• 3693 logements en phase d'étude par la SPROLS. • Des projets en cours de construction à Essijoumi 2, à El Agba, à Sidi Daoued, à Douar Hicher, au Kef et à Jendouba. 80 % des Tunisiens sont pratiquement propriétaires de leurs logements. Ce chiffre est à priori rassurant. Mais, c'est l'arbre qui cache la forêt. Car acheter ou construire une maison figure parmi les tâches les plus difficiles pour les ménages. Cela est dû entre autres au prix de l'immobilier qui enregistre une hausse vertigineuse d'une année à l'autre ainsi que le coût élevé des matériaux et du terrain…Même les mesures prises au profit des salariés pour qu'ils aient plus de chance à acquérir un appartement de type économique ou social ne vont pas en parallèle avec la réalité. Les Fonds de Promotion du Logement pour les Salariés FOPROLOS I, II et III, instaurés dans ce sens et qui offrent des « avantages » à cette catégorie sociale sont toujours incapables de satisfaire la demande en la matière. En effet, ceux qui manifestent une volonté d'acheter un logement réalisé dans le cadre des projets du FOPROLOS se trouvent face à une réalité handicapante et même contradictoire. Il s'agit bel et bien de l'autofinancement qui représente un obstacle pour cette frange sociale. Car la quota du financement du logement est limitée par les banques à 80 % de l'investissement et ce sur instructions de la BCT Banque Centrale de Tunisie (voir encadré). En revanche, le FOPROLOS I, II et III accordent un avantage par rapport à ce point. Il limite l'autofinancement entre 10 et 15 % dans les trois cas (voir encadré). Cette contradiction entre les textes de lois est un vrai handicap pour ceux qui désirent bénéficier d'un crédit logement. Et les projets ? Par ailleurs, les projets réalisés dans ce cadre restent limités aussi bien chez la Société Nationale Immobilière de Tunisie (SNIT) que la Société de Promotion des Logements Sociaux (SPROLS). D'ailleurs, la part du marché des deux sociétés ne dépasse pas les 3 % dans le domaine de l'immobilier, alors qu'elles jouent le rôle de régulateur. Notamment, la SPROLS qui a pour principal objectif de contribuer à la concrétisation de la politique de l'Etat en matière d'habitat social, ne répond pas suffisamment à la demande en la matière. Ses projets qui sont en fait supposés satisfaire une classe bien déterminée, celle n'ayant pas assez de moyens pour s'offrir un logement décent, ne sont pas nombreux. Par exemple, les projets de type social ne dépassent pas le nombre de quatre sur le total des huit projets en cours de commercialisation. Edifiés dans les régions de Sousse (Erriyadh5) et Bizerte (Menzel Bourguiba), ces logements sont situés dans des constructions collectives. Par contre le Fonds de Promotion du Logement pour les Salariés I exige que ces constructions soient individuelles. Quant au prix affiché, il dépasse le seuil fixé par le Fonds. En effet, la société n'offre des logements à 33 et 38 mille dinars que dans deux résidences situées à Erriyadh 5. Cependant, les prix déterminés par le Fonds, et ne doivent pas dépasser la fourchette des 39 mille dinars. Toujours dans le même ordre d'idées, les offres disponibles dans le cadre du FOPROLOS II ne sont pas nombreuses. C'est notamment à Menzel Bourguiba que ce type de logements est en cours de commercialisation. Idem pour les projets de type FOPROLS III conçus à ceux ayant un revenu de 3 à 4,5 fois le SMIG. Il est clair alors que ces logements n'ont pas connu un grand essor. Cela est dû notamment au coût élevé des matériaux ainsi que de la flambée des prix des terrains essentiellement dans le grand Tunis. C'est ce qui explique d'ailleurs les mesures prises depuis deux ans et qui consistent en la révision du plafond des prix du FOPROLOS III. En revanche, la SPROLS est en train de construire d'autres projets de type économique dans les gouvernorats de Tunis, la Manouba, Le Kef et Jendouba. Les prix varient entre 41 et 100 mille dinars. Ils seront fin prêts dans les quelques mois à venir. La société compte aussi construire 3693 logements. Ils sont en phase d'étude.