La galerie Habib Blel accueille depuis le 26 novembre une exposition de peinture à laquelle ont été conviées Rym Jerad Malouche et Hédia Ben Ammar Fourati, deux artistes-plasticiennes, pour y présenter leurs œuvres. Cette exposition reflète chez l'une et l'autre une certaine vision artistique du monde qui nous entoure et du milieu où nous vivons et révèle, de par la diversité des thèmes abordés dans les toiles exposées, une certaine richesse créative et une bonne maitrise au niveau des techniques et des matières utilisées. Chacune des deux artistes a laissé ses propres « empreintes », titre choisi pour cette exposition. Toutes les deux sont animées d'une folle passion pour la peinture et les travaux qu'elles présentent dans cette exposition présagent un avenir artistique prometteur. Hédia B. Ammar Fourati est autodidacte, ayant manié ses pinceaux depuis plusieurs années. Elle participe à cette exposition avec 32 tableaux aux dimensions différentes et aux sujets divers. Ces tableaux ont pour dominante la peinture à huile que l'artiste a tendance à privilégier sur la gouache ou l'aquarelle où l'on peut saisir essentiellement des nuances de bleu et de belles touches de lumières. « Mon travail est plutôt figuratif, nous a expliqué l'artiste, essentiellement de la peinture à huiles ». N'empêche qu'elle est parfois tentée par l'abstrait. L'artiste a peint le paysage comme dans « Kharja » ou « Vieux port de Bizerte », a brossé des portraits comme dans « La mère et l'enfant », mais aussi des scènes comme dans « Charmeur de serpents » et « chasseur à Douz », sans oublier la figuration des concepts abstraits, comme « Noblesse », « chagrins » et « tendresse » Quant à Rym Jerad Malouche, elle est ingénieur agro-économiste, participe avec 31 tableaux de différents formats qui ont pour thème la Médina et le patrimoine. Aussi a-t-on remarqué plusieurs travaux sur la ville de Kairouan avec ses mosquées, ses souks et ses ruelles. Serait-ce parce qu'elle est originaire de Kairouan et que les souvenirs gardés de cette ville antique sont encore gravés en mémoire ? D'ailleurs elle le confirme en ces termes : « J'ai pu mettre à nu ma perception d'une Tunisie que je porte dans mon cœur avec toujours une certaine nostalgie pour une esthétique du passé et un attachement aux valeurs traditionnelles par la récurrence du Patrimoine dans mes œuvres. J'ai aussi tenu à rendre hommage à la charmante et authentique ville de Kairouan car d'une part j'y suis originaire et d'autre part c'est une ville poétique qui inspire beaucoup mon imagination. » Couleurs et lumières se mêlent dans toutes ses œuvres pour donner aux objets et aux personnages une certaine vraisemblance inouïe, tellement qu'aucun détail n'a été épargné ! Des tableaux comme « « Souk As-Sarrajine », « Sidi Bou Makhlouf » « Mosquées des trois portes », « Souk des étoffes » témoignent d'une bonne fidélité à ces lieux historiques qui font partie de notre culture et de notre patrimoine architectural qu'on doit conserver ! Un intérêt particulier semble être accordé au cheval, la plus belle conquête de l'homme, pour lequel l'artiste a consacré deux charmants tableaux : « Chevaux en révolution » et « chevaux au galop », qui semblaient d'un réalisme étonnant ! Les visiteurs de cette exposition ont certainement apprécié les œuvres des deux peintres et ont découvert des talents confirmés et des thèmes variés qui avaient sans doute pu répondre aux goûts et aux tendances les plus diversifiés des amateurs de l'art pictural.