HAMMAMET (TAP) - Le ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle "ne cherche pas à monopoliser le processus de justice transitionnelle" mais souhaite "instaurer des mécanismes à cet effet à travers le dialogue et la concertation avec l'ensemble des parties", a affirmé le ministre et porte parole officiel du gouvernement, Samir Dilou. Dans une allocution prononcée à l'ouverture, vendredi à Hammamet, de la session de formation sur la justice transitionnelle, M. Dilou a souligné que la responsabilité pour assurer le succès de ce processus incombe à la société civile et non au gouvernement même si cette dernière est légitime et élu. Il a mis l'accent sur la nécessité de "démocratiser" la justice transitionnelle afin qu'elle ne se limite pas aux élites et dépasse les antagonismes politiques. Le ministre des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle et porte parole officiel du gouvernement a précisé que la demande de comptes et la rupture avec la mentalité de l'impunité est l'une des principales exigences de la révolution qui s'inscrit dans le cadre de la justice transitionnelle ajoutant que le gouvernement accorde la priorité aux dossiers des martyrs et blessés de la révolution notamment à travers l'amnistie générale. Cette session de formation organisée par la "Fondation arabe pour la démocratie" se poursuivra pendant trois jours avec la participation de magistrats, de huissiers notaires et de cadres sécuritaires et qui visent à perfectionner les capacités des personnes actives en Tunisie et dans la région arabe en matière de justice transitionnelle.