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Divisions dans le parti de Sarkozy
Entre la burqa et les minarets
Publié dans Le Temps le 24 - 12 - 2009

Pétition pour l'arrêt des débats sur l'identité nationale: 25.000 signatures
Le Temps-Agences- Le débat sur l'interdiction du voile intégral en France ou celui des minarets ont gagné en intensité en France mettant en avant les divisions qui minent de plus en plus le parti au pouvoir
Le président du groupe majoritaire à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a lancé hier un pavé dans la mare en annonçant le dépôt d'une proposition de loi prohibant la burqa ou le niqab dans tout l'espace public et ce, sans attendre les conclusions d'une mission parlementaire formée en juillet et qui a achevé ses auditions la semaine dernière.
Le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a jugé cette démarche prématurée et le gouvernement a déclaré qu'il préférait attendre les conclusions de la mission parlementaire.
Reçu à l'Elysée, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, a répété ses fortes réserves sur l'idée d'une loi.
Jean-François Copé, qui ne cache pas ni sa volonté de se démarquer dans la majorité ni ses ambitions pour la présidentielle de 2017, persiste et signe.
"Voilà six mois que nous avons débattu, nous avons fait d'ailleurs nous-mêmes - UMP - un groupe de travail, on a auditionné de très nombreuses personnalités, religieuses, laïques et je crois vraiment que le temps de la décision politique est maintenant venu", a-t-il dit hier sur RTL.
Il s'est défendu de vouloir mêler immigration et religion.
Cette initiative a suscité l'émoi de nombreux hommes politiques, y compris de l'UMP, qui jugent que l'on devrait sur ce sujet parvenir à un consensus qui ne peut venir que des conclusions de la mission parlementaire.
"Sur une telle question de société, mettant en jeu les principes fondamentaux de la République, la recherche prioritaire d'un large consensus s'impose", a déclaré par communiqué Bernard Accoyer, jugeant la démarche "prématurée".
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a jugé paradoxal de tenter de couper court au fonctionnement du Parlement.
"On ne peut pas à la fois demander au Parlement d'occuper de l'espace, d'être force de proposition, de revaloriser le rôle du Parlement et ne pas accepter qu'il y ait un débat sur les modalités d'interdiction de la burqa", a-t-il dit.
Nombreux sont ceux qui, comme Mohammed Moussaoui, craignent aussi qu'une interdiction pure et simple ne soit interprétée comme une stigmatisation de l'islam, à un moment où la tension est attisée par un débat sur l'identité nationale qui tend à se concentrer sur la place de l'islam en France.
Le sujet divise au plus haut niveau de l'Etat. Si le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et son collègue de l'immigration, Eric Besson, prônent des interdictions, d'ailleurs d'ampleur variable, le ministre du Travail, Xavier Darcos, est favorable à une simple "résolution" sur les valeurs.

Les minarets continuent de semer la zizanie
Même son de cloche à propos de la présence des minarets en France qui a provoqué hier des étincelles à l'UMP, en plein débat sur l'identité nationale qui crée de plus en plus de remous au sein de la majorité présidentielle.
Au lendemain d'une réunion du groupe UMP à l'Assemblée, la secrétaire d'Etat aux Aînés, Nora Berra, et l'ancien ministre de la Justice, Pascal Clément, se sont accusés respectivement d'atteinte à la laïcité et de mensonge.
Selon plusieurs participants à la réunion de mardi, Nora Berra a claqué la porte après avoir entendu l'ancien Garde des Sceaux dire que "le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France".
La secrétaire d'Etat chargée du Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, lui ont emboîté le pas.
Sur Europe 1, Nora Berra a expliqué hier qu'elle avait voulu s'élever contre des propos "qui allaient à l'encontre de la règle et des fondements de la laïcité".
"Je voulais en effet donner un signal fort", a-t-elle ajouté pour expliquer son geste d'humeur, soulignant qu'elle avait agi "en tant que membre du gouvernement et garante de la laïcité".
Mais Pascal Clément s'est défendu sur France 3 d'avoir tenu les propos qui lui sont attribués par la secrétaire d'Etat.
La phrase qu'on lui reproche "a été prononcée par Mme Berra et elle en est l'auteur", a-t-il déclaré.
Il a exposé sa version des faits, confirmant avoir parlé des minarets mais dénonçant la "bien-pensance qui consiste, dès que vous prononcez le mot minaret, à dire que vous devenez raciste".
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a semblé accréditer sa version des faits.
"J'étais à la réunion et je suis comme un certain nombre de mes collègues et de membres du groupe parlementaire, je n'ai pas entendu les propos de Pascal Clément", a-t-il déclaré lors de son compte rendu du Conseil des ministres.
Pour Nora Berra, on a créé un "faux débat" en France sur les minarets. "Nous avons importé un débat suisse" après l'interdiction de nouveaux minarets dans la Confédération helvétique, approuvée par référendum fin novembre, a-t-elle dit.
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, a déclaré après avoir rencontré Nicolas Sarkozy que le président français avait remis les pendules à l'heure.
"En tout cas le président de la République, il a souligné qu'il n'accepterait pas et ne tolérerait pas une stigmatisation des musulmans de France", a-t-il déclaré sur iTélé.
A la sortie du conseil des ministres, Martin Hirsch a déploré l'incident de mardi et de nouveau exprimé ses réticences sur le débat consacré à l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration, Eric Besson.
"Je trouve qu'il y a des limites. Il faut faire un peu attention sur ces sujets", a-t-il dit à la presse.
François Bayrou a également estimé que ce "dérapage" - avéré ou présumé de Pascal Clément - était la "conclusion logique" du débat sur l'identité nationale ouvert par la droite.
" Pour le député socialiste Julien Dray, "la France ne se réduit pas aux minarets comme elle se réduit pas non plus à ses cathédrales". "Pour moi la France c'est la République", a-t-il expliqué sur RFM et BFM TV.
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Pétition pour l'arrêt des débats sur l'identité nationale: 25.000 signatures

La pétition lancée lundi par SOS Racisme pour demander au président de la République de "mettre fin aux réunions publiques" sur l'identité nationale avait recueilli plus de 25.000 signatures hier en fin de matinée, a annoncé l'association.
"La pétition a déjà permis à plus de 25.000 personnes de manifester leur refus de laisser cette organisation de la parole raciste se poursuivre plus longtemps", selon un communiqué de SOS Racisme.
"Preuve s'il en était que les Français ne sont ni demandeurs de ce débat, ni dupes de la manoeuvre qui a présidé à sa mise en place", a commenté l'association.
SOS racisme a affirmé se réjouir des signatures de l'écrivain Viviane Forrester et de la journaliste Anne Sinclair, épouse de Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire International (FMI).
Le texte avait été signé dès son lancement par l'ancien Premier ministre Michel Rocard mais aussi par des ténors du PS, comme Martine Aubry, Laurent Fabius, François Hollande ou Lionel Jospin, ainsi que par Isabelle Adjani, Pierre Arditi, Josiane Balasko, Jane Birkin, Daniel Cohn-Bendit, Bernard-Henri Levy ou Geneviève de Fontenay.


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