La commission de protection des données personnelles a dénoncé une atteinte aux libertés personnelles. Alors qu'il n'est pas encore en vigueur, le projet du ministère de l'Intérieur de mettre en place un système de surveillance électronique dans plusieurs grandes villes du pays fait déjà grincer des dents. La Commission nationale de protection des données personnelles a estimé que le projet constitue une atteinte aux libertés personnelles garanties par la constitution. La commission a affirmé, mercredi, dans un communiqué, que le projet élaboré par le ministère de l'Intérieur s'oppose à l'article 24 de la constitution qui stipule que l'état protège la vie privée, l'inviolabilité du domicile, la confidentialité des correspondances, des communications et des données personnelles. La commission a appelé à définir un cadre légal pour la mise en place d'instruments de surveillance électronique soulignant que la loi du 27 juillet 2004 ne prévoit pas cette disposition. La Commission a indiqué que la surveillance électronique est un système prisé dans plusieurs pays démocratiques mettant, toutefois, en garde contre des entorses aux libertés individuelles. Le ministère de l'Intérieur a annoncé, mardi, qu'il allouera une ardoise de 30 millions de dinars pour la concentration d'un système de surveillance électronique qui se déploiera d'abord sur le Grand Tunis et quelques régions frontalières pour s'élargir ensuite sur tout le territoire national.