Nous n'avons pas besoin de telles scènes, et ce match est à oublier C'est clair, en l'absence d'un football digne du standing des deux grandes équipes de notre sport-roi, la prestation terriblement médiocre de l'arbitre de la rencontre Slim Belakhouas a hanté les esprits de tous les acteurs du «classico»ESS-EST : joueurs, techniciens, dirigeants et public. Tout ce beau monde a eu unanimement l'impression sinon la certitude que l'arbitre de la rencontre a dirigé les débats avec beaucoup de calculs et d'appréciations douteuses de certaines séquences du jeu et du comportement de certains joueurs, auxquels s'ajoute une cascade de décisions compensatrices afin d'équilibrer la dose d'injustices entre les deux clubs. Sans aucun détour, encore moins de parti pris, Belakhouas a faussé le résultat de la rencontre et la tournure des événements, en omettant de siffler un penalty indiscutable en faveur de Mouihbi qui a été fauché dans la surface de réparation devant ses yeux en étant à quelques mètres de l'action, portant ainsi un grave préjudice à l'équipe locale. Sans oublier le fait de ne pas siffler des fautes importantes aux abords de la surface de réparation, ou encore d'otroyer un carton rouge à Kom et Chaâlali. La médiocrité de la prestation de Belakhouas n'a pas laissé indifférent le coach étoilé Faouzi Benzarti, qui a été signalé sur la feuille d'arbitrage. «Où allons-nous avec ce genre d'injustices à répétition? On n'a pas besoin de ce pauvre football». Paradoxalement et fort bizarrement, De Moraïs, quant à lui, n'a pas tari d'éloges sur la prestation de Belakhouas. «Vers la fin, l'arbitre a su conduire le match d'une manière correcte!», a déclaré l'entraîneur espérantiste. Domination et précipitation Les coéquipiers de Mouihbi, auteur encore une fois d'une grosse prestation en première période, ont mis du rythme et de la détermination dans le jeu, où Neguez, Bangoura et Mouihbi ont été particulièrement remarquables par leur vivacité et leur percussion. Cependant, la précipitation et la nervosité ont joué de mauvais tours aux coéquipiers de Boughattas qui n'ont pas su tempérer la tension qui prévalait sur et en dehors du terrain. Autre fait important mais qui a pénalisé la prestation des Etoilés, ce sont sans aucun doute les changements tardifs effectués par Benzarti qui a attendu la 88' pour insuffler du sang neuf dans son équipe, au point de faire l'objet d'une réflexion anecdotique que le coach étoilé a oublié qu'il dispose d'un banc de remplaçants. De Moraïs prudent On a rarement vu l'EST opter pour un 4-5-1 et un bloc défensif bas. Face à l'Etoile, on a vu l'Espérance adopter bizarrement une approche plutôt limitatrice des dégâts. On avait l'impression que De Moraïs avait peur de perdre et cherchait le résultat de parité. «On a réussi à perturber l'adversaire dans ses manœuvres. On savait que pour l'Etoile, une victoire pourrait lui assurer un grand pas vers le sacre», a déclaré le Portugais à l'issue de la rencontre.