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Conjoncture internationale:
Publié dans L'expert le 26 - 12 - 2009

L'économie mondiale continue en cette fin d'année 2009 sa marche, qui semble cette fois irréversible, vers un sentier de reprise économique quasi généralisée. En particulier, le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment confirmé dans ses Perspectives de l'économie mondiale et dans son dernier Rapport sur la stabilité financière dans le monde que la reprise est amorcée mais l'enjeu consiste à la pérenniser. Opportunément, cette bonne nouvelle est confirmée par la grande majorité des dépêches d'ordre économique, monétaire et financier de partout dans le monde.
En particulier, dans la zone euro, les derniers indicateurs composites avancés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) continuent de montrer la reprise dans les économies de la région. Dans la mêlée, l'office européen des statistiques Eurostat annonce que l'inflation de la zone euro a été plus faible que prévu en novembre. Du coté des Etats Unis d'Amériques, l'actualité est un peu morose puisque l'économie du pays a enregistré une croissance de 2,2% en rythme annuel au troisième trimestre, moins que précédemment estimé, alors que les économistes s'attendaient à une confirmation à 2,8%. Pour autant, il s'agit de la première croissance du PIB américain après quatre trimestres consécutifs de contraction et c'est aussi le rythme de croissance le plus fort depuis le troisième trimestre 2007. En Chine, la reprise s'accélère et au Japon, le produit intérieur brut (PIB) sur la période juillet-septembre est revu en forte baisse en raison d'une chute des investissements. Au plan monétaire, l'actualité est marquée par la décision de la Banque centrale du Japon de maintenir le 17 décembre courant son taux d'intérêt directeur à 0,1%, un niveau minimum adopté il y a juste un an pour tenter d'éviter une récession prolongée. Egalement, la Réserve fédérale américaine a laissé le 16 décembre 2009 ses taux d'intérêt inchangés et a déclaré que la situation économique devrait autoriser le maintien des taux à ce niveau exceptionnellement bas pendant "une période prolongée", une formulation clé aux yeux des investisseurs. Par ailleurs, la conjoncture énergétique est marquée par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne pas modifier ses quotas de production et ce au terme de sa réunion du 22 décembre courant. Toutefois, l'Organisation a maintenant la rude tâche de les faire mieux respecter si elle veut aboutir à une réduction sensible des stocks de brut mondiaux.

Opep: Les quotas de production maintenus inchangés
En effet, au plan énergétique, l'actualité est dominée par la décision de l'Opep de ne pas modifier ses quotas de production et ce au terme de sa réunion du 22 décembre courant. Toutefois, l'Organisation a maintenant la rude tâche de les faire mieux respecter si elle veut aboutir à une réduction sensible des stocks de brut mondiaux. Les restrictions de production mises en place fin 2008 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont permis de faire remonter les prix pétroliers. Le brut léger américain (WTI), tombé à 40 dollars le baril en début d'année, se traitait au-dessus de 73 dollars le 22 décembre. "Entre 70 et 80 dollars (le baril), tout le monde est content", a dit le ministre saoudien du Pétrole Ali al Naimi. "Le prix actuel est bon pour les consommateurs, les producteurs et les investisseurs." L'Arabie saoudite, plus gros producteur du cartel, a clairement indiqué qu'elle ne souhaitait pas laisser filer les cours de l'or noir afin de ne pas entraver la reprise économique mondiale. La réunion dans la capitale angolaise a été l'occasion pour certains pays membres de l'Opep, dont l'Arabie saoudite, de manifester leur inquiétude face au manque de respect des réductions de production décidées l'an dernier. Ce non-respect a contribué au stockage dans les pays industrialisés, qui se situe désormais à 60 jours de demande. S'y ajoute un volume exceptionnellement important de stockage en mer. "Nous attendons davantage de respect des quotas", a déclaré Ali al Naimi. Il demeure que l'Opep a enfin affirmé que "les pays membres ont renouvelé leur engagement envers leurs quotas de production convenus individuellement".

