Les quatre inculpés dans cette affaire sont encore des élèves. Ils sont à peine âgés de 18 ans. Un seul travaille dans une boutique en tant que vendeur. Ils sont accusés de falsification de billets de banque. L'histoire commença lorsque deux d'entre eux ont réussi à imiter des billets de 20 dinars en les scannant. La copie était pour eux tellement réussie qu'ils décidèrent d'en imprimer une vingtaine. L'auteur principal qui a réussi l'opération les a remis à son complice qui les a cachés au domicile de ses parents dans sa chambre sous son oreiller. Les deux jeunes ont voulu dans un premier temps tester s'il y avait une difficulté quelconque à couler des billets. Ils ont pris un seul faux billet de 20 dinars et se sont rendus à la boutique où travaille un de leurs amis, le troisième complice dans cette affaire. Après l'avoir informé, ils lui ont demandé d'écouler le billet. Ce dernier leur a demandé de patienter. A l'entrée du premier client pour des achats, il lui a demandé s'il pouvait lui faire la monnaie du billet de 20 dinars. Ce dernier en toute confiance a pris le billet et a remis au jeune vendeur deux billets de 10 dinars. Une fois partis les trois jeunes hommes se sont entendus sur proposition du premier accusé à louer une voiture et de se rendre dans une ville de l'intérieur du pays pour écouler les 25 faux billets qu'ils avaient. Ils ont contacté un 4ème complice à qui ils ont demandé de les aider et ce dernier a accepté volontiers. Mais voilà qu'une fois ayant quitté le magasin, l'acquéreur du billet s'est vite rendu compte qu'il s'agissait d'un faux billet. Il s'est rendu illico au poste de police où il a remis le billet aux auxiliaires de la justice en leur donnant le nom de celui qui le lui a remis. Une enquête a été ouverte et après s'être assurés de la véracité du récit du plaignant, les auxiliaires de la justice ont procédé à l'arrestation des quatre jeunes hommes. Chacun d'eux a avoué sa complicité dans cette opération qui n'a, heureusement pas réussie. Chacun a expliqué aux enquêteurs le rôle qu'il a joué. Ils ont été traduits devant la première chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Devant le juge, l'accusé principal ainsi que son complice ont essayé chacun de se disculper et de mettre la responsabilité de ce délit sur l'autre. Aussi les deux autres inculpés ont nié toute participation à l'opération de l'écoulement de faux billets. Ils ont été confrontés par leurs déclarations données au cours de l'instruction, mais ils ont déclaré n'avoir jamais reconnu et ont infirmé toute participation dans cette affaire. Les avocats de la défense ont demandé la clémence du tribunal, pour leurs clients qui n'ont pas d'antécédents judiciaires, et ce afin de leur lancer la bouée de sauvetage en leur permettant de réintégrer le droit chemin. L'affaire a été mise en délibéré.