de vous voir traîner le drapeau dans la boue. Vous et vos irresponsables du sport et de la Fédération, vous et vos sélectionneurs-vendeurs de chimères. Quant à vous, monsieur Leekens et votre armée d'adjoints, sachez que vous êtes là pour changer les choses et non pour nous imposer toutes ces sarlettes. Et si vous êtes incapable de faire le boulot pour lequel on vous paye, partez à votre tour, débarrassez le gazon et laissez la place à un autre Chetali qui a pris le risque de prendre une bande de gamins (Tarak, Agrebi, Ghommidh, Jebali, Jendoubi, Naïli, etc.) en Argentine dont le souvenir demeure encore vivace 36 ans après. Tant que ce groupe ne sera pas purgé et tant que les barons feront la loi, rien de bon ne peut arriver pour cette équipe nationale. Tant pis si on nous traite d'oiseaux de mauvais augure, mais nous ne passerons pas au Caire, à Dakar et au Botswana. Et nous aurons les pires difficultés à nous imposer à Monastir, Radès, Sousse ou Sfax. Vous voulez qu'on parie messieurs Al Jary et Leekens?!