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Conjoncture internationale
Publié dans L'expert le 10 - 12 - 2009

La conjoncture économique, monétaire et financière mondiale récente continue d'enregistrer des signes témoignant d'une sortie, certes lente, mais confirmée de la récession. En premier lieu, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE ) a estimé, dans ses dernières Perspectives économiques que l'économie mondiale émerge de la plus grave récession depuis 60 ans. Elle précise néanmoins que la reprise sera freinée par le chômage élevé et l'explosion de l'endettement des pays industrialisés. Dans la zone euro, l'Office européen des statistiques Eurostat a confirmé jeudi 3 décembre courant que l'économie est sortie de la récession au troisième trimestre.
2009, relevant que le PIB de la zone euro a bien augmenté de 0,4%. Au plan commercial, la conjoncture mondiale est marquée par l'échec cuisant et répété de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de trouver un consensus sur accord de libéralisation du commerce international dans le cadre du Cycle de Doha et ce au terme des travaux de la 7ème conférence ministérielle de l'OMC tenue à Genève du 30 novembre 2009 au 2 décembre courant. Sur un autre plan, l'OMC constate dans son quatrième rapport de l'année publié le 18 novembre dernier qu'elle consacre à la surveillance des pratiques commerciales mondiales que la force et la soudaineté de la crise économique n'ont pas poussé les pays à renouer avec le protectionnisme. En ce qui concerne la conjoncture monétaire, elle a été essentiellement dominée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE), sans surprise et largement anticipée par les marchés, le 3 décembre courant de ne pas modifier ses taux directeurs, maintenant son taux de refinancement à un plus bas sans précédent de 1,0%, un niveau qui n'a plus varié depuis le 7 mai 2009. Du coté de la Réserve fédérale, son Président Bernanke vient de déclarer le même jour que l'action de la Fed a amorti le choc de la crise, affirmant devant le Congrès américain que les actions énergiques de la banque centrale avaient permis d'éviter qu'une crise financière aux effets dévastateurs ne soit encore pire.
OMC: Un nouvel échec pour relancer les négociations de Doha
Au plan commercial, l'actualité est dominée par l'appel lancé le 30 novembre 2009 par le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, aux 153 Etats membres de l'organisation de conclure en 2010 un accord de libéralisation du commerce international dans le cadre du Cycle de Doha ouvert en 2001. «Il ne s'agit pas seulement d'avantages économiques, a-t-il déclaré à l'ouverture de la 7ème conférence ministérielle de l'OMC à Genève. Il s'agit aussi de notre capacité et de notre détermination collectives à préserver et à renforcer le bien public mondial qu'est le système commercial multilatéral». Presque tous les gouvernements ont fait savoir qu'ils voulaient aboutir en 2010, afin d'accélérer la reprise économique. «Mais, a dit M. Lamy, il ne suffit pas de le réaffirmer, ce qu'il faut maintenant c'est agir de manière concrète et agir pour éliminer les dernières divergences». En dépit de cet appel, un constata d'échec a marqué la fin des travaux de la conférence le 2 décembre courant puisque les participants ne sont pas parvenus à relancer la négociation sur la libéralisation des échanges internationaux. A l'issue de ses travaux, le Français Pascal Lamy, a reconnu que des divergences subsistent sur le fond' et qu'il manquait d'engagement sur les questions qui sont en suspens. L'impasse est imputable aux Etats-Unis qui sont revenus sur leurs positions de juillet 2008 en demandant, notamment, aux pays émergents de nouvelles concessions. Ils l'ont fait par la voix de Ron Kirk, le représentant américain au commerce. Les ministres réunis lors de la conférence de l'OMC ont toutefois décidé qu'ils vérifieraient, avant la fin mars 2010, si les progrès des discussions entre les hauts fonctionnaires peuvent permettre de convoquer une négociation en bonne et due forme au cours de l'année prochaine.
OMC: La crise n'a pas déclenché de vague protectionniste
La conjoncture commerciale est également marquée par le diagnostic de l'OMC sur le fait que la force et la soudaineté de la crise économique auraient pu pousser les pays à renouer avec le protectionnisme. «Cela ne s'est pas produit», constate l'Organisation mondiale dans le quatrième rapport de l'année qu'elle consacre à la surveillance des pratiques commerciales mondiales et qui a été publié le 18 novembre dernier. Certes, il y a eu quelques branle-bas de combat douaniers dans les pays industrialisés comme dans les pays émergents. Mais l'OMC estime qu'aucun de ses membres «n'est retombé dans un protectionnisme à grande échelle et qu'il n'y a pas eu d'exemple significatif de riposte commerciale». Les restrictions aux échanges et les distorsions de concurrence n'ont pas concerné plus de 1 % des échanges mondiaux.

