Les habitants des villes de la banlieue sud, appartenant géographiquement au gouvernorat de Ben Arous.par exemple souffrent depuis quelques semaines d'une invasion de moustiques, à l'approche de la saison estivale. Et dire que cette situation est devenue depuis des années un phénomène qui importune aussi bien les citoyens que les autorités locales. Les habitants sont en effet menacés dans leur vie quotidienne et surtout dans leur sommeil et leur repos et les municipalités semblent dépassées, voire désarmées contre ce fléau pour lequel aucune solution radicale n'a été envisagée, sachant que la lutte contre ces moustiques nuisibles exigent un budget énorme et doit commencer quelques mois avant l'arrivée de l'été, saison connue pour la prolifération des moustiques. Un terrain propice Les causes ne sont plus à démontrer : la banlieue sud est depuis de longues dates un terrain propice pour le pullulement de ces armées de diptères, suceurs de sang, qui causent chaque année des ravages à la population et provoquent beaucoup d'anxiété et de troubles sanitaires aussi bien chez les grands que les petits. En effet, les détritus, l'eau stagnante, la pollution, le retard des actions préventives, tout cela est derrière le fléau des insectes qui ennuient la tranquillité des citoyens, surtout avec l'arrivée de l'été et les grandes chaleurs. De plus, la proximité des cours d'eau (Oued Meliane, Oued Boukhamsa, Oued Maïzet) où les eaux sont stagnantes et émanent des odeurs nauséabondes, font que ses insectes se multiplient massivement et rapidement, dépassant souvent les efforts municipaux en matière de lutte contre ces moustiques. Lesquels efforts commencent malheureusement en retard, une fois les larves éclosent et se métamorphosent en insectes menaçants et redoutables pour la santé des citoyens. Rappelons qu'une bonne action préventive et efficace commence bien en hiver, lors des trois premiers stades de la formation de l'insecte qui se passent dans l'eau avant qu'ils n'atteignent le stade final (l'âge adulte) où l'insecte commence à voler et se déplacer en l'air en quête de sa proie, la chair humaine ! Par ailleurs, les dépotoirs de déchets ménagers implantés en plein centre ville posent problème. Ces points de ramassage de déchets sont également des foyers favorables et un terrain propice à la multiplication de ces espèces qui envahissent le voisinage de jour comme de nuit. Que faire ? C'est qu'en principe, les autorités municipales doivent agir un peu plus tôt, au moment où ces insectes sont dans l'œuf ; des campagnes de pompage, d'assèchement et de curage des oueds et d'assainissement des marécages auraient pu être lancées un peu plus tôt. Maintenant que le mal est fait, les autorités municipales peuvent à la rigueur envisager des actions d'urgence de lutte contre les insectes, en procédant, par exemple, à des pulvérisations quotidiennes d'insecticides dans les quartiers populaires et même dans les cités résidentielles de « high standing » qui ne sont pas épargnées par cette invasion des insectes. Les banlieusards ont à craindre pour leur peau en cette saison estivale qui s'annonce chaude, surtout que la campagne anti-moustique n'a pas eu lieu en temps opportun. Sachant que toutes les mesures à prendre en ce moment seront quasi inutiles, les futures victimes de piqûres et d'insomnie se doivent sans doute réserver un budget supplémentaire pour l'achat d'insecticides ou pour se doter de moustiquaires pour se prémunir, un tant soit peu, des ennuis provoqués par ces moustiques. Les habitants ont intérêt à faire leurs provisions nécessaires en termes de pesticides les plus efficaces, pour pouvoir passer des nuits tranquilles et cohabiter mal gré bon gré avec ce « cousin domestique ».