Composé de 11 délégations, d'une superficie de 7,708 km2, la région de Gafsa peine à retrouver sa quiétude devenue tourmentée depuis les événements du bassin minier il y a 6 ans. Cette zone riche en ressources minières est marquée par les mouvements sociaux qui se succèdent les uns aux autres et qui prennent plusieurs formes. C'est dans cette région que l'on enregistre le plus de mouvements avec 19 actes de protestation en mai 2014, révèle le rapport mensuel de l'Observatoire Social Tunisien. Les chiffres du développement économique et social virent vers le rouge à Gafsa. Rien ne change dans cette région symbole de marginalisation et de négligence de la part des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis des décennies. En fait, les taux de chômage, de la pauvreté, d'accès aux soins de base, à l'eau potable...sont toujours en hausse en comparaison avec la moyenne nationale. Cette situation pas confortable pousse les habitants dudit gouvernorat à revendiquer de manière permanente leur droit à l'emploi, à vivre dignement. C'est ce qui explique, entre autres les mouvements sociaux dans plusieurs délégations et communes. Cet état des lieux est confirmé d'un mois à l'autre. Malgré la régression du nombre des mouvements sociaux à l'échelle nationale lors du mois de mai -avec 82 contre 108 en avril-, c'est toujours le gouvernorat de Gafsa qui occupe la tête de liste à ce niveau, avec 19 actes de protestation. Grèves, grèves de la faim, blocages de routes, sit-in...les habitants d'Om Larayes, Redeyef, Gafsa ville ainsi que d'autres communes ne renoncent pas à leurs droits les plus élémentaires, à vivre dignement. D'ailleurs, ce sont les revendications d'ordre socioéconomique qui poussent le plus les citoyens à exprimer leur colère vis-à-vis de la négligence des responsables au pouvoir, lequel n'accorde pas d'attention à cette région. Pénurie d'eau Faisant face à plusieurs difficultés, les habitants de Redeyef n'arrêtent pas de protester et d'exprimer leur colère par rapport à la pénurie d'eau potable et l'absence d'offres de travail. Pour faire passer leur messages, ils bloquent les routes observent des sit-in et recourent les cas extrêmes à des grèves de la faim. Mais à bon entendeur salut. C'est toujours le statu quo dans cette ville fantôme où les signes révélateurs de développement sont absents. Idem pour Om Larayes. Cette délégation souffre elle aussi de marginalisation et de négligence de la part des responsables au pouvoir, c'est ce qui amène les citoyens à s'agiter et à exiger leur droit au travail, au développement. Ce facteur primordial était derrière les cinq mouvements sociaux effectués dans cette ville. Des slogans revendiquant le développement dans ladite délégation et l'amélioration de l'infrastructure ont été scandés à mainte fois. Mais comme de coutume, les autorités locales, régionales et même centrales font la sourde oreille face aux revendications sociales. Ils envoient, même les manifestants sur les roses r sans donner des promesses. D'ailleurs, l'attitude du gouvernement provisoire vis-à-vis des mouvements sociaux, n'est pas spécifique à la région de Gafsa uniquement. Il faut dire en fait, que les responsables actuels, qu'ils soient dans les régions, où à la capitale ne réagissent pas positivement aux actes de protestation et aux revendications des Tunisiens. Cela prouve la négligence des officiels alors qu'ils sont supposés résoudre les problèmes de sous - développement, du chômage, de la pénurie d'eau potable...A quand donc des vraies solutions aux maux des Tunisiens qui vivent difficilement ?