Automobilistes ! - Calmez-vous ! Calmons-nous ! Bon Sang, - Mais pourquoi Pardieu, sans raison, toute cette hâte ? - Cela devient chronique et épidémique. - Est-ce qu'un seul, de nous tous automobilistes, arrive à expliquer et convaincre, pourquoi un automobiliste veut-il arriver vite à sa destination ? - La réponse, jusqu'à preuve du contraire, est négative, c'est sûr. S l'on aborde justement ce thème par une enquête et un recensement, et que l'on demande à tous les automobilistes qu'envisagent -ils de réaliser ou d'entreprendre de si urgent dès leurs arrivées ? La majorité des réponses seront insignifiantes, soit celle de rentrer chez soi, d'aller au café, de regarder la télé ou de bouffer tout simplement. - Est ce que c'est trop urgent ? Et que ces réponses nécessitent toutes ces vitesses vertigineuses ? Pour mieux apprécier ces constatations, il suffit de se positionner aux abords de n'importe quelle route ou autoroute, et de voir tout ce manége de véhicules conduits, non pas par des enfants, mais plutôt par de grands enfants. - Des dédoublements en tous les sens, par la gauche, par la droite, et avec la manière stylistique d'une "formule un", avec l'inclination de la tête du conducteur et d'un penchement du thorax soit à l'avant ou à l'arrière, il ne reste plus, peut-être, que de doubler par le haut et le bas. - Des collements de pare-chocs aux pare-chocs (ces pare-chocs qui ne parent rien, paradoxalement, lors des chocs) et ce, par des camions, des camionnettes et même des bus transportant des voyageurs, imaginons un moment le calvaire que supportent ces pauvres voyageurs, d'ailleurs les variétés de leurs calvaires dans les bus sont innombrables. - Un klaxon, du genre " m'as tu vu, j'arrive ! Eloigne-toi ! ". Même s'il y a une file de véhicules qui se suivent les uns des autres, il faut s'éloigner illico presto, et ce comme s'il s'agit, d'après le conducteur, d'un véhicule de caractère d'urgence (signalée), qui demande le passage, et alors c'est à toute la file de s'y conformer à ses vœux ? ! En une série variée de klaxons se déclenche, c'est la " klaxonite : si la lexicologie du vocabulaire contemporain l'autorise à dire ", ce sont, alors, différentes mélodies et codes qui se déclenchent, et toujours avec la manière fantaisiste, celle d'appuyer, instinctivement, sur le centre du volant, emplacement du déclenchement de ce magique klaxon, pour ressortir, par le biais de ces grands enfants, ce bruit tant apprécié par les enfants, à l'instar de leurs gestes féeriques propres aux jouets comme la trompette, la cymbale ou la clarinette. Non, la route n'est pas une aire de jeu pour les enfants, mais un lieu sacré et à prendre très au sérieux, car ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Même les jeunes conducteurs, tant critiqués par quelques-uns, ne sont pas si impulsifs qu'on le croit, mais plutôt réceptifs et compréhensifs, sauf qu'il suffit seulement de leur indiquer et de leur exposer les dangers de la route, et qu'en étant, comme ils le croient plusieurs conducteurs, protégés par cette ferraille à l'intérieur de l'habitacle de cette mardite automobile qui tue quotidiennement sans, cesse, ni répit, ni choix de la victime, des milliers de vies humaines. Insensé ce comportement de gamins ! Jusqu'à quand va-t-il se poursuivre ? Et à tous les conducteurs, du monde entier, de resserrer l'étau afin d'arrêter ce fléau en grand accroissement et dont le nombre des disparus s'accroît en parallèle avec le nombre des parcs autos ; et dire que ce sont des engins énergétivores. Et puis il n'y pas que le comportement de conducteurs entre eux qui est incivique, mais il y a aussi un comportement de nonchalance, devenu de manie, celui de conducteurs vers les piétons ou vice versa. En effet, chacun à son tour essaye de se frayer une portion d'espace au détriment de l'autre, à son goût ou à la volonté de ses caprices, selon son humeur. C'est ainsi que le piéton ose, même avec ses moyens de bonhomme dépourvu du présumé habitacle, rivaliser avec son vis-à-vis, pour être le devancier du passage, ou bien que le conducteur se permet des fois, involontairement, puisqu'il oublie sa position de force dans l'habitacle en question ; cela devient en quelque sorte une conséquence des scènes de coude à coude que l'on rencontre, couramment, soit dans les rues, dans les boutiques, les guichets ou bien dans les transports. Et cela devient comme un autre dialogue, imaginaire, d'après la fable de "La Cigale et la fourmi - de la Fontaine", qui se dégage entre ces deux parties : - Quand le conducteur ayant roulé tout le trajet, se trouva fort lassé. - Quand la route fut finie, pas un seul sur son chemin de voitures ou de piétons. - Il alla chercher querelle avec le premier piéton gênant ; le priant de lui était quelques mètres de plus pour circuler rapidement jusqu'à la bifurcation prochaine : - Que faisiez-vous avant que vous veniez sur la chaussée ; dit-il à son ralentisseur. - Je marchais lentement, je ne suis pas pressé, ne vous déplaise ! - Vous marchiez, j'en suis fort aisé, eh bien courez maintenant ! Automobilistes ! respectons-nous les uns aux autres sur la route, sourions un peu plus au volant, ; et puis l'essentiel est d'arriver sain et sauf, avec en prime une nette avance sur celui qui marche à pied ou celui qui attend un moyen de transport ; sauf incident ou contravention.