FMI: La reprise est amorcée mais l'enjeu consiste à la pérenniser
Du coté de la croissance, la publication récente du FMI de ses Perspectives de l'économie mondiale et de son Rapport sur la stabilité financière dans le monde prédomine l'actualité. Il en ressort notamment que l'économie mondiale a renoué avec la croissance, et la situation financière s'est sensiblement améliorée. Il faudra néanmoins quelque temps avant que les perspectives de l'emploi ne connaissent une véritable embellie. Le redressement est généralement plus marqué dans les pays émergents et les pays en développement, grâce à un regain d'activité en Asie;de manière générale, les pays émergents ont nettement mieux résisté aux turbulences financières que les crises antérieures ne le laissaient prévoir, ce qui résulte de l'amélioration des politiques économiques. Il n'en demeure pas moins qu'un redémarrage plus général de l'activité est maintenant observable, dans les grands pays avancés notamment. La confiance des marchés financiers et l'appétit pour le risque ont rebondi, les banques ont levé des capitaux et les marchés du financement de gros ont rouvert, et les risques se sont atténués sur les marchés émergents. Ce redressement s'explique par l'action vigoureuse des pouvoirs publics dans les pays avancés et émergents qui, associée aux mesures prises par le FMI à l'échelon international, a apaisé les inquiétudes concernant un effondrement financier systémique, soutenu la demande, et pour ainsi dire balayé les craintes d'une dépression mondiale. Ces craintes avaient contribué à la plus forte baisse de l'activité et du commerce mondiaux depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'action concertée
Le FMI relève que les banques centrales ont rapidement riposté en opérant des réductions exceptionnellement fortes de leurs taux d'intérêt et en prenant des mesures non conventionnelles pour injecter des liquidités et soutenir le crédit. L'organisation de Bretton Woods ajoute que les pouvoirs publics ont lancé des programmes de relance budgétaire de grande envergure;ils ont procédé à des tests de résistance pour évaluer la solidité de leurs banques, auxquelles ils ont apporté une aide sous forme de garanties et d'injections de liquidités. Le FMI a pour sa part fait appel à sa capacité de prêt renforcée et à des programmes plus souples pour aider les pays émergents et en développement à affronter les risques associés à la crise. Toutes ces mesures ont réduit l'incertitude et accru la confiance. L'autosatisfaction n'est cependant pas de mise. Malgré ces progrès, la reprise devrait être lente et, pendant quelque temps, ne sera probablement pas assez forte pour résorber le chômage. La pauvreté pourrait en outre augmenter sensiblement dans plusieurs pays en développement où, pour la première fois en dix ans ,le PIB réel par habitant recule en 2009. Il se peut que l'activité redémarre rapidement à court terme.
Des facteurs provisoires
Néanmoins, le FMI estime que les facteurs qui alimentent le rebond actuel sont en partie de nature provisoire, notamment les vastes plans de relance budgétaire, l'aide des banques centrales aux marchés du crédit et la reconstitution des stocks après la baisse considérable de la production et le dé-stockage. Tous vont perdre en intensité en 2010. La disponibilité limitée du crédit sera également un frein majeur à la reprise. Le désendettement des banques va peser sur l'offre de crédit bancaire pendant tout le reste de l'année 2009 et jusqu'en 2010 aux Etats-Unis et en Europe, où cette offre est encore plus tributaire des banques. Grâce à des bénéfices plus élevés que prévu et à des opérations d'augmentation de capital, les bilans des banques se sont redressés, mais la dégradation persistante du crédit continuera de peser sur eux.

Zone euro: L'OCDE confirme la reprise
Dans son dernier diagnostic publié le 11 décembre courant, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a affirmé que les indicateurs composites avancés de l'organisation pour le mois d'octobre continuent de montrer la reprise dans les économies de la zone. En particulier, les indicateurs montrent "un signal plus fort pour le Canada, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni" et "toutes les économies non membres de l'OCDE sont dans la phase de reprise", indique l'OCDE. L'indicateur composite avancé pour la zone OCDE a augmenté de 1,0 point en octobre, à 101,4 contre 100,4 en septembre (révisé de 100,6) et est désormais supérieur de 5,7 points à son niveau un an avant. Pour les Etats Unis, l'indicateur a progressé de 1,0 point également en octobre, à 99,8, et affiche désormais une hausse de 3,9 points sur son niveau d'octobre 2008. L'indicateur composite avancé pour la zone euro a augmenté de 1,3 point à 103,7, et s'inscrit à 8,8 points au-dessus de son niveau observé il y a un an. Pour la France, il a augmenté de 1,2 point à 105,4, en hausse de 10,2 points sur un an. En Italie, il grimpe à 106,5, en progression de 12,5 points par rapport à octobre 2008.

Excédent commercial de bon augure
Les bonnes nouvelles dans la zone euro concernent également le secteur commercial puisque les exportations ont moins baissé que les importations en octobre, permettant d'enregistrer un excédent commercial malgré la hausse de l'euro, un point qui aura sans doute contribué à la croissance au quatrième trimestre 2009. L'excédent commercial brut a totalisé 8,8 milliards d'euros contre un déficit de 1,2 milliard en octobre 2008 et un excédent révisé de 900 millions d'euros en septembre 2009 (3,7 milliards en première estimation), a annoncé le 16 décembre courant Eurostat. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), l'excédent ressort à 6,3 milliards d'euros contre 4,3 milliards en septembre, les exportations reculant d'un mois sur l'autre de 0,2% et les importations de 2,2%.

