Dédié cette année au roman, le prix Abou El Kacem Chebbi 2011 de la Banque de Tunisie (BT), a été remis lors d'une cérémonie tenue vendredi en fin d'après midi au palais Dar Hassine, à la médina de Tunis, à l'écrivain et romancier saoudien Youssef El Mohaimid, pour son roman “Les colombes ne volent pas à El Bouraida” publié en 2009 par le centre culturel arabe à Beyrouth (Liban) et à Casablanca (Maroc). Prenant la parole, M. Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la culture a mis l'accent sur l'importance de cette occasion qu'offre la Banque de Tunisie pour les hommes de lettres dans le monde arabe dès lors que ce prix porte le nom de l'une des figures de proue de la poésie dans le monde entier. Le lauréat a, de son côté, fait part de sa fierté de remporter ce prix aussi prestigieux qui porte le nom d'Abou El Kacem Chebbi dont la poésie a marqué la mémoire poétique arabe. A son tour, M. Habib Ben Saâd, PDG de la Banque de Tunisie, a relevé que cette 24ème édition témoigne du sérieux de cette entreprise économique, la première à parrainer des projets culturels, à encourager les écrivains et romanciers pour présenter des travaux de qualité qui permettent d'alimenter le répertoire arabe faisant remarquer que cette session a enregistré la participation de 135 romans arabes venant de Tunisie, du Maroc, d'Egypte, de la Syrie, du Liban, de l'Irak, de la Palestine, de la Jordanie, de l'Arabie Saoudite, du Sultanat d'Oman, du Yémen, de la Libye, du Koweit, des Emirats arabes unis et du Bahrein. Pour l'écrivain tunisien Ezzeddine Madani, président du jury, le choix de délibération était difficile vu la qualité des œuvres. Mais finalement, le jury a décidé de décerner le prix au romancier saoudien pour son nouveau roman et pour l'ensemble de son œuvre. Bien qu'il soit peu ou non connu en Tunisie, le lauréat est cependant réputé au Moyen Orient et en Europe notamment en Grande Bretagne grâce à la traduction du roman de l'américaine Annie Proulx “Les loups du crépuscule”. Ce prix a été décerné en 2010 au poète égyptien Mohamed Alaa Abdelhadi pour son recueil “Mohmal Tastadillouna alayhi Bidhill”. Fondé depuis 1984, ce prix littéraire récompense des œuvres littéraires variées: poésie, nouvelle, roman, essai et texte théâtral.