Il fallait s'y attendre, huis-clos oblige, le match CA-ASM fut d'un ennui mortel, surtout en première mi-temps. Au cours de cette période initiale, le spectacle proposé était indigne de deux clubs de la Ligue professionnelle 1. Pratiquement, rien à mettre sous les dents quarante-cinq minutes durant. C'est surtout le Club Africain qui a déçu. Les coéquipiers de Youssef Mouihbi n'ont que rarement inquiété le keeper marsois , presque au repos, n'ayant pas eu à intervenir pour préserver sa cage. La seule occasion des « Rouge Blanc » est venue après un coup-franc de Akrout qui a raté le cadre (5') et puis plus rien. Bien au contraire, les visiteurs furent beaucoup plus entreprenants en quadrillant parfaitement le terrain et en se procurant deux occasions plutôt nettes d'ouvrir la marque. La première fois par le biais de l'ex de service Slim Bacha (2') et Jday qui rata de peu le cadre (37'). Ce qu'il faut retenir de cette première mi-temps, c'est cette incapacité des clubistes de construire un jeu cohérent et lucide. La relance était des plus lentes et le milieu de terrain étouffé par celui des Banlieusards, beaucoup plus vifs et nombreux. Ajoutez à cela le jeu statique de Sellami et l'isolement total de Amir Akrout. Il n'en fallait pas plus pour museler l'attaque clubiste. Encore une fois Mrad Mahjoub aligne un seul attaquant, de surcroît quand il évolue à domicile. C'est sa façon de voir les choses, mais elle ne nous semble pas appropriée pour des matches de ce genre. En fait, le jeu clubiste est devenu un peu trop prévisible et l'action excessivement élaborée. Cela permet à l'équipe adverse de se replacer et d'anticiper chaque mouvement… Même scenario à la reprise Un changement de chaque côté pour la deuxième période. Kamel Chebli incorpora Kaddech à la place de Souii qui s'est fait mal à la fin de la première mi-temps alors que Mahjoub ne pouvait que changer Akrout, auteur d'une pale prestation au cours des deux premières quarante-cinq minutes. Du poste par poste des deux côtés. Sauf qu'au Club Africain, il est évident qu'un deuxième attaquant s'imposait pour peser sur la défense adverse. Ces deux changements ne changèrent rien et la physionomie de cette deuxième période qui ressembla logiquement à la première avec un Club Africain incapable d'accélérer le rythme. On a surtout compté sur des actions personnelles comme celle de Mouihbi a eu du mal à terminer comme il faut son action après une course de 30 mètres (55'). Mahjoub fit sortir Melliti et le remplaça par Aouadhi, certainement pour avoir un meilleur contrôle sur l'entrejeu dominé par les visiteurs. Il n'en fut rien puisque ces derniers ont failli ouvrir le score par le biais de Gharbi qui a vu son tir repoussé par l'excellent Sami Nefzi, une des rares satisfactions clubistes. Et pourtant l'attaquant marsois, bien servi par Libri, était en bonne position et libre de tout marquage. Certes, le club Africain riposta et s'est procuré une belle occasion mal exploitée par Essifi qui rata complètement son coup de tête suite à un centre de Bilel Iffa (69'). Aouadhi tenta également sa chance (78') mais son tir à ras-de –terra manqua de peu le cadre. Les Clubistes n'arrivèrent pas à leurs fins et c'est logique au vu d'une rencontre qu'ils auraient pu perdre devant un avenir qui aurait pu prétendre à mieux s'il avait cru un peu plus en ses moyens. L'équipe de Chébli a séduit et elle n'a certainement pas volé son point du match nul. Pour le Club Africain, plus que le nul et les deux points perdus dans la course au titre, c'est ce niveau de jeu qui inquiète le plus. Le 4-1-4-1 a affiché ses limites.