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Dhafer Saidane* : Après vingt années de blocages, le système financier tunisien doit sortir de sa torpeur
Publié dans WMC actualités le 17 - 02 - 2011

I- L'impasse: un système bancaire pris au piège par de mauvaises pratiques.
Aujourd'hui, vue la taille du pays, il n'est pas exagéré de dire que le système bancaire tunisien est constitué d'une constellation de petites banques. Leur poids relatif est insignifiant au plan régional et mondial. Avec un actif total d'environ 30 milliards de dollars (Md $), les principales banques tunisiennes demeurent loin derrière leurs homologues africaines (Afrique du Sud 570 Md $, Egypte 137 Md $, Maroc 102 Md $, Nigéria 87 Md $).
Depuis vingt ans, aucune réforme significative n'est venue stimuler l'environnement bancaire, notamment dans le domaine des restructurations. Les banques s'observent et s'agitent. Mais muselée par des pratiques et des enjeux privés, elles n'arrivent pas à déployer leur réel potentiel en faveur du financement de l'économie. Piégées par la structure de leur capital et par des conflits d'intérêts, elles ont préféré vivre discrètement sur leur rente. Bercées par le marché, une torpeur s'installe. Mais qu'en est-il de leur mission d'accompagnement du développement?
Un environnement antiéconomique pesant et des rendez-vous manqués
Par ces temps de crises (financière et politique), il est devenu de bon ton de dénoncer et de condamner les banques. Non! Les banques tunisiennes ne sont pas coupables des maux de la société tunisienne. Elles ont respecté la logique du marché qu'on leur a dictée et administrée. Elles ont mobilisé des compétences et capitalisées un savoir-faire. Hélas, leurs efforts étaient annihilés par un environnement antiéconomique pesant marqué par les «affaires» et les intérêts privés peu propices à l'initiative et à la créativité entrepreneuriale. Le banquier n'a pas pu jouer souverainement son rôle car il n'en avait pas les moyens ou plutôt le pouvoir. Quant à l'entrepreneur, il n'a pas pu exprimer ses talents parce qu'il n'avait ni visibilité ni espoir. Ce rendez-vous manqué entre le banquier tunisien et son entrepreneur est une «panne économique» grave. Nous sommes, hélas, en train d'en payer un prix fort en termes d'emplois.
II - L'espoir: mobiliser les moyens par des mesures significatives
Consolider et assainir le système bancaire pour qu'il joue enfin son rôle de moteur de la croissance
Des réformes audacieuses sont attendues. Peu importe le scénario, des regroupements sont indispensables. C'est l'occasion de restructurer et de consolider le capital des banques publiques et privées. Les fusions sont incontournables et même urgentes. C'est l'occasion d'introduire les bonnes pratiques. C'est l'occasion aussi d'envoyer un signal fort à la communauté internationale, aux agences de notation qui nous scrutent, à nos partenaires historiques et aux investisseurs. C'est l'occasion enfin de rebondir et d'instaurer une confiance que nous méritons désormais et qui marquera l'accession à un système financier mature.
Une libéralisation financière prudente qui évite la démesure et les mimétismes inutiles
Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Non! Faire table rase en matière financière et bancaire est la plus grave erreur. De même, adopter le statu quo, c'est la meilleure façon de discréditer notre potentiel économique et humain vis-à-vis de la communauté internationale. La libéralisation financière peut être source d'efficacité si elle est bien gérée.
L'ouverture de l'économie, dont la convertibilité du dinar, doit se faire en évitant la démesure et le zèle. Nous restons une économie fragile. Chercher à plaire aux autres, c'est garantir les conditions du chaos chez soi.
* Université Lille 3 – Skema Business School


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