La matinée du 7 Août 2009 était la matinée la plus affreuse pour la jeune fille qui est demeurée seule au domicile de ses parents. Les portes et fenêtres étaient fermées et elle continuait sa grasse matinée en toute quiétude. Elle n'avait jamais pensé qu'elle allait subir le pire des actes. Ammar , âgé de vingt cinq ans, un jeune homme dont le niveau d'instruction est très modeste , c'est à peine s'il peut apposer une signature. Il est originaire d'une ville du centre de la Tunisie. Il a quitté ses parents et est venu s'installer dans la capitale pour pouvoir trouver du travail et subvenir à ses besoins. Errant dans les rues, n'ayant pas de quoi manger, il a décidé de taper à la première porte et demander l'aumône. Mais après avoir essayé plusieurs maisons sans pouvoir trouver quelque chose, il a décidé de franchir le pas et de trouver Çce qu'il cherchait même s'il fallait utiliser la force. En sonnant à la porte de la maison de la jeune fille qui somnolait encore au lit, il n'a pas eu de réponse. Il a déduit que la maison était vide de ses occupants. Sans réfléchir il a escaladé le mur de clôture, a forcé l'accès du salon donnant sur le jardin et a pénétré au domicile. La fille entendait du bruit venant du salon s'est réveillée pensant qu'un membre de sa famille est de retour, elle s'est levée et s'est dirigée vers le salon et là elle s'est trouvée face à l'intrus. La peur l'a envahie, car non seulement il avait une ossature musclée mais en plus il tenait un couteau à la main, c'est un couteau qu'il avait trouvé sur une table en rôdant à la maison. Il a commencé par la menacer en lui demandant de s'abstenir de crier ou de faire tout ce qui pourrait éveiller l'attention des voisins. Puis il lui a demandé de lui remettre Un dinar. Elle n'en avait pas. Il lui a demandé de lui montrer le lieu où ses parents déposaient leurs bijoux, là non plus elle n'a pu le renseigner. Ne trouvant rien, voyant la fille tremblante devant lui. Un corps enveloppé dans une robe de chambre, il s'est approché d'elle l'a dirigée vers la première chambre et l'a poussée sur le lit. Elle le suppliait de ne pas lui faire mal. Il l'a dénudée et comme une bête s'est couchée sur elle. Elle le suppliait de la considérer comme une sœur. Considérant la gravité de l'acte qu'il allait commettre, pris entre le désir d'assouvir ses instincts de jeune affamé au sens propre et figuré, et les supplices de la jeune fille, il l'a tranquillisée en lui promettant de la laisser vierge. N'empêche que dans une dernière tentative il a pu attenter à sa pudeur. En sortant, il a trouvé un ordinateur et un téléphone portables. Il les a pris et s'est dirigé vers un vieux souk de la capitale où il les a écoulés contre la somme de cent vingt dinars. La fille dont l'âge n'a pas encore atteint les 18 ans n'arrêtait pas de sangloter. C'est dans un état lamentable que ses parents l'ont trouvée en revenant chez eux. Sans plus attendre, le père a fait appel aux auxiliaires de la justice. Dès leur arrivée et après avoir écouté la fille leur raconter le calvaire qu'elle avait enduré, ils ont procédé au prélèvement des empreintes digitales ainsi que le prélèvement de taches de sperme se trouvant sur le drap de lit. Le lendemain, l'expertise médicale a confirmé que la jeune fille n'a pas perdu sa virginité mais elle porte plusieurs hématomes dans ses parties intimes dont une inflammation rectale. Quelques jours et grâce au signalement fournie par la jeune fille, Ammar a été arrêté. Au cours de son interrogatoire, il a avoué son forfait en donnant tous les détails de son acte. Il a été traduit en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Le juge a décrété une séance à huis clos pour le caractère outrageux qu'elle présente. Interrogé par le juge, Ammar a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction mais s'est rétracté en ce qui concerne le vol de l'ordinateur et du téléphone. L'expertise médicale et les analyses ADN ont démontré que toutes les traces prélevées appartiennent à l'inculpé. L'avocat a procédé à une longue plaidoirie au cours de laquelle il a tenté de convaincre la cour que son client est revenu à un meilleur raisonnement quand la fille l'a supplié de la laisser. C'est de son propre chef qu'il a décidé de ne pas commettre l'irréparable. Ce qui prouve qu'il existe chez son client un côté bienveillant. Pour cela il a demandé des circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.