Sommes-nous très sévères avec la sélection? En quelque sorte, oui. Même si cette victoire sur la Zambie est un vrai «hold-up» au sens large du terme, elle reste une victoire, avec à la clé 3 points. Qu'est-ce qu'on peut demander de plus au Belge? Vous avez vu qu'au bout de deux journées, trois sélections seulement ont totalisé 4 points, dont la nôtre. La manière? C'est vrai que nous sommes restés sur notre faim, et ceci on l'a dit depuis le début. Cette sélection est soudée, a du caractère, mais elle n'est pas charmante, elle a joué deux matches moyens dans cette CAN. Pouvait-elle faire mieux? Sûrement oui, et surtout au premier match. Mais cette sélection a-t-elle les qualités techniques du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou du Congo? Absolument pas. Ceux qui sont en train de régler leurs comptes avec Georges Leekens et, derrière lui, Wadii Jary (parce qu'on n'a pas touché de commission d'agent au moment de ramener le sélectionneur, ou parce qu'on est entraîneur tunisien et qu'on veut être dans le staff coûte que coûte !), mélangeant le personnel et le technique. Ça restera toujours comme ça et ça ne doit pas être un alibi pour justifier une petite prestation. Ne pas vendre... L'équipe de Tunisie ne s'est pas encore qualifiée. Elle est à un point de le faire. Si Leekens s'amuse à jouer pour le résultat nul, il risquera gros. Deuxième point, on attend vraiment une meilleure copie de la part de la sélection. Et ça doit passer par des décisions tranchantes. Peut-être que Leekens passerait au 3-5-2 (un 5-3-2 en fait où l'on essayera de bonifier l'axe de la défense), ou probablement à des changements dans la formation. M'sakni, déconnecté en dépit d'une passe décisive, Ragued, moins généreux que d'habitude, ou l'un de Syam Ben Youssef et Abdennour, payeraient les frais de ces changements. Une chose est sûre : Manser et Ferjani Sassi sont fort attendus pour défier une RDC qui joue «la verticale» et qui compte sur des joueurs techniques. Nous attendons que la sélection joue mieux, gagne des duels et surtout se fait rassurante en défense. Il y a toujours cette incroyable patience et ce cran qui permettent à la sélection de tuer ses matches vers la fin, mais il y a aussi la chance qui nous a aidés (tant mieux !), et qui peut nous jouer un mauvais tour !