« Prenez en exemple la Tunisie où il y a bien des églises et des mosquées qui côtoient les minarets, sans que cela inquiète la population et dans la plus grande tolérance". * Besson comparé aux « collabos » Le Temps-Agences- La fille adoptive de l'ancien président Jacques Chirac, Anh Dao Traxel, a regretté hier les "récents dérapages" à propos du débat sur l'identité nationale lancé en France en soulignant qu'"il ne faudrait pas que ce débat soulève la montée du racisme". "Même si le débat sur l'identité nationale reste une bonne initiative, je regrette les récents dérapages qui accusent les Français d'origine musulmane d'être au centre d'une injuste polémique relative à leur pratique religieuse", écrit-elle dans un communiqué. Elle condamne "les propos" sur les minarets prêtés à l'ex-garde des Sceaux Pascal Clément -que ce dernier a démentis- et se dit "indignée par des dégradations commises sur des sépultures musulmanes, car il ne faudrait pas que le débat sur l'identité nationale soulève la montée du racisme". Mme Traxel apporte sa contribution au débat en estimant que "l'identité nationale, c'est respecter strictement les lois de la République, connaître ses droits mais aussi ses devoirs. C'est vivre dans un système laïque, en évitant le communautarisme et le sectarisme". "Mais, ajoute-t-elle, il faut laisser à tous les Français d'origine arabe, asiatique, juive, africaine, polonaise, italienne, portugaise ou de tous autres pays la possibilité de garder sa culture afin qu'elle soit une véritable richesse de diversité pour la France". "Il faut donner à chacun le droit de pratiquer la religion de son choix", poursuit la fille adoptive du couple Chirac, qui cite l'exemple de la Tunisie où "il y a bien des églises et des mosquées qui côtoient les minarets, sans que cela inquiète la population et cela dans la plus grande tolérance". --------------- Besson comparé aux « collabos » Le Temps-Agences- Après Jean-Christophe Cambadélis, membre de la direction du PS, qui a déclaré que «le ressort de l'itinéraire de Besson était le même que celui de Laval», chef de gouvernement de Philippe Pétain, c'est au tour d'une autre figure du PS d'attaquer. Hier, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, a déclaré qu'Eric Besson était «en train de devenir un nouveau (Adrien) Marquet, un nouveau (Marcel) Déat». Une allusion à deux socialistes devenus ministres du maréchal Pétain, fondateur du régime de Vichy qui a collaboré avec l'Allemagne nazie. Besson est lui un ancien membre du PS qui a rallié Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle de 2007. Pour Huchon, «on exacerbe les nationalismes avec cette histoire» de débat national. «C'est un signal désastreux que l'on donne à l'étranger». Interrogé sur ces comparaisons, le député socialiste Jean Glavany a indiqué hier matin : «Ça peut paraître excessif». Puis l'ex-ministre de Jospin a tenté de justifier les mots de ses collègues : «Il faut comprendre la réaction de certains socialistes qui en ont assez de voir ce ministre qui était théoriquement des leurs pendant de longues années, et qui est probablement celui qui a dit le plus de mal de Sarkozy (..), devenir celui qui tape le plus fort sur le PS». «Ça crée un sentiment de colère». Pour Glavany, qui appelle au calme, Besson est «le premier responsable».