La Tunisie a progressé de 30 places se plaçant à la 134-ème place sur 179 du classement mondial des libertés de la presse pour l'édition 2011-2012, élaboré par Reporter Sans Frontières (RSF). De nombreux changements ont été opérés dans la dixième édition du classement de la liberté de la presse écrit RSF dans son rapport, expliquant que ces changements “reflètent une actualité incroyablement riche, notamment dans le monde arabe “. La Tunisie qui fût l'étincelle de la révolte qui a enflammé le monde arabe décrit, par la suite, comme étant “Le printemps arabe”, s'est comportée honorablement avec cette grande avancée réalisée dans la promotion de la liberté d'expression et “accouche dans la douleur d'un régime démocratique qui ne donne pas encore une place entière à une presse libre et indépendante “. RSF a, par ailleurs, indiqué que la “Répression a été le mot de l'année écoulée. Jamais la liberté d'information n'a été autant associée à la démocratie, jamais le travail de journaliste n'a autant gêné les ennemis des libertés. Jamais les actes de censure et les atteintes à l'intégrité physique des journalistes ne semblent avoir été si nombreux”. Ainsi pour cette organisation de défense des journalistes et des libertés d'opinion ” l'équation est simple : l'absence ou la suppression de libertés publiques entraînent mécaniquement celle de la presse. Les dictatures craignent et interdisent l'information, surtout quand elle peut les fragiliser.” Evoquant la situation de la presse dans le monde arabe, le rapport de RSF indique le Bahreïn se place au 173è rang perdant 29 places, la Libye se place à la 154 place et tourne la page de Kadhafi, le Yémen stagne à la 171è place alors que Egypte perd 39 place se lançant au 166è rang dont le Conseil militaire a, selon l'expression de ce document, déçu tous les espoirs. Déjà très mal classée en 2010, la Syrie s'enfonce un peu plus dans le classement (176e) : censure absolue, surveillance généralisée, violences aveugles et manipulations du régime ont rendu impossible le travail des journalistes, conclu le rapport. Le Soudan du Sud, jeune nation qui fait face à de nombreux défis, fait son entrée dans le classement à une position honorable (111e) le Soudan est mal classé (170e). RSF a indiqué que c'est “sur le continent africain qu'on comptabilise les chutes les plus importantes : Djibouti, perd 49 places (159e), le Malawi (146e) perd 67 places l'Ouganda (139e) perd 43 places enfin, la Côte d'Ivoire chute de 41 places (159e).