OCDE: La reprise économique sera lente en 2010
S'agissant de la croissance mondiale, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE ) a récemment estimé, dans ses Perspectives économiques, que l'économie mondiale émerge de la plus grave récession depuis 60 ans mais la reprise sera freinée par le chômage élevé et l'explosion de l'endettement des pays industrialisés. L'Organisation estime que les banques centrales et gouvernements des grandes démocraties occidentales doivent se préparer à un relèvement graduel des taux d'intérêt et à des politiques d'assainissement budgétaire parfois radicales mais seulement quand la reprise sera consolidée, pas avant la fin 2010, précise-t-elle. Après une récession estimée à 1,7% en 2009, l'OCDE prévoit pour 2010 une croissance mondiale de 3,4%, au lieu des 2,3% qu'elle anticipait en juin. «Nous sommes dans un scénario où on a évité la catastrophe mais c'est quand même un scénario de croissance lente et de chômage élevé», a déclaré le chef économiste de l'OCDE, Jorgen Elmeskov. L'OCDE a revu en baisse ses estimations pour la récession de 2009 et relevé la plupart de ses prévisions de croissance en 2010, tout en notant que l'économie restera sous perfusion avec les mesures de soutien des gouvernements et banques centrales.
Reprise atone
Le produit intérieur brut américain devrait ainsi croître de 2,5% l'an prochain après une contraction de même ampleur en 2009, puis progresser de 2,8% en 2011. Dans la zone euro, la croissance serait de 0,9% en 2010 et de 1,7% en 2011 après une récession de 4,0% en 2009. Le Japon peut espérer une croissance de 1,8% de son PIB en 2010 et de 2,0% en 2011 après une chute de 5,3% en 2009. En juin, l'OCDE prévoyait une croissance de moins de 1% dans ces trois régions et dans l'ensemble de la zone qu'elle couvre (30 pays) pour laquelle elle anticipe maintenant une reprise de 1,9% en 2010 et de 2,5% en 2011. «Le redressement de l'activité dans les grands pays non membres de l'OCDE, notamment ceux de la région asiatique et surtout la Chine, exerce aujourd'hui un effet d'entraînement incontestable sur la reprise, plus atone, dans la zone de l'OCDE», explique l'organisation basée à Paris. La prévision pour la croissance mondiale englobe les 30 pays de l'OCDE, démocraties industrialisées pour la plupart, plus les «BRIC» (Brésil, Russie, Inde, Chine), soit au total un peu plus de 80% de la production mondiale.
Les performances de la chine restent intactes
Alors que la croissance ne serait que de 1,9% l'an prochain dans la zone OCDE, elle dépasserait les 10% en Chine après déjà une hausse du PIB de plus de 8% cette année grâce à un soutien massif des autorités de Pékin. L'Inde, qui a, elle aussi, résisté cette année avec une croissance estimée à 6,1%, peut espérer une nouvelle expansion de 7,3% en 2010 tandis que le Brésil enregistrerait une hausse de 4,8% de son PIB. Si la Chine a pu soutenir son économie sans dommage pour ses finances publiques, compte tenu de ses énormes excédents, il n'en va pas de même pour les pays de l'OCDE déjà lourdement endettés pour beaucoup. «Les budgets publics ont beaucoup souffert de la crise et l'endettement brut pourrait en moyenne dépasser le PIB dans la zone de l'OCDE d'ici à 2011», s'alarme le rapport. «Stopper cette dégradation est à l'évidence nécessaire et appellera des mesures de consolidation budgétaire, importantes la plupart du temps et parfois radicales». Mais, «mis à part les pays confrontés à une situation critique», l'OCDE demande que ces mesures d'assainissement ne soient pas mises en oeuvre «à un rythme qui nuise à la reprise».
Eurostat: La zone euro est sortie de récession
Pour sa part, l'Office européen des statistiques Eurostat a relevé le 3 décembre courant que la zone euro est sortie de la récession au troisième trimestre, confirmant ainsi ses premières estimations. Au cours du troisième trimestre 2009, le PIB de la zone euro a bien augmenté de 0,4%. Eurostat a en revanche revu en hausse la croissance dans l'ensemble de l'Union européenne, également sortie de la récession au troisième trimestre, à 0,3% contre 0,2% dans sa première estimation. Sur un an, le PIB a en revanche continué à reculer fortement tant dans la zone euro que dans l'UE, de 4,1% et de 4,3% respectivement. En comparaison avec le troisième trimestre 2008, le PIB corrigé des variations saisonnières de la zone euro a enregistré une baisse de 4,1% et celui de l'UE des 27 de 4,3%, après respectivement -4,8% et -5,0% au trimestre précédent. Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 0,2% dans la zone euro au troisième trimestre et les investissements ont reculé de 0,4%. En revanche, les exportations progressent de 2,9% sur la période, tout comme les importations (+2,6%).
Le retour de l'inflation inquiète
Autre fait marquant, l'inflation a fait son retour dans la zone euro en novembre dernier, par le biais d'une hausse du coût de la vie plus forte que prévu et alimentée par un brut renchéri en novembre, après cinq mois de suite de contraction des prix de détail. Les prix de détail ont augmenté de 0,6% annuellement après une baisse de 0,1% en octobre, suivant l'estimation préliminaire publiée le 30 novembre 2009 par Eurostat, au moment où les économistes attendaient une hausse de 0,4%. «Même si l'inflation a été plus élevée que prévu en novembre et doit encore augmenter dans les mois qui viennent, c'est surtout le fait d'effets de base défavorables, qui résultent de la forte baisse des prix pétroliers il y a un an. Il est fort peu probable que cela marque le début d'un accroissement significatif des pressions inflationnistes», commente l'économiste Howard Archer. Les économistes prévoyaient cette résurgence de l'inflation du fait de la hausse des prix pétroliers, le baril de brut n'ayant pas fait moins de 72 dollars ce mois-ci contre 60 dollars en moyenne en novembre 2008. L'objectif de la BCE est d'avoir une inflation à peine inférieure à 2% sur le moyen terme, soit une période de 18 à 24 mois.

