Rome (TAP) - L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et la Commission européenne (CE) ont annoncé, lundi,le lancement d'un nouveau projet de 5,3 millions d'euros visant à aider le Malawi,le Vietnam et la Zambie à adopter des pratiques agricoles intelligentes face au climat. Ce projet se chargera d'identifier les opportunités spécifiques à chacun de ces pays en vue de l'expansion des pratiques intelligentes existantes ou de la mise en oeuvre de nouvelles autres et d'étudier les obstacles à surmonter afin de promouvoir une adoption à plus vaste échelle de l'agriculture intelligente face au climat, notamment les coots d'investissement, indique un communiqué de la FAO. Il vise aussi à promouvoir l'intégration de stratégies nationales de changement climatique et d'agriculture en faveur de la mise en oeuvre de pratiques agricoles intelligentes et à identifier des mécanismes innovants pour relier la finance du climat aux investissements dans l'agriculture intelligente. Le projet, auquel l'UE contribue à hauteur de 3,3 millions d'euros, contre 2 millions d'euro pour la FAO, devra de même renforcer les capacités pour planifier et mettre en oeuvre des projets de pratiques intelligentes en mesure d'attirer des investissements internationaux. Selon le sous-Directeur général de la FAO, Hafez Ghanem, chargé du développement économique et social, ce nouveau projet représente un pas en avant concret puisqu'il permet d'affronter l'urgence d'incorporer les questions de changement climatique dans la planification du déve-loppement agricole. « L'agriculture intelligente face au climat » cherche précisément à relever ce double enjeu. Elle prévoit de transformer les systèmes agricoles pour améliorer leur contribution à la lutte contre la famine et la pauvreté, de les rendre plus résilients au changement climatique, de réduire les émissions, et d'accroître le potentiel de l'agriculture à piéger le carbone atmosphérique, a-t-il dit. Et de préciser que cette initiative « examinera de près trois pays pour identifier les enjeux et les opportunités des pratiques agricoles intelligentes et établir des plans stratégiques adaptés à la réalité de chaque pays ». « Si toutes les solutions ne sont pas universellement applicables, nous pouvons tirer de nombreux enseignements sur la manière dont d'autres pays pourraient prendre des mesures pour commencer à adopter cette approche d'agri-culture», a fait remarquer M. Hafez Ghanem.