La fille adoptive de l'ancien président français Jacques Chirac intervient dans le débat sur l'identité nationale en France en regrettant les « récents dérapages » et estime qu'« il faut donner à chacun le droit de pratiquer sa religion ». Elle cite en exemple la Tunisie où « il y a bien des églises qui côtoient les minarets sans que cela inquiète la population. Il est quand même regrettable qu'un tel débat prenne une telle tournure dans le pays de la Déclaration des Droits de l'Homme. Qu'un ancien ministre de la Justice déclare que « le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France » témoigne d'une dégradation des mœurs du dialogue dans l'Hexagone et que le débat s'oriente vers des considérations de politique politicienne. Insinuerait-il qu'il faut être de confession chrétienne pour appartenir à la France ou nierait-il la citoyenneté aux autres de confession différente ? Un dérapage inquiétant susceptible d'exacerber les haines interaciales, d'accentuer les tensions et de faire revivre les démons de la xénophobie et la montée du racisme. D'ailleurs, le débat est dénoncé par une bonne partie de la classe politique, provoque des remous au sein la majorité présidentielle et une pétition de plus de 25.000 signatures exige son annulation. Quand Mme Traxel, cite la Tunisie en exemple, elle désigne un modèle de tolérance et de cohabitation pacifique entre toutes les franges quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse. Pays à la civilisation trois fois millénaire, la Tunisie a fait de cette diversité une force pour un rayonnement que le monde entier lui reconnaît.