Dans ce contexte national et international caractérisé par la propagation de la grippe porcine qui devient une vraie menace et où le monde entier se mobilise pour venir à bout de ce fléau qui menace l'humanité entière et en dépit des mesures draconiennes prises par les autorités, notre administration et certains commerçants de chez nous tels que les cafetiers et les restaurateurs persistent dans leur laisser-aller en matière d'hygiène et font comme si de rien n'était, négligeant les règles les plus élémentaires. Il est rare de trouver des toilettes dans ces commerces et même dans le cas où il en existerait, elles sont sales dégageant une odeur nauséabonde. Il y manque bien sûr le savon et les serviettes considérés par eux comme " des produits de luxe ". Donc c'est au client de s'en procurer. Le même danger sévit dans nos écoles où ces règles de l'hygiène sont quasiment inexistantes. Et là, la menace est beaucoup plus grande puisqu'on a affaire à des petits et des jeunes complètement inoffensifs et ne pouvant éviter la contamination en pareilles situations. Idem pour les hôpitaux où les visiteurs pris d'un besoin pressant vont dans les toilettes réservées aux malades. Toilettes, qui il va sans dire, pour la plupart mal entretenues par la mauvaise grâce des femmes (ou hommes) de ménage guère formés pour les règles d'hygiène en milieu hospitalier. C'est aussi le cas pour les toilettes dans les halls de beaucoup d'hôtels. L'inobservance des règles hygiéniques est notre lot quotidien, cela se vérifie partout où vous allez. Une scène dont on était témoin relate cette réalité décevante que vit notre société. Un sexagénaire s'appuyant sur deux piquets, parce que amputé d'une jambe, s'est soudainement mis à crier, dans une grande poste de la place, réclamant son droit d'utiliser les toilettes réservées au personnel, car son besoin naturel ne pouvait pas attendre : en plus de son handicap physique, il était diabétique. Malgré son état de santé précaire et son insistance, on a refusé d'accèder à sa demande et de lui permettre de satisfaire ce besoin. Alors, il a dû accepter le fait accompli et de partir. Il est sorti, abandonnant ainsi son tour, et sans parvenir à faire sa course. A son retour, on s'est approché de lui pour lui demander comment il s'est débrouillé. " J'ai dû prendre un taxi et me diriger vers un café ouvert que je connais et qui n'est pas très loin d'ici, autrement, j'aurais satisfait mon besoin dans la rue et on m'aurait pris pour un fou ou pour un incivique ", nous dit le vieil homme. " S'ils sont aussi rigoureux au niveau de l'application de leurs règlements qui ne prévoient pas d'exception même pour des considérations d'ordre humanitaire, pour des cas de force majeure comme le mien, qu'ils installent des toilettes au public. En plus des souffrances que j'ai endurées en me déplaçant dans cette canicule, j'ai perdu mon tour et là je refais la queue ", ajouta-t-il sur un ton indigné. Un autre citoyen nous aborda pour nous raconter son histoire. "Moi aussi j'étais obligé de quitter la poste pour la même raison que le monsieur, heureusement que j'habite dans le coin, mais cela n'empêche que j'ai perdu du temps, je dois attendre encore mon tour, nous dit-il."
La négligence Il est inadmissible que l'on n'installe pas de toilettes dans les administrations où l'on passe un temps énorme à cause de la longueur des procédures et le manque du personnel et d'espace. On n'arrive pas à comprendre comment cette même administration qui exige des privés l'installation de toilettes pour qu'ils puissent exercer leur commerce ne se soumet -elle pas à cette condition qu'elle a elle-même instruite et dont la fonction n'est pas seulement hygiénique mais également et surtout médicale, puisque ces toilettes soulagent certains malades et en particulier les diabétiques parmi eux. Tant qu'il y a un public qui attend, il est impératif qu'elles existent, c'est pareil que les cafés par exemple. Donc on ne doit plus en vouloir à ces derniers où les toilettes sont presque tout le temps fermées. Dans certains cafés, on ne vous y autorise l'accès que si vous consommez. Là on vous donne la clé, dans d'autres, même si vous remplissez cette condition, vous ne pouvez pas bénéficier de ce service parce que les toilettes ne sont pas opérationnelles, elles sont en panne ou tout simplement inexistantes. Alors l'administration est appelée à accorder à la question tout l'intérêt qu'elle mérite en mettant en place un système de contrôle systématique. Toutefois, avant d'imposer aux commerçants l'aménagement et l'entretien de ces lieux indispensables, il faut qu'elle commence par elle-même. " Charité (ou toilettes) bien ordonnée commence par soi-même ".