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Conjoncture internationale
Publié dans L'expert le 11 - 06 - 2009

Le secteur du transport aérien a ces derniers jours pris le devant de l'actualité internationale, en particulier après le dernier accident de l'avion Air France 447 et le drame qu'il a occasionné, surtout au plan humain, avec la perte de 228 personnes à bord. C'est qu'en plus des effets néfastes de la grippe porcine et qui risque de transformer en pandémie, cet incident grave est venu remuer le couteau dans la plaie pour s'ajouter à longue liste des facteurs fragilisant le secteur aéronautique inhérents à la crise mondiale. Dans ce contexte, la principale fédération internationale de compagnies aériennes (IATA), a annoncé le 8 juin courant que la hausse des cours du brut, conjuguée à la faiblesse de la demande mondiale, devrait coûter 9 milliards de dollars aux compagnies aériennes.
Au plan énergétique, la conjoncture récente a enregistré un retour tonitruant à la hausse des prix du pétrole dont le brut léger américain a dépasse les 71 dollars le 10 juin courant après avoir franchi le seuil symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis sept mois. Par ailleurs, l'actualité est marquée par le rapport publié le 8 juin en cours par le Fonds monétaire international (FMI) sur la zone euro dans lequel l'institution de Bretton Woods a en particulier appelé la Banque centrale européenne (BCE) à envisager la possibilité de réduire encore son taux de refinancement jugeant au passage que les mesures de relance lancées par les pays de la zone euro suffisent pour l'instant. En tout cas, le FMI estime que la zone euro donne des signes d'amélioration de l'activité économique et annonce que le rythme de la récession devrait continuer à décélérer tout au long de 2009. Pour sa part, la BCE a, au terme de sa dernière réunion du 4 juin courant, décidé de maintenir inchangé ses taux directeurs et ce en dépit des appels à faire plus sur les taux pour soutenir l'économie. Quant à l'agence des statistiques de l'Union européenne Eurostat, elle a annoncé une contraction de l'économie de la zone euro de 2,5% au premier trimestre 2009. En France, la Banque de France (BdF) fait part d'une contraction de l'activité alors qu'en Allemagne, la Bundesbank prévoit un recul du PIB de 6,2% en 2009. Au Japon, la situation est très inquiétante alors que du coté des Etats-Unis, le FMI se montre critique au plan de rachat d'actifs toxiques et l'actualité vibre également sous le choc de la chute d'un géant de l'industrie automobile mondiale General Motors (GM).
Transport aérien: Perte de 9 milliards de dollars
L'actualité dans le domaine du transport aérien reste braquée au plan international sur le dernier accident de l'avion Air France 447 et le drame qu'il a occasionné, surtout au plan humain, avec la perte de 228 personnes à bord. Juste en plein débat sur les effets néfastes de la grippe porcine, cet incident grave est venu remuer le couteau dans la plaie pour s'ajouter à lcommercial de d'Airbus qui a déclaré que 2009 serait certes une année difficile mais que le projet d'United Airlines de commander 150 appareils neufs à l'avionneur européen ou à son rival Boeing montrait que le secteur s'apprêtait à repartir. "Je ne pense pas qu'il y aura encore beaucoup d'annulations de commandes", a-t-il noté, tout en reconnaissant qu'il pourrait encore y avoir un certain nombre de reports de commandes. Le président de la compagnie publique Air India a d'ailleurs indiqué qu'il envisageait de reporter des commandes de Boeing, d'autant que le total des commandes d'Air India auprès de Boeing représente plus de huit milliards de dollars. Au contraire, la compagnie Qatar Airways a dit vouloir accélérer le rythme des livraisons, avec des commandes en attente de concrétisation de près de 27 milliards de dollars.
Des prévisions à la baisse
Le directeur général de l'IATA estime qu'à l'échelle mondiale, 4.000 avions, soit 17% de la flotte actuelle, sont censés être livrés au cours des trois prochaines années."Une fois de plus, les appareils commandés quand tout allait bien sont censés être livrés en pleine récession", a-t-il observé. En mars dernier, IATA avait tablé sur une perte de 4,7 milliards de dollars pour le secteur cette année. L'association a par ailleurs revu en baisse ses estimations de perte pour 2008, désormais vues à 10,4 milliards contre 8,5 milliards précédemment.
