Bain nocturne, de Hédi Gobaa TUNIS, 8 nov 2009 (TAP) - Face au vide d'une toile, puis d'une autre... le jeune peintre Hédi Gobaa a choisi, pour occuper son espace de visibilité, des portraits. Ce qu'il ajoute à ses photographies, comme point de départ, c'est sa touche à lui, avec toute la palette de couleurs, faites à partir du noir. Ses seize oeuvres, peinture à l'huile, sont exposées du 7 jusqu'au 19 novembre, à l'espace d'expression artistique Artyshow à la Marsa. Son exposition n'a pas de nom. Le thème central est l'Homme, solitaire, face à la mer, cette machine "organique" devant laquelle des silhouettes, des corps, parfois sans visages, prennent un bain nocturne dans cet univers qui continue toujours à nous échapper. La toile "Portrait" Faisceau de perceptions et de couleurs amalgamées, ses portraits sont-ils une ressemblance avec la nature ou une transformation idéale ou choquante, soit-elle, de cette réalité extérieure, de laquelle il s'inspire ? Difficile d'expliquer ce que l'on regarde. C'est d'ailleurs l'objectif. Laisser libre cours à l'interprétation, à l'imagination, c'est ça l'idéal, dit-il. Anonymes, ses portraits. La question de l'identité des modèles importe peu pour lui. L'essentiel, réside dans cette touche qu'il apporte à ces portraits dans un espace où se chevauchent les différents tons et masses de couleurs. Et dans le mouvement de ses oeuvres qui oscillent entre clair et obscur, relief et profondeur. Les nuances lumineuses séduisent. Plus on s'éloigne, moins les contours se brouillent. A partir du noir et blanc, il fait ses couleurs non pas pour séduire, mais pour faire revivre. Les couleurs servent à dégager la vérité des émotions. Il n'y a rien à analyser, ni à comprendre sauf cette sensation d'équilibre, de force et de puissance que le peintre essaie de communiquer. La toile "Bain nocturne" Hédi Gobaa a participé en 2006 à la biennale des arts méditerranéens au palais Kheireddine Pacha et a organisé deux expositions personnelles auparavant avec une douzaine d'oeuvres à fusain à grand format essentiellement des portraits, en noir et blanc. Des portraits qui ont pris cette fois des couleurs.