TUNIS (TAP) - Des enseignants contractuels d'établissements universitaires et affiliés à la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) ont observé, mardi, un sit-in devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour revendiquer la régularisation de leur situation professionnelle. Ils ont appelé à l'intégration des assistants contractuels en exercice ainsi que les assistants licenciés. Ils ont présenté des suggestions pratiques de nature à régulariser la situation des assistants contractuels à travers leur intégration d'une manière progressive. Il s'agit, essentiellement, d'annuler la circulaire numéro 41/05 de l'année (2004/2005) publiée par la Direction générale de l'enseignement supérieur et relative au recrutement des enseignants contractuels, outre la révision des lois et décrets organisant l'enseignement supérieur de manière à garantir les droits des professionnels du secteur. Les protestataires ont, aussi, revendiqué la consécration du principe de l'égalité des chances et de la transparence dans les opérations de recrutement. Ils ont, aussi, demandé d'annuler les heures supplémentaires, les vacations occasionnelles, le contrat expert et le poste d'attaché à l'enseignement secondaire, outre la révision de l'horaire des cours et la suspension du recrutement pour une période ne dépassant pas les deux ans afin de pouvoir réintégrer les enseignants licenciés et ceux dont les contrats ont pris fin. Ils ont, également, appelé à promouvoir la recherche scientifique, la formation et l'encadrement pédagogique. Mohamed Ali Charni, professeur contractuel à l'Institut supérieur des sciences appliquées et de la technologie de Mateur a souligné que le nombre des enseignants contractuels s'élève, actuellement, à 6500, soit 48pc du nombre total des enseignants du supérieur. Il a précisé que la durée des contrats de travail de ces professeurs ne dépasse pas quatre ans pour se retrouver, ensuite, au chômage. De son côté, Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT a souligné la nécessité de permettre à ces professeurs d'intégrer la fonction publique, indiquant que la Confédération est disposée à engager des négociations avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue de trouver des solutions radicales à la situation des professeurs contractuels. Pour sa part, Châabane Chefi, chargé de mission au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a précisé que le département a négocié avec la partie syndicale qui représente les professeurs contractuels et s'est montré compréhensif envers leurs revendications professionnelles. Il a souligné que l'intégration systématique des professeurs contractuels s'oppose aux textes juridiques organisant le secteur. Il a indiqué que le ministère envisage de fixer de nouveaux critères de recrutement fondés sur plus de transparence, précisant que toute personne ayant subi une injustice peut déposer une plainte auprès du ministère ou du Tribunal administratif. Il a indiqué, dans ce contexte, que le ministère de l'Enseignement supérieur a demandé au Premier ministère de prolonger les contrats des professeurs qui ont touché à leur fin dans l'attente de trouver des solutions définitives à leur situation.