L'effet cours du brut
L'industrie est par ailleurs confrontée à la hausse des cours du brut et Bisignani a affirmé à ce sujet qu'il serait "irresponsable" que les pouvoirs publics n'agissent pas sur ce front. "Les espoirs d'une reprise économique font grimper le brut. La spéculation avide ne doit pas prendre l'économie mondiale en otage." Le prix du kérosène à Singapour a bondi de près de 60% depuis mars. Selon l'IATA, la facture que l'industrie aérienne devra régler en 2009 devrait chuter à 106 milliards de dollars en 2009, soit 59 milliards de dollars de moins qu'en 2008 et représentera 25% des coûts des compagnies aériennes contre 31% en 2008.
Energie: Le pétrole dépasse les 71 dollars
Au plan énergétique, la conjoncture récente a enregistré un retour tonitruant à la hausse des prix du pétrole dont le brut léger américain a dépasse les 71 dollars le 10 juin courant après avoir franchi le seuil symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis sept mois en raison de la baisse plus forte que prévu des stocks de brut et après des prévisions suggérant que la demande de pétrole pourrait avoir atteint un plancher. L'Institut américain du pétrole (IAP) a fait état d'une forte baisse de six millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine close le 5 juin. Les analystes tablaient sur une baisse nettement plus réduite de 400.000 barils. Les cours pourraient encore progresser si les chiffres de l'IAP sont confirmés par ceux de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (AIE) qui doit puongue liste des facteurs fragilisant le secteur aéronautique inhérent à la crise mondiale. En effet, la principale fédération internationale de compagnies aériennes (IATA), a annoncé le 8 juin courant que la hausse des cours du brut, conjuguée à la faiblesse de la demande mondiale, devrait coûter neuf milliards de dollars aux compagnies aériennes en 2009, doublant ainsi une estimation publiée il y a trois mois. Le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani, a déclaré lors de l'assemblée générale de l'organisation que "C'est la situation la plus difficile que le secteur ait eu à affronter. Je suis réaliste. Je ne vois pas ce qui pourrait inciter à l'optimisme". Ces propos ont toutefois été tempérés par ceux de John Leahy, directeur blier incessamment sa statistique sur l'évolution des stocks aux Etats-Unis. "Ces chiffres montrent une nouvelle fois que nous pourrions avoir atteint un plancher", commente un spécialiste. Le cours du baril a plus que doublé depuis les plus bas inscrits cet hiver, le marché misant sur un impact positif de l'amélioration de la conjoncture sur la demande de pétrole. Les cours restent toutefois plus de deux fois inférieurs au record de 147,27 dollars atteint en juillet dernier. Alimentant les espoirs d'un rétablissement de la demande, l'Agence américaine d'information sur l'énergie a relevé le 9 juin, première fois depuis septembre, de 10.000 barils par jour (bpj) par rapport à son estimation de mai de 83,67 millions bpj sa prévision de la demande mondiale de pétrole.


FMI: Appel à la BCE pour réduire ses taux
L'actualité du coté du Fonds monétaire international (FMI) est marquée par le rapport sur la zone euro publié le 8 juin en cours dans lequel l'institution de Bretton Woods a en particulier estimé que dans un contexte de récession économique mondiale, la Banque centrale européenne (BCE) doit envisager la possibilité de réduire encore son taux de refinancement. Le FMI juge par ailleurs que les mesures de relance lancées par les pays de la zone euro suffisent pour l'instant mais signale qu'ils manquent peut-être d'initiative pour étayer le système financier après la crise."Il faut appréhender les avantages de nouvelles réductions du taux d'intervention au regard de leurs éventuels effets défavorables sur le fonctionnement du marché monétaire mais il serait avisé d'étudier toute possibilité d'une nouvelle réduction dès que possible", affirme le FMI.
