Le nom de Mondher Zenaïdi, ancien ministre de Ben Ali, a brusquement refait surface, au cours de la semaine écoulée. Ce Nom a rempli des colonnes de nombre de médias. Çà a commencé quand Mondher Zenaïdi a été cité, en guise d'une innocente confidence, par Hamed Karoui, qui l'a présenté comme étant un probable candidat des destouriens aux prochaines élections présidentielles. Son nom et cette probable candidature, ont, ensuite, été repris par nombre de médias, de même que par de nombreuses pages des réseaux sociaux. Ce retour annoncé de Mondher Zenaïdi au bercail n'a laissé personne indifférent. Aussi bien chez ceux qui espèrent ce retour, que chez ceux (bien moins nombreux) qui l'appréhendent, cette « information » n'a pas manqué de susciter de l'intérêt. Il faut dire que l'homme a plus d'un atout dans sa poche. Des atouts qui ne manqueront pas de peser lourd dans les balances et les équilibres qui caractérisent la scène politique tunisienne. A son avantage, l'homme a, déjà, ses origines et sa naissance. Né, en effet, de l'union d'un kasserinois et d'une tunisoise, Zenaïdi illustre rien que par çà, l'égalité et la complémentarité des citoyens tunisiens de tous horizons. Il est, si on veut, l'incarnation vivante de la réussite et des égalités des chances tant revendiquées par les citoyens des zones intérieures du pays. Comme il est l'incarnation de la possible et heureuse union des tunisiens de tous bords. Ensuite, ce centralien a bénéficié d'un cursus fabuleux qu'il a su, ensuite, mettre au profit de son pays. Cursus qu'il a complété, comme tout le monde le sait, par des passages brillants dans tous les postes qui lui avaient été confiés tout au long de sa carrière. Par ailleurs, le point fort de cet homme reste, de l'avis de tous ceux qui l'ont côtoyé, sa façon très « particulière » de prendre à bras le corps les problèmes aux quels il est affronté, et sa manière assez affranchie des aléas de la bureaucratie pour gérer ses dossiers. On le dit capable de régler des dossiers assez lourds, moyennant deux ou trois coups de fil. Et à propos de coups de fil, il serait, selon ceux qui l'ont connu ou qui ont eu affaire avec lui, détenteur d'un portefeuille de connaissances époustouflant et qu'il connait par cœur les numéros de contact de toutes ses connaissances. Connaissances qui ne se limitent absolument pas aux personnalités influentes et autres responsables de premier ordre. Et d'après ses intimes, Zenaïdi n'a jamais reculé devant le fait de faire appel à ses connaissances, ces dernières années, pour les inciter à venir an aide à son pays, pendant les crises qu'il traversait. Il est aussi, connu, comme étant « le ministre au bureau ouvert à tout le monde », et qui n'hésitait pas à faire bouger du monde pour aider ceux qui frappent à sa porte, pour un service, sans aucune considération pour les origines, ni pour la religion, ni pour la couleur de peau, ni même, pour les convictions politiques de ses interlocuteurs. Oui, certainement, qu'avec des atouts pareils, ce Monsieur a toutes les raisons de réveiller l'intérêt des uns, comme l'appréhension des autres, par l'histoire de son retour au pays. Il est à rappeler que Mondher Zenaïdi avait choisi, en 2011, l'exil volontaire en France, où il a repris son costume d'expert auprès d'instances internationales. « On » a bien monté contre lui un procès pour de supposées malversations, mais le dossier était désespérément vide, ce qui s'est inévitablement, conclu par un non-lieu. Mais malgré tout ce qui tourne autour de son nom, Mondher Zenaïdi reste fidèle à son habituelle discrétion. Il n'a donné aucune confirmation concernant son éventuel retour au pays. Ses amis disent qu'il se tient prêt à reprendre du service pour reconstruire le pays. Surtout qu'il a le savoir pour cela, mais aussi, et surtout, l'esprit dégagé de toute rancune et de toute envie de règlement de comptes. Il a toujours été connu comme quelqu'un qui regarde, exclusivement, en avant, et se focalise uniquement sur la reconstruction. Ses amis le disent prêt à rentrer et à assumer ses responsabilité dans le sauvetage du pays, mais nullement prêt à être mêlé aux querelles et autres messes basses, que tout le monde connait, et qui caractérisent, depuis des semaines la scène politique du pays, entre les différents candidats qui briguent tous types de mandats.