De nombreux observateurs ont condamné le fait que le président turc Erdogan tienne son premier meeting électoral à Sarajevo, la capitale bosniaque et voient dans ce comportement une illustration parfaite de l'esprit expansionniste du pouvoir en Turquie. Esprit qui a vite fait de raviver chez Erdogan et les siens, des rêves mal enfouis de néo-colonialisme et de reconquête des territoires sous domination ottomane, puisque la Bosnie a été colonisée par les ottomans durant 40 siècles, jusqu'en 1878. Erdogan, lui, explique la tenue de son meeting électoral à Sarajevo, du fait de son intérêt aux voix des turcs résidents en Europe et qui comptent plus de trois millions d'électeurs. Et comme les autres pays de l'Union européenne lui ont refusé le privilège de tenir sur leurs sols des meetings politiques, il n'a pas trouvé mieux que son ancienne colonie. Ce meeting a créé une grande polémique en Bosnie alors même, que le président bosniaque a démenti être au courant de ce projet et de son objet.