Le risque de désinflation dans la zone euro est faible
Il est à rappeler que la BCE a ramené son taux refi à un plus bas sans précédent de 1% en mai et annoncé qu'elle rachèterait pour 60 milliards d'euros d'emprunts de sociétés. Elle n'a pas exclu a priori d'abaisser encore les taux mais elle les juge pour le moment appropriés à la situation."La politique monétaire doit avant tout maintenir les taux d'intérêt bas en continuant de fournir de la liquidité sans terme défini, à taux fixe et à des échéances rallongées tant qu'il y a des pressions désinflationnistes", poursuit le FMI."Si les risques à la baisse venaient à s'intensifier, il faudrait un signal plus puissant dans le sens de maintenir les taux d'intérêt bas. Pour faire face aux aléas, il faut être prêt à envisager toute option non conventionnelle, y compris une détente du crédit active". Le FMI estime que le risque de désinflation dans la zone euro est faible mais pas inexistant. Il juge pour autant que les anticipations d'inflation restent bien ancrées. La politique budgétaire de la zone euro doit toujours contribuer à soutenir l'économie jusqu'à l'année prochaine mais pour l'heure les mesures prises sont suffisantes et il ne faudrait songer à une nouvelle relance que si les choses empiraient.

Zone euro: Le rythme de la récession devrait continuer à décélérer en 2009
Dans ce contexte, le FMI prévoit que la zone euro donne des signes d'amélioration de l'activité économique et annonce que le rythme de la récession devrait continuer à décélérer tout au long de 2009, ouvrant la voie à un début de reprise modeste au premier semestre 2010. Toutefois, le redémarrage de la croissance sera lent et ses étapes très incertaines et pour la consolider il faudra prendre encore des décisions d'ampleur, notamment dans le secteur financier,ant seulement 30% et non plus 35% de la somme totale prévue pour l'obtention d'un prêt. L'objectif est de doper la construction qui a subi un fort ralentissement l'an dernier sous l'effet de la chute de la Bourse et de la crise mondiale. Cette baisse de la part initiale d'apport devrait relancer les mises en chantier, avec un effet stabilisateur sur les prix. Par ailleurs, les 99 entreprises publiques directement administrées par le gouvernement central chinois ont, de leur côté, été sollicitées pour embaucher plus de 203 mille jeunes diplômés cette année "pour alléger les pressions sur l'emploi". La situation de l'emploi en Chine reste préoccupante, après une année 2008 qui a vu des fermetures en cascade d'usines.
L'activité donne déjà des signes de redressement
Si la question de savoir si ces mesures seront suffisantes pour réactiver la machine chinoise reste posée et cet arsenal devrait avoir un impact sensible sur l'activité au moment où celle-ci donne déjà des signes de redressement. La production industrielle a augmenté de 7,3% en avril en glissement annuel, soit 8,4 points de pourcentage de moins qu'un an plus tôt, mais deux fois plus vite qu'en début d'année. Sans compter que la demande se redresse aussi, à l'image de la hausse de 14,8% sur un an des ventes au détail. Dernier signe encourageant, la reprise chinoise, compte tenu de l'intégration économique de l'Asie, commence timidement à se transmettre aux autres pays émergents de la zone, qui montrent dans la période la plus récente un redressement de leurs exportations vers la Chine. Rappelons tout de même que des pays comme la Chine ont un socle intérieur solide, car leur dynamique de long terme n'est pas remise en question, notamment en termes de rattrapage technologique, d'effort d'investissement et de migrations des campagnes vers les villes.

