Par Hechmi GHACHEM - Ce n'est un secret pour personne. On ne parle plus des immigrés issus de pays arabo-musulmans que comme un fléau, cause de tous les maux dont souffrent les nations européennes et surtout la France. L'ère des dictateurs névrosés nourris de haine et de mépris pour les faibles que la colère populaire commence à ébranler ne fait pas dans la dentelle. Elle divise les êtres et les populations en deux sans aucune nuance : les bons et les méchants, les bons étant bien sûr les puissants et les méchants étant les faibles. L'immigré qui règne à la cime du pouvoir désastreusement républicain en France est l'un des plus adroits dans l'art de diaboliser tel pan de la population en flattant les instincts basiques chez les autres. C'est ainsi qu'on ne parle plus des communautés immigrées avec toutes leurs différences et leurs variétés qu'en termes d'arabe, de noir ou de musulman. Tout est schématisé à l'extrême. C'est le summum du minimalisme, c'est à peine si l'on veuille reconnaître que parmi les Arabes, il y a pas que des adeptes du Coran mais aussi des chrétiens. Des arabes chrétiens ? Allons donc. Vous plaisantez! Les Arabes ne peuvent être que musulmans. Un point, c'est tout. Et si on leur apprenait que les peuples arabes ne sont pas tous arabes, qu'il y a parmi eux des Berbères, des Turcs, des Italiens, des Africains, et même des Bretons… ils vous traiteront de fou. Non, il faut que les choses soient présentées d'une manière, on ne peut plus claire. Il n'y a pas d'immigrés en France souffrant de marginalisation et de xénophobie. Il n'y a que «des musulmans qui n'ont d'autre souci que de mettre la France à genoux en dévalisant son économie et en défigurant ses sempiternelles valeurs». Pour avoir sa vision communautariste de la société française, l'Empereur français a tiré de sa gibecière un gros lapin. : Tarek Ramadan. Issu d'Egypte, résident en Suisse et grand défenseur d'un Islam new-look. C'est pour le moins étrange pour un pays où la majorité immigrée venant des pays musulmans est nord-africaine. Qu'à cela ne tienne : Pour atteindre son objectif, on n'a aucun mal à faire fi des moyens. Le pilule Tarek ayant éventé ses effets, l'on voit percer ces derniers temps un gars qui n'est plus de toute jeunesse, qui a écrit plusieurs livres consacrés à l'Islam en France que certains soupçonnent d'être un agent au service de Marianne et dont nous ne citerons pas le nom car vous n'avez aucun mal à le reconnaître. Cet immigré a une nouvelle idéologie pour faire accepter l'Islam par le reste du monde et surtout par les Français. Voilà à quoi nous pouvons la résumer. « Il y a un milliard quatre cent millions de musulmans de par le monde. A part dix pour cent d'extrémistes qui sont combattus par toutes les polices du monde, tous les autres sont pacifistes. Cela n'empêche qu'ils doivent se poser la question suivante : pourquoi tous les autres peuples les détestent à ce point. Pour cela, je leur conseille de donner plus de temps au savoir et à la science et d'alléger celui consacré à la religion». En un mot, ils doivent prier moins et se consacrer plus aux sciences. D'ailleurs, cette vision va être mon cheval de bataille à partir d'aujourd'hui ! « Vous entendez, minables musulmans. Vous êtes haïs, méprises, vomis et tout cela pourquoi ? Parce que vous êtes ignorants, analphabètes et que vous priez trop ! Soyez donc plus scientifiques pour qu'on vous aime et pour que les maîtres du monde daignent enfin accepter votre insignifiante et nauséabonde existence». Cet homme est d'une incroyable force d'observation et d'analyse. Il schématise tout, lui aussi : 10% de terroristes, 90% de pacifistes parmi les musulmans. Ils prient trop et ne maîtrisent aucune science. Cette vision est défendable. Mais là où il met à côté de la plaque, c'est quand il conclut rapidement que les musulmans ont besoin d'amour pour être. Les musulmans croyant dur comme fer qu'ils ont été créés par Dieu et que lui seul est digne d'accepter leurs louanges. Quant à l'amour des autres, et surtout des Occidentaux avec lesquels ils ont une longue tradition de guerre et de razzias, ils ne peuvent que s'en moquer doucement sous burnous. Même de l'appel humaniste du Pape pour bien recevoir les immigrés en difficulté. Leurs rapports ne sont nullement basés sur l'amour mais sur un autre sentiment qu'eux seuls connaissent.