USA: La reprise économique est fragile
Du coté américain, le gouvernement a revu à la baisse la croissance du PIB au troisième trimestre. C'est que confronté à la fragilité de la reprise, le gouvernement américain doit trouver un équilibre entre la nécessité de soutenir la croissance et celle de limiter le creusement du déficit. Le PIB américain a moins progressé que prévu au troisième trimestre. Le département du Commerce avait d'abord estimé la croissance à 3,5 %, elle est finalement ressortie à 2,8 %. Cette révision avait beau être attendue, elle souligne la fragilité du rebond. Pourtant, les mesures de soutien semblent avoir pleinement produit leurs effets.

Un soutien temporaire
Les dépenses de consommation des ménages ont rebondi de 0,7 % au mois d'octobre. Et ce en dépit de la baisse des salaires et d'indices de confiance des consommateurs en berne. «La consommation résiste plutôt mieux que ce que l'on pouvait penser», commente l'économiste Jean-Marc Lucas. Une bonne nouvelle, sachant qu'elle représente près de 70 % du PIB aux Etats-Unis. «Cela s'explique par les baisses d'impôt et par le prolongement de certains programmes comme l'indemnisation des chômeurs», explique l'économiste Inna Mufteeva qui s'inquiète cependant du caractère temporaire de ces mesures. «On n'attend pas une consommation très forte dans les trimestres à venir parce qu'il n'y aura pas de soutien fiscal supplémentaire et que le taux de chômage augmente», explique-t-elle.

Le bémol du chômage et du déficit budgétaire
Il faut dire que le taux de chômage a atteint 10,2% en octobre et devrait rester très élevé, même si le rythme des destructions d'emplois a tendance à ralentir. Selon les dernières estimations de la Réserve fédérale, il pourrait encore atteindre 9,7 % à la fin de l'année 2010. Le gouvernement de Barack Obama dit étudier de nouvelles mesures pour soutenir les embauches. Il pourrait s'agir d'un crédit d'impôt pour les entreprises qui acceptent de créer des emplois. Reste que sa marge de manoeuvre est réduite. Egalement, le déficit budgétaire devrait atteindre le niveau record de 1.400 milliards de dollars en 2009, une situation préoccupante, de l'aveu même du Président. Lors de son voyage en Chine, il n'a pas manqué de souligner qu'une dégradation trop importante des finances publiques pourrait conduire à une nouvelle rechute de l'économie. La Maison-Blanche réfléchit actuellement aux moyens d'empêcher un dérapage de la dette.