La BCE ne modifie pas ses taux directeurs
Au terme de sa dernière réunion du 4 juin courant, la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas modifié ses taux directeurs, décision sans surprise en dépit des appels à faire plus sur les taux pour soutenir l'économie de la zone euro, qui donne des premiers signes de sortie de récession. Le taux de refinancement reste au plus bas record de 1,0%, après qu'il avait été ramené à ce seuil le 7 mai dernier à l'issue d'une réduction de 25 points de base. Le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de la facilité de prêt marginal à 1,75%. Ce dernier avait été réduit d'un demi-point le 7 mai. Le marché est surtout intéressé par les modalités qu'appliquera la BCE à son plan de rachat de 60 milliards d'euros d'obligations sécurisées. Quant à l'opportunité d'abaisser le taux refi au-dessous de 1%, les avis semblent toujours partagés au sein de l'institution. Certains de ses dirigeants ont exprimé leur opposition à une telle baisse mais son président, Jean-Claude Trichet n'a pas livré d'opinion tranchée. Il s'est contenté de dire le mois dernier que le niveau des taux était appr ajoute le FMI. S'il remarque que les initiatives ont fleuri pour ce faire, il déplore néanmoins un certain manque d'initiative pour "revoir les besoins en capitaux pour gérer la récession, nettoyer le système financier de ses actifs douteux et restructurer les établissements affaiblis".
France: La BdF annonce une contraction de l'activité
Pour sa part, la Banque de France a annoncé le 9 juin en cours ses prévisions de croissance pour l'économie française, selon sa dernière enquête de conjoncture, prévoyant une atténuation de la récession au deuxième trimestre avec le produit intérieur brut qui se contracterait de 0,5%. Il s'agit de la deuxième estimation de la BdF, qui a par ailleurs fait état d'une nette amélioration du climat des affaires en mai. Le mois dernier, sa première estimation pour le trimestre qui a commencé le 1er avril était de -0,6%. Le PIB s'est contracté de 1,2% au premier trimestre après un recul de 1,5% sur les trois derniers mois de 2008, selon des chiffres de l'Insee qui confirment que la France traverse sa pire récession de l'après-guerre. L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a bondi à 81 en mai contre 75 en avril alors que celui dans les services a progressé d'un point à 77 contre 76, précise la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture.
Allemagne: La Bundesbank prévoit un recul du PIB de 6,2% en 2009
Du coté de l'Allemagne, la Bundesbank a prédit le 5 juin courant que le PIB se contractera de 6,2% cette année, abaissant une nouvelle fois sa projection, en dépit de l'amélioration de la conjoncture économique qui, selon elle, devrait se manifester dans le courant de l'année. Cette nouvelle prévision de contraction est considérablement supérieure à celle de décembre, lorsque la Buba tablait sur un recul annuel limité à 0,8%. "L'économie allemande subit actuellement une sévère récession", explique un communiqué de la Buba accompagnant ses projections semestrielles. "Les pressions baissières sur l'économie allemande devraient s'atténuer dans le courant de 2009 mais il ne semble pas qu'il y ait un rétablissement significatif dans un avenir proche. Il y aura encore plus d'emplois détruits et une accélération de la hausse du chômage est à attendre dans les trimestreoprié "compte tenu de l'ensemble des informations et des analyses disponibles".
Zone euro: Contraction de l'économie de la zone euro au premier trimestre 2009
L'agence des statistiques de l'Union européenne Eurostat a révélé le 3 juin courant que l'indice des directeurs d'achats (PMI) de la zone euro, qui synthétise l'activité dans l'industrie et les services, s'est redressé encore plus que prévu en mai, indiquant un retour probable vers la croissance de l'activité cet été. Cet indice est monté à 44 points en mai contre 41,1 points en avril alors qu'une une première estimation tablait sur un indice légèrement inférieur, à 43,9 points. C'est la plus forte hausse mensuelle de l'indice depuis sa création en 1998 qui donne des signes de stabilisation économique encourageants même si, tant que le PMI reste inférieur à 50, il continue à signifier une contraction de l'activité. Il reste en dessous de la barre des 50 points pour le douzième mois consécutif alors qu'il avait atteint son plus bas niveau historique en février, à 36,2 points. Depuis, l'indice remonte, témoignant que l'activité baisse toujours dans la zone euro, mais moins vite qu'avant. Au total, l'économie de la zone euro s'est contractée de 2,5% au premier trimestre 2009, une baisse sans précédent, a confirmé Eurostat, avec notamment un fort recul des exportations et des investissements. "La contraction de la zone euro a touché son niveau plancher en février et ne cesse, depuis, de ralentir fortement", note Chris Williamson, chef économiste. "Si cette trajectoire se poursuit, on pourrait observer un retour à la croissance dès le mois d'août prochain", juge-t-il, même s'il estime que "l'emploi continuera donc à reculer au cours des prochains mois, ce qui devrait limiter la reprise de la demande".