L'inflation revue à la baisse en novembre
Egalement, l'inflation de la zone euro a été plus faible que prévu en novembre et, hors alimentation et énergie, elle est restée inchangée d'un mois sur l'autre, montrent les chiffres définitifs publiés par Eurostat. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% sur un mois et de 0,5% sur un an en novembre dans les 16 pays membres de l'union monétaire. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,2% sur un mois et de 0,6% sur un an. Des prix en baisse pour l'essence, le fioul domestique, les produits alimentaires et les automobiles ont produit le plus grand impact sur l'inflation annuelle d'ensemble de novembre.
USA: La croissance revue en baisse au 3ème trimestre, à 2,2%
Du coté américain, l'actualité est relativement morose puisque l'économie du pays a enregistré une croissance de 2,2% en rythme annuel au troisième trimestre, moins que précédemment estimé en raison de la faiblesse de l'investissement des entreprises et d'un déstockage plus important que prévu. C'est le constat par les chiffres définitifs publiés le 22 décembre en cours par le département du Commerce. En deuxième estimation, fin novembre, le PIB, qui mesure la production totale de biens et de services sur le sol national, avait été annoncé en progression de 2,8% pour la période de juillet à septembre. Les économistes s'attendaient à une confirmation à 2,8%. Pour autant, il s'agit de la première croissance du PIB américain après quatre trimestres consécutifs de contraction et c'est aussi le rythme de croissance le plus fort depuis le troisième trimestre 2007. Ce retour de la croissance marque probablement pour la première économie du monde le signal de la sortie d'une récession entamée en décembre 2007. Les prévisions des économistes pour la croissance du PIB américain au quatrième trimestre vont de 4,0% à 4,5%. La croissance aux Etats-Unis a été dopée par les mesures de soutien à l'économie décidées par le gouvernement, dont la prime à la casse dans l'automobile et les crédits d'impôt sur des achats immobiliers pour les primo-accédants, et le débat fait rage sur la viabilité de la reprise une fois que les soutiens publics seront retirés. Les dépenses d'investissement des entreprises sont ressorties en deçà des attentes au troisième trimestre, en baisse de 5,9% contre une estimation de 4,1%, a indiqué le département du Commerce. Une baisse plus importante que prévu dans la construction de structures non résidentielles et une hausse des exportations qui n'a pas suffi à compenser celle des importations ont aussi pesé sur le PIB au troisième trimestre.

Chine: La reprise s'accélère
Sous d'autres cieux, la situation est au vert en Chine qui s'éloigne de la déflation. Avec une hausse de l'indice des prix à la consommation pour la première fois depuis le mois de janvier (+0,6% en novembre, sur un an), les chiffres publiés par le Bureau national des Statistiques annoncent la fin d'un mouvement déflationniste, ou du moins son ralentissement. Sur les onze premiers mois de l'année, l'indice reste néanmoins en territoire négatif -0,9%. Cet indice qui repasse dans le vert pourrait amener les économistes du gouvernement chinois à repenser la politique monétaire actuelle qui est particulièrement souple afin de soutenir la reprise. La production industrielle a pour sa part bondi de 19,2% en glissement annuel en novembre, après avoir progressé de 16,1% en octobre. L'économiste Jing Ulrich estime que «l'activité industrielle va continuer de croître, grâce à une forte demande intérieure et une amélioration des exportations». Avec 19,09 milliards de dollars supplémentaires en novembre, l'excédent commercial depuis le début de l'année totalise 177,96 milliards. Pour ce qui est des investissements en capital fixe dans les zones urbaines chinoises, ils ont augmenté de 32,1% en glissement annuel entre janvier et novembre, contre 26,8% sur la même période de 2008. En novembre 2008, le gouvernement chinois avait lancé un vaste plan de relance de l'économie portant sur quelque 400 milliards d'euros de dépense, notamment dans de grands projets d'infrastructures. Pour bon nombre d'économistes, la reprise de l'activité, couplée à la hausse des exportations et à une forte croissance du produit intérieur brut chinois en 2009, pourrait amener à une appréciation du yuan en 2010.
Japon: La croissance revue en nette baisse
Au pays du soleil levant, le produit intérieur brut (PIB) sur la période juillet-septembre a été revu en forte baisse en raison d'une chute des investissements, d'abord données en hausse, selon des statistiques officielles. L'économie japonaise a enregistré une croissance de 0,3% sur la période par rapport aux trois mois précédents alors que le PIB avait été donné en hausse de 1,2% le 16 novembre. Les économistes avaient anticipé en moyenne une progression de 0,7%. Les investissements ont reculé de 2,8% en juillet-septembre par rapport à avril-juin alors qu'en première estimation, ils avaient été annoncés en hausse de 1,6%. Les économistes attendaient une baisse de 1,5%. En rythme annualisé, la croissance du PIB est ramenée à 1,3%, à comparer à une première estimation de 4,8%. Le marché attendait un rythme de 2,8%. Les stocks ont ajouté 0,1 point de pourcentage à la croissance, au lieu de 0,4 point de pourcentage selon les premières estimations. Quant aux exportations, leur contribution reste à 0,4 point de pourcentage, comme en première estimation. Après être sorti de sa récession la plus grave depuis plusieurs décennies lors du trimestre allant d'avril à juin, le Japon semble connaître une reprise pour le moins peu vigoureuse. Le gouvernement du Premier ministre Yukio Hatoyama, au pouvoir depuis près de trois mois, se trouve dans une situation difficile avec la montée de la déflation et la hausse du yen qui menace les exportations. Il veut à tout prix éviter que le pays ne replonge dans la récession avant les élections sénatoriales de la mi-2010 et a pour ce faire approuvé un plan de relance de 7.200 milliards de yens (54 milliards d'euros). Les économistes estiment toutefois que, malgré ce plan, l'économie japonaise va continuer à ralentir au cours des prochains trimestres. La baisse des salaires limitera la consommation, estiment-ils sans pour autant envisager une retombée en récession.