Japon: Un second plan de relance
Du coté duJapon, l'actualité est dominée le lancement d'un deuxième plan de relance. Selon le porte-parole du gouvernement «le gouvernement et le Premier ministre sont conscients de la nécessité de prendre des mesures face à la hausse du yen et aux conséquences sur les marchés. L'ensemble des mesures portera sur au moins 2.700 milliards de yens», ce qui représente 20,7 milliards d'euros et s'appliquera à l'année budgétaire en cours qui se clôt au 31 mars prochain. Pour le gouvernement, ce plan viendra prendre la suite du premier plan de relance adopté fin mai de 15.000 milliards de yens, soit 115 milliards d'euros, avaient alors été injectés dans l'économie. Reste qu'à l'intérieur de cette enveloppe, tout n'avait pas été dépensé :2.900 milliards de yens (22,2 milliards d'euros) du premier plan ont du coup été gelés afin de lutter contre les «gaspillages». Des travaux d'infrastructure jugés inutiles ont notamment été annulés par le Premier ministre. Pour devancer les critiques, le vice-Premier ministre a néanmoins tenu à indiquer que les montants du second plan «dépasseraient les sommes gelées dans le premier budget supplémentaire». Il avait indiqué plus tôt que les nouveaux fonds seraient consacrés notamment au soutien à l'emploi et à la protection de l'environnement.

Bernanke: La Fed a amorti le choc de la crise
Au plan monétaire, l'actualité est sous les feux de la déclaration du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke qui a annoncé le 3 décembre 2009 devant le Congrès que les actions énergiques de la banque centrale avaient permis d'éviter qu'une crise financière aux effets dévastateurs ne soit encore pire. S'exprimant lors d'une audition de la commission bancaire du Sénat, et ce pour un éventuel deuxième mandat à la tête de la Fed, Ben Bernanke a déclaré que «Les actions de la Réserve fédérale ont largement contribué à l'amélioration sensible des conditions financières et à ce qui semble être à présent les prémisses d'un retournement économique à la fois aux USA et ailleurs». Alors que son premier mandat de quatre ans arrive à échéance le 31 janvier, Ben Bernanke est confronté à une vague exceptionnellement dense de critiques de la part des élus américains concernant les décisions de la banque centrale avant et pendant la crise financière. Ben Bernanke s'est vigoureusement défendu en soulignant que l'action des autorités, dont la Fed, avaient permis d'éviter le pire. «Aussi graves qu'aient été les effets de la crise, le résultat aurait pu être bien pire sans les mesures énergiques prises par le Congrès, le Trésor, la Réserve fédérale, le Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), et par d'autres autorités, tant ici qu'à l'étranger», a-t-il martelé. Il a ajouté que la plupart des signes montraient une stabilisation des marchés financiers et une sortie de la récession sur la pointe des pieds. Il est à noter qu'après le secrétaire au Trésor Tim Geithner, qui s'est dit confiant sur la confirmation dans ses fonctions de Ben Bernanke, le sénateur Christopher Dodd a jugé que cette reconduction serait un «bon signal» envoyé aux marchés financiers. Ce dernier pense qu'en la matière, la majorité des sénateurs soutiendront la nomination de Ben Bernanke et que les efforts du sénateur Bernie Sanders pour empêcher ce renouvellement de mandat seront vains. Reste que si la confirmation de Ben Bernanke parait acquise, le débat promet d'être tout de même tendu entre les élus américains.