Le chômage à son plus haut niveau depuis 1999
Opportunément, au plan de l'emploi, Eurostat a relevé que le taux de chômage dans la zone euro a encore augmenté en avril pour atteindre 9,2% de la population active, son plus haut niveau depuis près de 10 ans, ce qui augure mal d'une reprise rapide de l'économie des Seize. Le nombre de demandeurs d'emploi dans la zone euro a augmenté de 396 mille en un mois pour atteindre 14,579 millions, ce qui se traduit par une augmentation de 0,3 point du taux de chômage, précise Eurostat. Au plus haut depuis septembre 1999, le taux de chômage des 16 pays utilisant l'euro est plus élevé encore que celui de 9,1% attendu en moyenne par les économistes et analystes, référence faite à celui de 8,9% enregistré en mars dernier. La Commission européenne s'attend à ce que le taux de chômage dans la zone euro atteigne 9,9% cette année, puis 11,5% en 2010, contre 7,5% en 2008. Le chômage dans l'ensemble de l'Union européenne a atteint parallèlement 8,6% en avril après 8,4% en mars, au plus haut depuis le début 2006.

/fos à venir", avertit encore la banque centrale. Selon ses prévisions, le taux de chômage devrait s'établir à 10,5% en 2010 contre 8,4% en moyenne cette année. Egalement, en rythme annuel, l'inflation mesurée par les prix à la consommation devrait entrer provisoirement en territoire négatif au cours des prochains mois avant de repartir à la hausse vers la fin de l'année. "Sur une base annuelle, le niveau général des prix restera stable en 2009 mais il progressera sans doute à nouveau, de 0,5% en 2010", ajoute la Buba.

Japon: La situation est très inquiétante
Pour Kenneth Courtis, président fondateur de Next Capital Partners, le chemin vers la reprise est encore long et la Chine ne pourra, à elle seule, faire redémarrer l'économie mondiale. Ce pays a une politique budgétaire et monétaire plus expansionniste qu'ailleurs. Mais il ne saurait être l'étincelle qui ranimera l'économie mondiale. Les ajustements économiques et financiers en cours, par exemple la baisse durable de régime de la consommation aux Etats-Unis, sont trop importants. Comme en 2000, la seule façon d'être optimiste sur le Japon, c'est de regarder les courbes à l'envers! L'indice de production industrielle est aujourd'hui aussi bas qu'en 1983. En huit mois, la crise a détruit l'équivalent d'un quart de siècle de production. Le Japon a payé au prix fort sa forte spécialisation dans les exportations de produits à haute valeur ajoutée. Et la forte proportion d'emplois précaires, avec environ un tiers des emplois, est en train d'aggraver les choses. Pour couronner le tout, le Japon est pris au piège de la dette. L'an prochain, sa dette publique pourrait atteindre 200% du PIB. Avec un tel niveau, si les taux longs remontent à 4,8%, il faudra plus de 9% de croissance pour payer le service de la dette. Le modèle de croissance sur lequel reposait l'économie japonaise est définitivement cassé et la classe politique semble incapable d'imprimer une nouvelle direction au pays.

