Les menaces à l'encontre de l'animateur et producteur, Moez Ben Gharbia, prennent une nouvelle ampleur. Dans une vidéo inédite diffusée sur les réseaux sociaux, l'animateur menace de tout déballer et de révéler le nom des assassins de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi. L'animateur qui se trouve actuellement dans un hôtel en Suisse et se dit sous protection policière accuse une mafia d'agir en Tunisie, dénonce un conflit d'intérêt entre mafia et politique et dit craindre l'instauration d'une culture de l'impunité en Tunisie. Moez Ben Gharbia affirme que les assassins de Belaïd, Brahmi, Faouzi Ben Mrad et Tarak Mekki sont ceux qui ont essayé de l'éliminer et ont assassiné Socrate Cherni et organisé les attentats de Sousse et du Bardo. Il souligne au passage que Tarek Ben Mrad a été tué par une « overdose de viagra ». Il revient également en détails sur la tentative d'assassinat qui l'a visé le 29 septembre dernier. Il s'agit de trois individus d'identité et de pays arabes, précise Ben Gharbia fustigeant la levée de la protection policière dont il disposait. L'animateur souligne qu'il a été pourchassé en Suisse par ces mêmes individus et qu'il est sous le sceau du propriétaire de l'hôtel. Ben Gharbia met, par ailleurs, en garde, contre la dérive de l' « alliance » politico-mafieuse et lance un appel aux dirigeants actuels de rompre avec l'attentisme, de cesser de mentir à l'opinion et d'agir. L'animateur estime que le processus de justice transitionnelle doit aussi faire la lumière sur ce qui s'est passé après le 14 janvier. Ben Gharbia attaque Samir El Wafi et l'accuse d'être un simple agent d'exécution d'intérêts mafieux. L'animateur appelle, enfin à un sursaut collectif, sans quoi, dit-il, nous nous dirigeons droit vers le chaos.