BCE : Les banques ont encore besoin de dépréciations
Au plan monétaire, la conjoncture est marquée par l'annonce de la Banque centrale européenne (BCE) du 18 décembre courant que les besoins estimés de dépréciations des banques de la zone euro ont augmenté ces six derniers mois ? même si le risque systémique a diminué. Elle évalue à 553 milliards d'euros les dépréciations totales pour la période 2007-2010, contre 488 milliards en juin. Les dépréciations qui doivent encore être inscrites dans les comptes représentent 187 milliards d'euros selon ses estimations, contre 214 milliards il y a six mois. "Puisque le chiffre des dépréciations dans les tuyaux d'ici la fin 2010 n'a baissé que légèrement, cela signifie que les pertes restantes devront être amorties sur les bénéfices des banques sur une période de temps relativement plus courte", écrit la BCE dans son rapport de stabilité financière. Elle ajoute toutefois que la situation du système financier s'est améliorée. "Les tensions sur le système financier de la zone euro ont clairement diminué grâce aux programmes de soutien au secteur financier, aux soutiens macroéconomiques et à la reprise économique en cours", dit-elle. La banque centrale recense trois risques importants pour le système financier de la zone euro: un regain de tensions financières, l'exposition aux marchés de l'immobilier commercial et de l'Europe de l'Est, et un éventuel arrêt de la reprise des marchés financiers.

Banque du Japon: maintien du taux d'intérêt directeur à 0,1%
De son coté, la Banque centrale du Japon (Boj) a maintenu le 18 décembre 2009 son taux d'intérêt directeur à 0,1%, un niveau minimum adopté il y a juste un an pour tenter d'éviter une récession prolongée. Le conseil de la banque a voté unanimement cette poursuite du taux super-bas après deux jours de discussions. La banque juge critique de contenir la déflation, alors que les prix des biens reculent. Le conseil piloté indépendamment du gouvernement juge intolérable une situation dans laquelle les prix à la consommation ne progressent plus ou décroissent sur une base annuelle. Néanmoins, la banque considère que la situation économique est bien orientée, essentiellement en raison des mesures de relance prises à domicile et à l'étranger.


Fed: maintien des taux, avec une légère pointe d'optimisme
Tout en exprimant un certain optimisme quant à la stabilisation de l'économie, la Réserve fédérale américaine a laissé le 16 décembre courant ses taux d'intérêt inchangés et confirmé que la plupart des mesures exceptionnelles mises en oeuvre pour injecter des liquidités dans le système financier expireraient au cours des prochains mois. Comme attendu, son comité de politique monétaire a décidé, par un vote unanime, de laisser inchangé l'objectif de taux des fonds fédéraux, maintenu entre zéro et 0,25%, comme c'est le cas depuis décembre dernier. La Banque centrale déclare que la situation économique devrait autoriser le maintien des taux à ce niveau exceptionnellement bas pendant "une période prolongée", une formulation clé aux yeux des investisseurs. "La reprise de l'activité économique s'est poursuivie, la détérioration du marché de l'emploi ralentit", juge-t-elle. La Fed a d'ailleurs garanti qu'il n'était pas question pour elle de hâter un relèvement de ses taux en l'absence de menace inflationniste immédiate et compte tenu de la fragilité persistante sur le marché de l'emploi. Le stratège marchés chez Easy Forex à New York, Melvin Harris, souligne que "C'est la confirmation que la Fed ne relèvera pas ses taux avant la deuxième partie de l'année prochain.


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