Ils sont quelque dix sportifs à être sortis vainqueurs du scrutin du 26 octobre 2014. Quels «matches» nous réservent-ils sur le parquet de la coupole du Bardo ? Mine de rien, ils sont quelque dix sportifs à avoir gagné leur billet de titulaire dans la prochaine équipe parlementaire issue du scrutin de dimanche dernier. Il s'agit de MM. Mehdi Ben Gharbia (actuel président du CABizertin), Moncef Sellami (ex-président du CSSfaxien), Abderrazek Chraïet (ex-président de LPSTozeur), Hassouna Nasfi (ex-président du SGabésien), Fayçal Khlifa (dirigeant à l'ESSahel), Ridha Charfeddine (président de l'ESSahel), Zohra Driss (présidente d'honneur de l'Association sportive féminine du Sahel), Karim Hlali (ex-président de la Fédération tunisienne de handball), Béchir Ben Amor (ex-président de l'OMédenine), Mohamed Kamel Hamzaoui (ex-président de l'ASKasserine). Pour plus de détails, il faut noter que tout ce beau monde représente quatre partis politiques, selon la répartition suivante: Nida tounès (7 élus), Afek Tounès (1), Alliance démocratique (1) et la liste indépendante Al Majd Al Jérid (1). D'où les remarques suivantes : – Nida Tounès est le parti le plus prisé par les sportifs. – Fait bizarre, Ennahdha ne figure pas sur ce tableau, bien que l'on sache que ses poids lourds n'ont jamais caché leur amour pour le Club Africain. – Le plus grand nombre de sportifs élus viennent de la ville de Sousse qui a voté massivement pour Nida Tounès. – Curieusement, le parti UPL du milliardaire-président du Club Africain Slim Riahi ne compte aucune célébrité sportive dans ses rangs. Les grands perdants En revanche, les législatives de dimanche dernier ont été fatales à d'autres célébrités sportives, à savoir Tarek Dhiab (ancienne gloire du football tunisien), Slaheddine Zahaf (ex-président du CSSfaxien), Jalel Tekaya (ex-footballeur de l'Espérance Sportive de Tunis), Mahmoud Baroudi (dirigeant au club de Grombalia Sport), Salwa Kasri (ex-handballeuse internationale de la Zitouna Sports). Il va sans dire que ces grands perdants auront accepté avec fair-play le verdict des urnes, avec l'espoir de les voir se racheter lors des prochaines législatives. Le «oui, mais» Reste maintenant à savoir si les heureux élus parmi la frange sportive sauront, ou pas, être à la hauteur des attentes des élections. Eux qui doivent une fière chandelle au sport qui les a menés là où ils sont aujourd'hui. Un sport envers lequel ils ont désormais des dettes morales à honorer. Des «arriérés» qui ne seront épongés qu'à la seule condition de les voir mener campagne à l'unisson sous le toit de l'Assemblée des députés du peuple afin d'y défendre crânement la cause du sport et des sportifs en Tunisie. Y parviendront-ils ? Quels «matches» nous y réservent-ils ? Marqueront-ils des buts ? Feront-ils le poids devant les «antisportifs» ?