BCE: Maintien des taux directeurs
Du coté européen, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi 3 décembre 2009 sans surprise de ne pas modifier ses taux directeurs. Son taux de refinancement reste donc à un plus bas sans précédent de 1,0%, un niveau qui n'a plus varié depuis le 7 mai 2009. Cette décision était largement anticipée par les marchés. Au cours de la traditionnelle conférence de presse du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a ainsi indiqué que le niveau des taux directeurs restait «approprié» pour l'instant, ce qui conforte la position des analystes sur le fait que la politique monétaire actuelle pourrait être maintenue encore pendant quelques mois.
La croissance européenne revue à la hausse
Du côté de la croissance, la BCE a revu à la hausse ses prévisions. En 2009, le recul du PIB devrait s'élever à 4% contre 4,1% dans son ancienne estimation. L'année suivante, la croissance devrait être comprise entre 1,1% et 1,5%, contre une fourchette comprise initialement entre 0,5 et 0,9%. Par la suite, en 2011, la croissance du PIB devrait aller de 0,2% à 2,2%. «Certains des facteurs qui soutiennent actuellement la reprise sont de nature temporaire» a toutefois averti Trichet. «Le Conseil des gouverneurs s'attend à ce que l'économie de la zone euro croisse à un rythme modéré en 2010, en reconnaissant que le processus de reprise devrait être inégal et que les perspectives restent sujettes à une incertitude élevée» conclue-t-il. Concernant les prix dans la zone euro, Trichet estime qu'en «prenant en considération toutes les informations et analyses disponibles depuis notre réunion du 5 septembre 2009, l'évolution des prix devrait rester contenue à un horizon pertinent pour la politique monétaire». Enfin, faisant allusion à la crise de solvabilité à Dubaï, qui a récemment semé un vent de panique sur les marchés mondiaux, il a estime qu'il ne fallait pas «surestimer» le problème.
Dubaï: L'émirat au bord de la faillite
La conjoncture récente a également montré, à un moment où l'on croyait la crise financière terminée, que le feu couve dans le Golfe. Lesté de 80 milliards de dollars de dettes, Dubaï semble au bord de la faillite et l'une des holdings les plus importantes de l'émirat, Dubaï World, propriétaire via ses filiales immobilières, du gigantesque complexe hôtelier construit sur une île artificielle en forme de palmier, a demandé à ses créanciers un sursis pour renégocier l'intégralité de ses dettes, soit 59 milliards de dollars ! Il ne compte plus rien rembourser avant le 30 mai afin de mener à bien cette restructuration, ce qui suppose de ne pas honorer les prochaines échéances (9 milliards de dollars dus dans les quatre mois qui viennent). Aussi désespérée qu'inattendue, cette requête a affolé les marchés. Le prix de la couverture contre un défaut de paiement de la dette souveraine de Dubaï (CDS) a bondi, de 111 points de base, pour atteindre 429 points. Le flamboyant émirat pointe ainsi au sixième rang mondial des Etats les moins solvables de la planète, d'après l'agence Bloomberg. Indicateur clé des risques de faillite, le coût du CDS de Dubaï a plus grimpé en un mois que l'avait fait celui de l'Islande, en octobre 2008, en pleine tourmente financière.
Les dettes de Dubaï représentent 70% de son PIB
La supplique de Dubai World apparaît d'autant plus inquiétante qu'elle intervient le jour même où l'émirat annonce avoir levé 5 milliards de dollars de Bons du Trésor auprès d'Abou Dhabi, son grand frère riche en pétrole. Les fonds ont été apportés par deux importantes banques de l'émirat: la National Bank of Abu Dhabi et la banque islamique Al Hilal Bank, aujourd'hui surveillées de près par les marchés, alors qu'elles sont basées dans l'Etat le plus riche des membres de la Fédération des Emirats arabes unis. Aussi salutaire soit-il, cet apport d'argent frais ne suffit pas à éponger l'océan de dettes de Dubaï, qui représente 70 % de son produit intérieur brut.
Energie: La production de l'Opep au plus haut de l'année
La conjoncture énergétique est marquée en novembre dernier par le niveau le plus élevé depuis le début de l'année de l'offre de pétrole des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dopée par une hausse de la production du Nigeria, des Emirats arabes unis et de l'Arabie Saoudite. La production disponible des onze pays de l'organisation liés par les accords de production du cartel a atteint 26,52 millions de barils par jour (bpj), contre 26,43 millions (révisé) en octobre, d'après une enquête réalisée auprès d'entreprises pétrolières, de dirigeants de l'Opep et d'analystes. L'enquête montre que l'Opep a tenu à 60% ses engagements de réduction de la production, un pourcentage en baisse de deux points par rapport à octobre, ce qui incite à conclure que la hausse des cours du pétrole a poussé certains exportateurs à produire davantage. L'Opep a décidé de réduire sa production de 4,2 millions de barils par jour au total depuis septembre 2008, en réaction à la baisse de la demande et des prix. L'organisation a laissé ses quotas officiels de production inchangés lors de ses réunions successives cette année et elle se réunira une nouvelle fois le 22 décembre en Angola.


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