Par Mustapha Zghal A l'occasion de la 61e commémoration de l'assassinat de Hédi Chaker, les Tunisiens se souviennent et ont une pensée émue pour ce leader qui a tout donné pour la patrie. Grâce à ses sacrifices et ceux de ses compagnons, les Tunisiens peuvent rêver d'un monde meilleur. Les Sfaxiens rêvent de la réalisation d'un projet fantastique, il s'appelle Taparura. Le rêve de Sfax d'être une cité touristique va bientôt se concrétiser. Depuis 1985, année à laquelle la société d'aménagement des côtes nord de la ville de Sfax, connue sous le nom de projet Taparura, a vu le jour, le rêve caressait le sommeil des Sfaxiens entre cauchemar et doux réveil. Tout dernièrement, nous avons appris que la première phase du projet (remblai des parties à gagner sur la mer) est terminée. Depuis la zone Poudrière jusqu'aux alentours de Chakkaf, on voit que la mer est devenue plus éloignée de la route de Sidi Mansour. Le rêve est devenu réalité ou plus exactement mi-réalité. Il faut maintenant s'attaquer à la deuxième tranche du projet : viabiliser les 420 hectares gagnés sur la côte et après déduction des routes aménagées et de la corniche attendue vendre la partie restante (à peu près 227 hectares) pour les particuliers investisseurs et les sociétés immobilières afin de créer une cité semblable à celle du Lac de Tunis. Pour cela, il faut de l'argent, il faut des décisions politiques pour effectuer des choix importants au niveau du traçage des accès vers la nouvelle cité et leurs accommodations avec les grandes artères actuelles (l'avenir de la gare ferroviaire actuelle, l'agrandissement du port de Sfax, l'aménagement de la Médina, etc.) Les actionnaires actuels de la Société de mise en valeur devraient avoir comme partenaire principal l'Etat pour apporter son concours financier et surtout sa caution pour les grandes décisions nécessaires. Les investisseurs privés seront là, pour apporter le capital et le dynamisme nécessaires mais l'Etat, en la personne du ministre de l'Equipement, sera le garant de la réalisation de ce projet qui va transformer Sfax. Disons que la vente des lots commencera en 2017 et vers 2020 Sfax deviendra, je l'espère, un grand pôle touristique splendide et très attractif. Déjà capitale du sud, ville industrielle et commerciale de premier ordre, Sfax sera une ville touristique. Elle aura une corniche qui s'étendra sur plusieurs kilomètres, elle aura ses hôtels 5 étoiles donnant sur la Méditerranée et par où on pourra rejoindre Kerkennah... et par la mer on pourra organiser des croisières vers Salakta, la Chebba et Mahdia. Et de cette ville, dite ville des Fatimides, on pourra prendre le métro pour visiter Monastir et Sousse. Et si on préfère l'aventure, on prendra le bateau vers Zarzis ou carrément Djerba. En 2016, Sfax sera la ville de la culture arabe et nous n'avons pas besoin d'insister auprès de nos hommes de lettres et des sciences et de la culture pour participer à cette grandiose manifestation afin d'honorer Sfax et les Sfaxiens. Avec Taparura, Sfax sera une cité complète et comblée à tout point de vue : elle sera, en plus d'une ville touristique de premier plan, une ville industrielle avec ses industries en tous genres, sans pollution, une ville commerciale et artisanale avec son commerce florissant et ses stations balnéaires et ses centres culturels rayonnants. On me dira : et que faire de sa circulation infernale. Je dirai que prochainement, avec le métro qui démarrera, peut-être en 2017, la circulation à Sfax sera nettement améliorée. En cette journée du samedi 13 septembre 2014, jour mémorable pour tous les Tunisiens et particulièrement pour les Sfaxiens, jour de la 61e commémoration de l'assassinat du grand martyr Hédi Chaker, que Dieu bénisse son âme, nous devons avoir une pensée émue pour cet homme qui a tout donné au combat de la libération nationale. Son sang n'a pas été versé pour rien. La Tunisie est aujourd'hui libre du joug colonial et de la pauvreté. Elle vit aujourd'hui une nouvelle libération, celle de l'homme et de ses libertés fondamentales. Grâce à ses sacrifices et ceux des ses compagnons de lutte sous la conduite de Bourguiba, les Tunisiens peuvent vivre normalement et honorablement. Ils peuvent rêver d'un monde meilleur et d'une vie plus paisible. Les Sfaxiens, comme tous les Tunisiens, peuvent rêver d'une cité propre et touristique tournée vers l'avenir et je leur dis à tous que rêver ne fait de mal à personne, rêver, c'est plutôt bénéfique à tout le monde.