Le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies ordonne une enquête sur les violations commises depuis 2014 Tuer, torturer, décapiter des gens, kidnapper des ressortissants, violer les abc des droits de l'Homme, etc. C'est la situation que connaît notre voisin du sud-est pour ne pas dire que c'est le pain quotidien des Libyens depuis la chute du régime de Kadhafi avec la prolifération des armes et la suprématie des milices et des groupes terroristes dans ce pays dirigé par deux gouvernements et parlements rivaux. Or, selon un rapport du bureau des droits de l'Homme sur place et de la mission des Nations unies pour la Libye (Misnul), publié mercredi à Genève, la Libye compte sur son territoire entre 200.000 et 300.000 hommes armés, soit dix fois plus que les 20.000 à 30.000 Libyens qui s'étaient soulevés contre le Guide. Une résolution à l'unanimité Devant une telle réalité, le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a ordonné, hier, une enquête sur les violations commises depuis 2014 en Libye. Dans cette optique et à l'initiative du groupe des pays africains, du groupe des pays arabes et de plusieurs pays de l'Union européenne dont la France et le Royaume-Uni, une résolution a été adoptée, hier, à l'unanimité, par les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Le texte de cette résolution invite le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'Homme de « dépêcher d'urgence une mission chargée d'enquêter sur les violations et les atteintes au droit international des droits de l'Homme qui ont été commises en Libye depuis le début de 2014 ». Un premier rapport en septembre «Les enquêteurs doivent établir les faits et les circonstances afin d'éviter l'impunité», lit-on aussi dans ce texte, et ils seront appelés à présenter oralement un premier rapport en septembre, suivi dans un an d'un rapport écrit lors de la 31e session du Conseil. D'autre part, cette résolution a mis le gouvernement libyen devant ses responsabilités en l'incitant à enquêter sur ces violations des droits de l'Homme et à juger les responsables. La résolution du Conseil a aussi condamné «les actes terroristes, les prises d'otages et les violences contre les civils perpétrés par le dénommé Etat islamique (Daech en Libye) et d'autres organisations terroristes». Côté politique, le Conseil, par le biais de cette résolution, a apporté son soutien aux efforts du représentant spécial de l'ONU en Libye, Bernardino Léon, en exhortant tous les acteurs du conflit libyen à s'impliquer davantage dans le dialogue national et à mettre fin immédiatement aux violences en vue de mettre en place un gouvernement d'unité nationale.