Il paraît que cette année les moustiques seront plus nombreux et plus menaçants dans la banlieue sud que lors des dernières années… Et l'on se demande si nous pourrons lutter contre ces envahisseurs qui ont commencé à se manifester dès les premiers jours du mois de mai, d'autant plus que les conditions climatiques ont été marquées par une alternance de pluie et de chaleur, deux facteurs qui favorisent la prolifération des moustiques. D'habitude, pour empêcher l'invasion de ces bestioles nocives, les services municipaux lancent chaque année, dès le mois d'avril, une campagne de démoustication en s'attaquant à la source du mal, à savoir les marécages, les étangs et les flaques d'eaux stagnantes, à travers des épandages et des pulvérisations d'insecticides pour éliminer ces moustiques alors qu'ils sont encore au stade larvaire. Malheureusement, cette action, ô combien bénéfique pour l'environnement et la santé du citoyen, n'a pas eu lieu à cause des perturbations survenues dans l'exécution des différents projets communaux et le désordre qui a régné dans les différents services des municipalités de la banlieue sud depuis la Révolution. Pullulement des moustiques La proximité de l'Oued Méliane, à mi-chemin entre Ezzahra et Radès, facilite le pullulement des moustiques en cette période et jusqu'à la saison estivale si des mesures ne sont pas prises immédiatement par les deux communes concernées. C'est que les eaux de cet oued sont stagnantes et sont un lieu propice pour la pondaison et l'éclosion des moustiques. Un peu plus loin vers le sud, à l'entrée d'Ezzahra, se trouve un autre cours d'eau sur la route MC33, appelé Oued Maïzet, qui pourrait être à l'origine d'une prolifération soudaine et rapide des moustiques, du fait que ce cours d'eau est marécageux et dont les berges sont vaseuses. Ajoutons à cela, les tonnes de déchets amassées jusqu'à aujourd'hui sur les plages du littoral sud composées surtout d'algues sèches qui attendent d'être ramassées. Là encore, il y a une autre source de prolifération d'insectes qui préfèrent aussi la végétation dense pour y habiter. Malheureusement, il paraît que les municipalités ont d'autres chats à fouetter, étant concentrées sur le règlement d'autres problèmes d'ordre social (grèves du personnel, sit-in, laisser-aller dans l'administration, constructions anarchiques…) C'est dans ces endroits précités que les moustiques pondent deviennent aussitôt des adultes très gênants pour la santé et le repos des citoyens. D'après les scientifiques, chaque moustique peut pondre entre 100 et 400 œufs qui éclosent une journée plus tard ! Ainsi des milliards d'insectes naissent chaque jour ! Ces lieux ont fait l'objet d'une action de démoustication depuis quelques années qui consiste en la pulvérisation d'insecticides au moment propice pour que les citoyens passent un été paisible. Et les vacances ? L'expérience a montré que pour garantir des vacances estivales sans moustiques, il faut s'attaquer aux origines du mal prématurément, au moment même de la pondaison avant que les œufs n'atteignent un stade avancé et deviennent un danger menaçant pour les citoyens. A l'état où vont les choses et sans l'intervention immédiate des services municipaux, les habitants de la banlieue sud vont souffrir le martyre durant la saison estivale. Ils devront dès maintenant compter sur leurs propres moyens pour faire face à ces envahisseurs nuisibles. Ils auront à utiliser des quantités énormes de « flytox » et munir leurs portes et fenêtres de moustiquaires pour se prémunir contre les attaques de ces bestioles qui fusent de tous côtés surtout pendant la nuit, cette période de la journée où les moustiques sont plus actifs. Les bébés et les enfants en bas âge sont, nous dit-on, les cibles privilégiées des moustiques. Une piqûre de moustique pourrait laisser des traces sur la peau fragile d'un petit enfant et dans certains cas elle pourrait conduire la victime jusqu'au médecin ! Les parents ne lésinent pas sur les moyens susceptibles de protéger leurs petits contre les piqûres; ils essayent tous les gadgets qu'ils peuvent trouver sur le marché comme les dispositifs à ultrasons, les aérosols insecticides ou les diffuseurs de liquide qui se branchent sur une prise électrique, pour se débarrasser de ces ennemis nocturnes. Bref, la situation climatique actuelle fait le bonheur des « envahisseurs » qui commencent déjà leurs attaques sur les habitants de la banlieue sud qui souhaitent une intervention immédiate et efficace des autorités communales pour endiguer le danger et permettre aux banlieusards de dormir tranquillement durant la toute prochaine saison estivale.