Le membre de l'Instance Vérité et Dignité, Zouheir Makhlouf, a déclaré à la TAP que 3750 plaintes ont été adressées à l'IVD depuis le début de ses travaux. Elle sont réparties à raison de 200 plaintes par jour. Il a également indiqué que 11,5% des plaignants sont des femmes et 88,5% sont des hommes. Parmi les plaignants, des syndicalistes, d'anciens prisonniers politiques du temps de Bourguiba et de Ben Ali, des islamistes et des militants de gauche. Certaines plaintes sont liées aux événements de la révolte du pain de 1984 et du jeudi noir de janvier 1978. Les plaintes tournent autour des faits de torture, de disparition, de viol, de meurtre, de procès partiaux, d'appropriation de biens, outre des demandes de compromis de réparation de préjudices subis. Des hommes politiques ayant appartenu aux régimes de Bourguiba et Ben Ali, ou encore ayant fait partie de la Troïka sont également mis en cause pour violation des droits de l'Homme. Zouheir Makhlouf a également annoncé que des commissions seront mises en place pour instruire les dossiers reçus pour saisir les tribunaux, ou les orienter vers les procédures d'arbitrage et de compromis.