Chine : De nouvelles mesures pour relancer l'activité
Le gouvernement chinois met les bouchées doubles pour relancer l'activité et a récemment décidé de nouvelles mesures de soutien agressives pour les entreprises exportatrices, durement frappées par la baisse de la demande étrangère, avec 84 milliards de dollars d'assurance-crédit pour les exportations et 10 milliards de dollars de crédits à l'exportation sur l'ensemble de l'année 2009. Pékin s'est également engagé à maintenir un yuan "fondamentalement stable" à un niveau "raisonnable et équilibré" pour aider les entreprises qui vendent à l'étranger. Des mesures qui s'ajoutent aux baisses de taxes à l'export, jugées nécessaires compte tenu de la chute de 22,6% sur un an des exportations en avril. Autre mesure de relance, la réduction du montant de l'apport nécessaire pour un investissement immobilier, requérnt
Etats-Unis: Le FMI critique le plan de rachat d'actifs toxiques
En ce qui concerne l'économie américaine, c'est le Fonds monétaire international (FMI) qui s'interroge sur l'efficacité de l'annonce du gel du 'plan Geithner' de rachat d'actifs toxiques des banques américaines, annoncé début juin. Dans une note de recherche, rendue publique le 3 juin, l'organisation se montre en effet très critique à l'encontre de cette partie du plan de sauvetage de Wall Street. C'est que l'étude analyse les différentes voies de restructuration des banques censées éviter un 'risque systémique', autrement dit 'une explosion du système financier, tout en réduisant autant que possible l'ardoise pour le contribuable', explique Augustin Landier, coauteur de la note. Pour lui et pour Kenichi Ueda, économiste au FMI, racheter les actifs toxiques des banques se révèle être la solution la plus opaque et la plus coûteuse pour le contribuable. Dans le détail, le plan Geithner consiste à proposer aux banques de se défaire de leurs actifs toxiques en les revendant à d'autres acteurs privés. Le problème est que personne ne veut de ces actifs très risqués. Aussi, pour inciter des investisseurs à le faire, Washington a décidé de leur prêter de l'argent à un coût dérisoire. Ainsi les acheteurs, tels les fonds spéculatifs, sont prêts à prendre le risque, et les vendeurs peuvent proposer un prix supérieur à celui du marché. Selon Landier, 'il s'agit in fine d'une subvention déguisée'. Et dans le cas d'un scénario catastrophe, l'Etat perd beaucoup. Le FMI privilégie donc d'autres options comme celle de garantir directement les pertes des banques (si les actifs toxiques chutent en deçà d'un certain seuil, l'Etat renfloue la banque), ou celui d'une injection de capital public dans l'établissement en échange de titres. Pour les deux auteurs, si les Etats-Unis ont opté, sous l'administration Bush puis sous celle d'Obama, pour le rachat d'actifs toxiques, c'est pour des raisons politiques, et éviter de donner le sentiment de subventionner les banques. Mais c'est le rôle du FMI de "rappeler les Etats à plus de transparence", signale Landier. Le gel de ce plan est donc "paradoxalement une bonne nouvelle, juge-t-il, sans doute une prise de conscience que les autres manières fonctionnent mieux".
L'industrie automobile en état de choc
Mais l'actualité américaine vibre également sous le choc de la chute d'un géant de l'industrie automobile mondiale, General Motors (GM). Ne pouvant dissimuler son amertume, le président américain, Barack Obama a en substance déclaré après l'annonce, le 1er juin du dépôt de bilan du premier constructeur américain, «Je suis absolument certain que si cela est bien supervisé, un nouveau GM pourra émerger qui sera en mesure de devancer ses concurrents dans le monde et qui sera à nouveau partie intégrante de l'avenir économique de l'Amérique». Il s'agit de la quatrième plus grosse faillite aux Etats-Unis derrière les banques Lehman Brothers et Washington Mutual en 2008 et l'opérateur de télécommunications Worldcom en 2003. Ce nouveau GM sera beaucoup plus petit (sans ses activités en Europe), avec seulement quatre marques, et beaucoup plus économe, avec des coûts salariaux de - 76 dollars par heure, soit 54 euros, vont, grâce à un accord avec le puissant syndicat ouvrier UAW, se rapprocher de ceux de ses concurrents japonais Toyota et Honda (49 dollars). Mais avec la faillite du géant de Detroit et le rachat de Chrysler par Fiat, l'équilibre des forces entre les constructeurs est modifié. Les constructeurs américains n'incarnent plus la puissance automobile. Et les poids lourds du secteur sont désormais japonais, européens, coréens et demain sans doute chinois.


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